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Bourse de Casablanca : Quelle réaction aux publications 2013 ?
Publié dans Les ECO le 14 - 04 - 2014

Certes le marché réalise, pour la troisième année consécutive, un repli de sa masse bénéficiaire. Seulement, cette fois-ci, cette contre-performance abrite dans son sillage plusieurs signaux plutôt rassurants.
À l'évidence, les réalisations au titre de l'année 2013 font état d'un recul des revenus des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca. Toutefois, «ce repli, qui a lieu pour la troisième année consécutive abrite, cette fois-ci, dans son sillage plusieurs signaux plutôt rassurants», affirme Attijari Intermédiation dans une note de recherche publiée récemment. Dans cette dernière, les analystes de la société de Bourse déchiffrent les réalisations des sociétés cotées avant de présenter les principales tendances qui se dessinent. Le premier constat de ces analystes est que la baisse des résultats des sociétés cotées ne découle pas d'un effet de masse mais plutôt du recul de certaines grandes capitalisations, en raison de facteurs considérés comme étant parfois ponctuels (tels que les règlements de litiges fiscaux, notamment pour le cas d'IAM). En effet, l'on relève presque autant de sociétés ayant réalisé une hausse de leurs bénéfices (37) que de baisses (35). De même, le nombre des sociétés déficitaires s'est réduit d'un tiers passant de 7 à 5. De plus, ce repli n'est que le reflet d'un contexte économique morose où plusieurs secteurs cotés démontrent de forts signes de résilience.
Ensuite, les analystes d'Attijari Intermédiation saluent la bonne gouvernance de bon nombre d'opérateurs cotés. «La préservation des niveaux de marge émerge comme une tendance de fond», soulignent-ils. Réagissant au ralentissement de la demande, il est ainsi tout à fait naturel d'observer un dispositif de rationnement des charges de la part des entreprises pour soutenir leur rentabilité. Ceci dit, «ce qui nous interpelle chez les sociétés cotées, c'est leur capacité au fil des années à contracter régulièrement leur structure de charges», arguent les mêmes analystes. Une aptitude qui serait favorisée à l'avenir par la stabilité progressive du paysage concurrentiel de plusieurs secteurs d'activité. «Nous pensons que cette politique aurait le mérite de préserver toute l'essence de la croissance lors d'une reprise future de la demande», prévoient-ils.
La contribution africaine n'est plus accessoire
Sur un autre registre et non des moindres, les sociétés cotées axent davantage leurs efforts sur leur développement en Afrique. «La contribution des filiales africaines n'est plus accessoire dans la structure des revenus du marché. Chiffres à l'appui, l'Afrique représente 42% du PNB de la BMCE, 26% d'ATW, 27% du CA IAM, une contribution amenée à croître de manière sensible sur le moyen terme», constatent les analystes de la société de Bourse. Sur cet horizon, l'Afrique représenterait notamment 40% du chiffres d'affaires de Managem, 25% de celui d'Addoha...
Investir dans des valeurs de la Bourse de Casablanca revient par conséquent à s'assurer de la maturité du marché domestique et aspirer à la forte croissance des activités en Afrique. En revanche, reflétant une réalité économique où les liquidités sont quelque peu asséchées, le besoin en fonds de roulement du marché poursuit sa tendance haussière en 2013, toutefois, à un rythme plus modéré. Désormais, il représente 21% du chiffre d'affaires, comparé à 20% une année auparavant. Les besoins en fonds de roulement se sont davantage ressentis dans le secteur de l'immobilier, du BTP, du ciment et des NTI. «D'un côté, on songe aux retards de paiement accusés par l'Etat pour le règlement de ses créances. Ensuite, nous ressentons le recours aux «délais de paiement client comme arme concurrentielle», expliquent les analystes. Notons que le secteur immobilier freine cette année l'ascension de son BFRE, mais éprouve du mal à le rétablir à des niveaux plus raisonnables. Le BFRE représente en effet 260% du chiffre d'affaires de ce secteur.
Un marché qui préserve sa rentabilité
Avec la progression du BFR, l'on craignait une forte ascension de l'endettement du marché. Seulement, celle-ci a connu une évolution plus rassurante, notent les analystes d'Attijari Intermédiation. En effet, dans l'absolu, l'endettement net du marché a progressé de 7% à 77 MMDH, une augmentation qui va de pair avec l'augmentation des capitaux propres du marché (7% à 98,5 MMDH). Le ratio de Gearing se stabilise ainsi à 78%. Il est à souligner que les secteurs ont évolué de manière dispersée. «Nous relevons que les secteur de l'énergie, de l'immobilier et de l'agro-alimentaire se sont fortement endettés alors que le secteur cimentier s'est nettement désendetté. Ce dernier n'éprouvant pas de grands besoins en investissements dans la phase actuelle», précisent les mêmes analystes. Cette évolution plus rassurante de l'endettement milite pour un partage plus généreux des bénéfices. «Une décision qui ne peut qu'être appréciée par les investisseurs, qui aspirent à un retour sur leur investissement dans un contexte de déprime du marché. Ceci constitue aussi, à nos yeux, un signal de bonne visibilité sur la capacité des entreprises à faire face à leurs échéances», confient les analystes. À ce stade une question se pose: Après 3 années consécutives de baisse de la masse bénéficiaire, le marché est il toujours rentable? La réponse est sans équivoque : le niveau de création des richesses a certes baissé au fil des 3 dernières années, néanmoins ce marché demeure rentable. D'ailleurs, en comparant les pays frontières, les analystes ont relevé deux principaux constats : au niveau du couple «EV/Ebitda versus ROE», le marché marocain des actions est très bien positionné. Ceci pourrait s'expliquer par des niveaux de profitabilité structurellement élevés des opérateurs cotés, se reflétant à travers une marge d'EBE supérieure à 25%. Cependant au niveau du couple «P/E versus ROE», le marché marocain semble, a priori, moins bien loti. Ce deuxième constat pourrait être en partie justifié, selon les analystes, par l'effort soutenu d'investissement des sociétés cotées en raison du développement des activités en Afrique nécessitant des moyens financiers considérables, l'extension des capacités de production sur la période 2008-2012 et l'amélioration continue des processus de production. Ces efforts d'investissement devraient permettre aux sociétés cotées de soutenir des niveaux de croissance et de profitabilité intéressants sur la période 2014-2016. Par conséquent, les analystes d'Attijari Intermédiation s'attendent à une nette amélioration des multiples de valorisation du marché sur cette période.


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