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Forces et faiblesses du commerce en Afrique
Publié dans Les ECO le 17 - 09 - 2013

Dans son rapport, la CNUCED a passé en revue la situation du commerce mondial ces dernières années ainsi que les perspectives pour les prochaines années. L'Afrique est l'une des régions les plus prometteuses en raison de la présence d'énormes potentialités pour différents segments du secteur. Il convient toutefois de lever certains obstacles pour insuffler une nouvelle dynamique audit secteur.
La désindustrialisation s'amplifie
Selon le constat dressé par la CNUCED, la part de la production manufacturière dans le commerce intra-africain est plus élevée que sa part dans le commerce avec le reste du monde. Toutefois, la part de la production manufacturière dans le commerce intra-africain a diminué au cours de la dernière décennie. Ainsi, sur la période 2007-2011, elle a été d'environ 43%, contre 14% environ pour la part de cette production dans le commerce avec le reste du monde. Les experts n'ont pas manqué de relever que la part des deux volets n'a cessé de diminuer depuis 1996, ce qui «témoigne d'une nette désindustrialisation des pays africains depuis les années 1990. Par comparaison avec les autres régions du monde, la part de la production manufacturière dans le commerce intra-africain est relativement faible. Pour la période 2007-2011, les chiffres correspondants étaient, par exemple, de 65% en Asie et de 56% en Amérique latine, contre 43% en Afrique».
Les investissements intra-africains augmentent
Les investissements intra-africains ont augmenté au cours de la dernière décennie. Selon les chiffres de la CNUCED, le secteur des services représente 68% des nouvelles transactions portant sur des investissements de création de capacités. La CNUCED note, par ailleurs, que les investissements intra-africains occupent une place de plus en plus importante dans plusieurs pays africains. Ainsi, entre 2008 et 2010, plus de 20% du stock intérieur total d'IED du Botswana, du Malawi, du Nigéria, de l'Ouganda et de la République-Unie de Tanzanie provenaient d'autres pays africains. Aussi les estimations font ressortir que les IDE intra-africains en matière de création de capacités ont progressé à un taux composé annuel de 23% entre 2003 et 2011. Le secteur des services absorbe une part croissante des IDE intra-africains. Entre 2003 et 2011, quelque 68% des 673 transactions portant sur des investissements intra-africains de création de capacités ont concerné le secteur des services, contre 28% pour le secteur manufacturier et 4% pour le secteur primaire. Dans le secteur des services, 70% environ des transactions intéressaient le secteur financier. La CNUCED relève également que dans la mesure où l'industrie manufacturière est tributaire d'un certain nombre de services aux entreprises, la croissance du secteur des services devrait avoir des incidences positives sur le développement des capacités productives, et donc sur les résultats des entreprises manufacturières et le niveau du commerce intra-africain.
L'informel toujours pesant
«L'économie informelle occupe une large place dans les pays africains et la taille moyenne des entreprises manufacturières est relativement modeste», a constaté le rapport de la CNUCED. Selon les statistiques, en Afrique subsaharienne, l'économie informelle représente 38% du PIB, contre 18% en Asie de l'Est et dans le Pacifique, 27% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 25% en Asie du Sud et 35% en Amérique latine et dans les Caraïbes. «Le secteur informel de l'économie freine le développement des entreprises et empêche de tirer pleinement parti du potentiel du commerce africain, du fait que les entreprises de ce secteur ne sont pas enregistrées et fonctionnent en dehors du cadre juridique et administratif établi ; elles n'ont donc qu'un accès très limité aux mesures publiques de soutien, aux infrastructures de base ou aux moyens de financement nécessaires pour assurer leur croissance», fait remarquer la CNUCED. Le document qui s'appuie sur différentes études en la matière fait ressortir qu'en Afrique subsaharienne la taille moyenne des entreprises manufacturières, dans le secteur formel comme dans le secteur informel, est relativement modeste : 47 employés, contre 171 en Malaisie, 195 au Viêt Nam, 393 en Thaïlande et 977 en Chine.
La productivité des entreprises encore faible
D'après le constat dressé par la CNUCED dans son rapport sur le développement du commerce en Afrique, la taille et la productivité des entreprises influent sensiblement sur les exportations et sur les possibilités de stimuler le commerce intra-africain. Toutefois, les mêmes études démontrent que «les entreprises manufacturières africaines ont une plus faible productivité du travail que les entreprises d'autres régions du monde en développement». Pour les experts, les coûts de main-d'œuvre et la productivité du travail influent sur la compétitivité d'une entreprise et sur sa capacité d'exporter. Ainsi, en Afrique, la productivité par travailleur est de 4.734 dollars, contre 6.631 dollars en Asie de l'Est, 8.890 dollars en Amérique latine et dans les Caraïbes et 10.297 dollars en Europe orientale et en Asie centrale. Cependant, le document a fait aussi ressortir que si l'on tient compte des différences de revenus, d'infrastructures, d'accès au crédit et autres différences géographiques, les entreprises africaines affichent de meilleurs résultats que celles d'autres régions. Pour la CNUCED, il est dès lors indispensable de lever ces obstacles à la croissance de la productivité et à la compétitivité des exportations pour améliorer l'activité manufacturière en Afrique et stimuler le commerce intra-africain.


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