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La CDE a distribué 125 millions de m3 d'eau en 2013
Publié dans Les ECO le 08 - 04 - 2014

La filiale camerounaise de l'ONEE fait cependant face à de graves perturbations qui privent ses abonnés du précieux liquide.
La Camerounaise des Eaux (CDE), filiale de l'ONEE (Office national de l'eau et de l'énergie) a produit 125 millions de m3 d'eau en 2013 sur tout le territoire camerounais. Telle est l'information communiquée le vendredi 5 avril dernier par le directeur général de cette entreprise, le Marocain Brahim Ramdane. Ce dernier a ajouté que cette eau a été transportée par quelque 5.125 km de canalisations pour être distribuée dans plus de 428.000 points de livraison représentant 348.000 abonnés. Le directeur général de cette entreprise s'exprimait à l'occasion d'une cérémonie de remise de médailles d'honneur du travail aux employés de la société. Si Brahim Ramdane n'indique pas les performances des années précédentes, ces informations arrivent dans un contexte de mécontentement quasi-général de la part des abonnés de la CDE à travers tout le pays. Dans les journaux, à la télévision ou sur les réseaux sociaux, les Camerounais se plaignent en permanence de la trop grande instabilité de la fourniture d'eau potable.
La situation qui, autrefois, concernait beaucoup plus les périphéries des grandes villes, tend à se généraliser aujourd'hui. «Au quartier Ndogpassi où j'habite depuis plus de cinq ans maintenant, nous n'avons pas vu une seule goutte d'eau couler de nos robinets. Et pourtant, chaque mois, la CDE nous adresse une facture, pour soi-disant collecter les frais d'entretien du compteur», témoigne Edwige Wansi, de la ville de Douala. «Comme j'habite dans une zone de basse altitude, j'avais toujours de l'eau chez moi, même lorsque tous les voisins n'en avaient pas. Mais, depuis quelques mois maintenant, il arrive que mon robinet soit à sec pendant deux à trois jours entiers», rapporte quant à elle Lucie Matebou, habitante du quartier Soboum à Douala.
La conséquence immédiate est la multiplication des puits et forages dans les quartiers, certains allant jusqu'à construire des réseaux privés de distribution d'eau. À Yaoundé, la situation a été telle que les autorités ont élaboré un programme de distribution à la ronde de l'eau dans certains quartiers avec des camions-citernes... En marge de la cérémonie du 5 avril dernier, un haut cadre de la direction générale de CDE, cité par Le Quotidien de l'Economie, a expliqué cette absence de fourniture d'eau à Douala ces derniers temps en ces termes : «Depuis le début de ce mois, nous avons des problèmes de coupures d'électricité à Bonabéri, notamment au niveau de la station de Yato (près de Douala, NDLR). Ce sont ces pannes d'électricité qui sont à l'origine des perturbations observées sur notre réseau. Ces pannes d'électricité ne relèvent pas de notre compétence».
Des explications qui rejoignent la quintessence d'un communiqué de presse publié par l'entreprise sur son portail Internet. Mais, par-dessus tout, cette pénurie d'eau vient rappeler que l'offre de la CDE est déjà largement inférieure à la demande d'une population qui augmente rapidement, aussi bien du point de vue du nombre de localités desservies par l'entreprise que par rapport au nombre d'abonnés du réseau. Par exemple, l'on apprenait en février 2013 de l'entreprise que la capacité de production de Douala, la capitale économique du pays, atteint à peine 125.000 m3 par jour pour 90.000 abonnés dans une ville dont la population avoisine trois millions d'habitants. Pour s'attaquer à cette pénurie qui affecte toute l'étendue du territoire, des travaux sont en cours à Douala et à Yaoundé, en particulier pour augmenter l'offre de 100.000 m3 et 50.000 m3 respectivement. Titulaire d'un contrat d'affermage qui lui permet, depuis 2008, de produire et de distribuer pendant 10 ans de l'eau potable au Cameroun, la CDE dessert, d'après son directeur général, environ 9 millions de personnes dans un pays de plus de 20 millions d'habitants. Elle exploite à ce jour 89 stations de traitement d'eau et 29 stations de reprise, pour desservir 110 localités sur les 300 que compte le pays.
Thierry Ekouti,
Dir.pub-Le Quotidien de l'Economie (Cameroun)
Trouver une alternative
À voir la fréquence des coupures d'eau et d'électricité au Cameroun, l'on a bien envie de demander à la CDE s'il n'est pas temps qu'elle trouve une alternative à l'électricité produite par AES-Sonel, la société de distribution de l'électricité, pour assurer une continuité dans son service. Par exemple, pourquoi ne pas envisager d'équiper certaines de ses stations de traitement et de distribution, ne serait-ce que les plus importantes, de groupes électrogènes qui prendraient la relève de la fourniture de l'énergie électrique dès la survenance d'une coupure d'électricité ? Après tout, beaucoup d'entreprises disposent aujourd'hui d'un groupe électrogène. Actuellement, les deux sociétés nées de l'affermage du service public de l'eau potable au Cameroun ont vraiment mauvaise presse. Il s'agit de Camwater, la société de patrimoine, ou la CDE, le concessionnaire. Il est difficile à admettre que les populations manquent d'eau potable, y compris au cœur même des principales villes. L'intermittence de ce service de base qui est devenu un luxe, couplé à l'instabilité de la fourniture de l'énergie électrique et aux autres difficultés de la vie quotidienne ont fini par mettre les nerfs des consommateurs à fleur de peau. Si bien que la moindre tension sociale comme celle que l'on a enregistrée en février 2008 pourrait bien transformer ces entreprises en cibles idéales pour les manifestants en quête de défoulement.


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