Donald Trump réaffirme la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara    Sous le parrainage de la Chine... Une organisation internationale pour l'intelligence artificielle en cours de création à Shanghai    Lettre de Trump et renouvellement de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara : une gifle cinglante de Washington au régime algérien    CHAN-2024 : une victoire face à l'Angola, "cruciale pour la suite de la compétition" (Tarik Sektioui)    Qualifs. Afro Basket U16 (G) : le Maroc s'impose face à l'Algérie dans un match tendu    CHAN 2024 : Entrée réussie pour la Tanzanie    En hommage à l'art et à la fraternité maghrébine : Le Syndicat Professionnels Marocain des Créateurs de la Chanson Marocaine célèbrent la fête du trône en Tunisie    Législatives 2026 : Après l'ordre royal, Laftite s'est réuni avec les partis    Diaspo #400 : De Paris à Sydney, Jamal Gzem met en image les histoires humaines    Le Raja entre dans une nouvelle ère en devenant société sportive : une étape saluée par Lekjaa    CHAN 2024 : en ouverture, la Tanzanie dispose du Burkina Faso (2-0)    Ni Chah, ni mollah : la voix du peuple iranien en quête de justice    Fête du Trône : Le ministre de l'Intérieur tient une rencontre de travail avec les Walis et gouverneurs de l'Administration territoriale et des services centraux.    Festival des Plages Maroc Télécom : Réussite de l'Edition Spéciale Fête du Trône    Japon: Juillet 2025, le plus chaud jamais enregistré depuis 1898    BAD: Six millions d'euros pour le développement d'une centrale solaire au Burkina Faso        El Bakkali praises Moroccan diplomats in Israel for swift support after detention    Ayuntamiento de Segovia rechaza financiación para "Vacaciones en paz" en medio de tensiones políticas    Thaïlande : la tempête Wipha fait six morts    L'avocate d'Achraf Hakimi souligne des incohérences dans le récit de la plaignante    Después de su liberación de Israel, el periodista El Bakkali agradece a la diplomacia marroquí.    Le Benfica négocierait le prêt de Brahim Diaz avec le Real Madrid    Le Maroc triple ses importations de bœuf en provenance de l'Union européenne    Le Maroc réaffirme son engagement pour les zones humides et déjoue une tentative de politisation de la Convention Ramsar    El Jadida: Vivement, la réhabilitation de l'hopital Provincial Mohammed V    L'Humeur : David Hallyday et les clebs marocains    Exportations céréalières : le Kazakhstan livre 12,4 millions de tonnes dont 60 000 au Maroc    Corée du Sud : hausse de 5,9 % des exportations en juillet    Interview avec Cheikh Tidiane Gadio : « L'Initiative Royale donne une nouvelle vocation à l'atlantique »    MAGAZINE : Ozzy Osbourne, les ténèbres à bras ouverts    Wafabail: Mise à jour annuelle du dossier relatif au programme d'émission de bons de sociétés de financement    Fuites de documents d'urbanisme : Des fonctionnaires accusés de collusion avec des spéculateurs    Zones humides : Le Maroc renforce sa position à la COP15, l'Algérie essuie un revers diplomatique    Les indicateurs hebdomadaires de BAM en 5 points clés    Omar Benmoussa prend les rênes de Mobiblanc    Le temps qu'il fera ce samedi 2 août 2025    Les températures attendues ce samedi 2 août 2025    Le groupe chinois Kuntai établit une filiale automobile au Maroc pour ancrer sa chaîne d'approvisionnement vers l'Europe, 130 millions de dirhams annoncés    Le Maroc, allié de longue date et partenaire "essentiel" des Etats-Unis (Sénateurs US)    Anass Zaroury en partance pour la Grèce    Le Maroc et le Qatar défendent la souveraineté des Etats et la primauté du dialogue    Espagne : Des élus du PP irritent les alliés du Polisario    Après sa libération d'Israël, le journaliste El Bakkali remercie la diplomatie marocaine    Casablanca accueille la 1ère édition du festival AYTA D'BLADI    «Vallée des vaches» : Le Maroc documente des gravures bovines inédites à Tiznit    Disparition : Hassan Ouakrim, doyen de la culture marocaine aux Etats-Unis, n'est plus    Cinéma : "Calle Malaga", de Maryam Touzani, en sélection officielle à Venise et Toronto    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Haut standing, les prix vont baisser»
Publié dans Les ECO le 23 - 09 - 2013


Rabii Berady
Directeur général d'Aby Finance, société de courtage immobilier
D'après certains professionnels du secteur bancaire, le secteur de l'immobilier souffre de l'échec de plusieurs projets haut de gamme en raison de la crise à l'international. C'est ainsi que les banques deviennent plus méfiantes des promoteurs qui misent sur ce segment.
Les ECO : Comment se comporte le haut de gamme au Maroc ?
Rabii Berady : Avant de parler du comportement, parlons d'abord de la définition. À ma connaissance, il n'existe pas de consensus sur comment on définirait le haut de gamme ou l'immobilier du luxe au Maroc. Quelques opérateurs du marché le caractérisent par le prix de vente du produit final (Sup à 2.5 MDH) alors que d'autres le qualifient par la nature des prestations et la qualité des matériaux utilisés, ou par le type de produits (villas, loft, Riad) ou encore par le quartier d'implantation. Revenons à votre question, ce qui a été observé sur le marché depuis la fin de 2008, c'est un rallongement des délais de commercialisation des produits qui se vendent à des prix dépassant les 2,5 MDH et une correction relativement sévère des prix pour les produits dont le prix de vente varie entre 7 MDH et 10 MDH (voir plus).
Les opérateurs qui interviennent dans cette dernière niche (7 à 10 MDH) ont adopté deux hypothèses (sans prendre le temps de les vérifier). La première est que le cycle de l'immobilier restera toujours ascendant. La deuxième est qu'ils peuvent vendre exclusivement à une clientèle étrangère. Dans leur sillage, ils ont entraîné les banques (en leur présentant parfois des taux élevés de pré-commercialisation). Toutefois, avec la crise financière internationale, les clients (spéculateurs) ont disparu et le cycle immobilier au Maroc s'est stabilisé. La suite est connue par tout le monde. Aujourd'hui, il y a encore des opérateurs qui réussissent dans cette niche, toutefois, ils sont plus prudents, ils prennent le temps de vérifier leurs hypothèses, et surtout ils sont conscients qu'ils doivent, pour perdurer, proposer des produits au ratio prix /qualité très compétitif et surtout bien maîtriser leur coûts (achat du foncier, délais de réalisation et de commercialisation).
Quels effets devraient avoir la méfiance grandissante des banques sur ce segment ?
La demande émane de toutes les composantes de la société et l'intervention des banques dans le secteur de l'immobilier est primordiale. Il est inconcevable de voir les banques cesser de financer l'immobilier, et ceci pour tous les segments confondus. On ne devrait pas parler de méfiance, mais plutôt de collaboration et de transparence (de part et d'autre). Je pense que les banques devraient pousser les promoteurs immobiliers à mieux intégrer dans leur culture (depuis l'achat jusqu'à la livraison), l'analyse du risque (cartographie du risque). En contrepartie, les promoteurs devraient aider les banquiers à mieux comprendre la logique de leurs investissements. Une plus étroite collaboration entre les deux parties, ne pourrait être que bénéfique à tous les niveaux.
Comment devraient évoluer, en conséquence, les prix sur ce segment ?
Ce qui détermine le prix, c'est en premier lieu, le foncier, puis le coût de réalisation (Travaux, études..), après, ce sont les taxes et la fiscalité et enfin le coût de structure, propre à chaque promoteur. L'intervention ou pas des banques, n'agit pas directement sur les prix, mais elle conditionne l'offre (la réalisation ou pas du projet). Si l'opérateur, qui ne fait ni appel au marché financier ni ne dispose donc de liquidités, et ne trouve de plus aucune adhésion de la part des banques, il ne réalisera pas le projet. L'offre se raréfiera et la demande fera que les prix augmenteront. C'est pour cela que l'intervention des banques est primordiale, car elle régule d'une certaine manière le marché.
Est-il opportun d'acquérir aujourd'hui dans l'immobilier de luxe ?
Si vous comptez acheter le bien pour y vivre (logement principal), la question de l'opportunité ne se pose même pas, car quand bien même votre bien aura doublé de valeur d'ici 5 ou 6 ans, si vous le vendez, il faudrait le remplacer par un autre bien qui sera acheté à un prix égal (toute chose étant égale par ailleurs) à celui que vous aurez vendu. Si vous êtes un investisseur, l'idéal serait d'acheter en bas du cycle et de vendre en haut de celui-ci. La question qui se pose alors est : sommes-nous en bas du cycle ? Je ne le pense pas, il me semble que les prix vont continuer à baisser pendant quelques temps encore.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.