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Une banque pour financer les PME
Publié dans Les ECO le 26 - 03 - 2013

Avec un capital de 10 milliards de FCFA détenu entièrement par l'Etat, la BC-PME vient de recevoir son agrément de la COBAC.
La radio nationale camerounaise a annoncé le 21 mars dernier que la COBAC (Commission bancaire de l'Afrique centrale) avait délivré un agrément à la Banque camerounaise des petites et moyennes entreprises (BC-PME S.A.). Cette nouvelle a été communiquée au moment où se tenait la toute première session de l'Assemblée générale et du Conseil d'administration de ce nouvel établissement de crédit. Une Assemblée générale et un Conseil d'administration qui avaient pour principaux objectifs de proposer au chef de l'Etat qui les nommera les premiers dirigeants de cette structure : président du Conseil d'administration, directeur général, directeur général adjoint, etc...Evoquée pour la première fois par le président de la République Paul Biya en février 2011, lors du comice agropastoral d'Ebolowa dans le sud du pays, la BC-PME S.A. a été constituée en juin de la même année. Elle a l'Etat comme unique actionnaire et dispose d'un capital social de 10 milliards de FCFA (15,24 millions d'euros). Selon ses statuts, elle a pour objet d'apporter un appui à la création et au développement des PME et de l'artisanat.
La création d'une banque des PME vient proposer une réponse aux difficultés qu'éprouve cette catégorie d'entreprises à obtenir des financements auprès des établissements de crédit de la place. «En 2009, raconte le promoteur d'une quincaillerie à Douala, j'avais importé des marchandises de la Chine et je n'avais besoin que de 10 millions de FCFA (15.245 euros) pour les dédouaner. Je m'étais adressé à une microfinance de la place qui m'a longtemps nourri d'espoir et j'ai fini par recourir à la tontine. Pourtant, il leur fallait juste venir confirmer que les containers m'appartenaient et ensuite vérifier qu'ils contenaient les marchandises pour lesquelles je prenais le crédit». Les rares crédits qui leur sont accordés le sont souvent à des taux d'intérêt usuraires et généralement à court terme. «Quand j'ai voulu créer ma structure, j'ai approché une banque qui m'a repoussé. Je me suis alors adressé aux établissements de microfinance. Il y en a un qui a accepté de m'accompagner. Il m'a accordé un prêt de 20 millions de FCFA (30.490 euros) sur un titre foncier d'une valeur de 44 millions de FCFA (67.078 euros). Ceci, pour un taux d'intérêt annuel de près de 38%», rapporte pour sa part Roger Nanfack, le patron de Nanngué Sarl, une PME spécialisée dans l'offre de services divers, dont l'accès à internet.
Dès lors, l'avènement de la BC-PME S.A. est perçu comme une aubaine par les opérateurs économiques dans ce pays où les PME et PMI représentent jusqu'à 99,2% du nombre d'entreprises. L'Institut national de la statistique qui publiait ces chiffres en 2010 indique aussi qu'elles ne totalisent cependant que 31% du chiffre d'affaires annuel hors taxe de l'ensemble des entreprises du pays. Suffisant en tout cas pour préoccuper le gouvernement qui, avec l'avènement de la BC-PME S.A., n'en est pas à sa première initiative du genre. Il y a eu par le passé la Banque camerounaise de développement qui a fait long feu. Depuis, quelques autres programmes d'appui aux PME existent mais ils connaissent des taux de recouvrement de crédits d'à peine 10%. D'où les réserves de certains partenaires de l'Etat. En mars 2011 après l'annonce par le chef de l'Etat de la création d'une banque agricole et d'une banque des PME, le FMI par exemple écrivait dans un rapport : «les services du FMI mettent en garde contre la création d'institutions spécialisées car par définition elles font intervenir des portefeuilles de prêts sectoriels vulnérables et non diversifiés.» Des réserves qui n'ont manifestement pas eu d'effet...L'agrément délivré à la BC-PME S.A. porte à 14 le nombre de banques opérant sur le marché camerounais. Parmi elles figure la Société camerounaise de banque (SCB), filiale du marocain Attijariwafa bank.
Thierry Ekouti
Dir.pub-Le Quotidien de l'Economie (Cameroun)
De la parole aux actes
Le 16 mars dernier a été célébrée la journée de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (Cemac), une sous-région dont tous les observateurs s'accordent à dire qu'elle est à ce jour la moins intégrée du continent. Quelques routes seulement relient les pays entre eux et les barrières douanières sont encore loin d'être levées. Pire encore, au niveau des peuples, les citoyens des différents pays ont encore beaucoup de mal à s'accepter, ainsi qu'en témoignent ces mauvais traitements que subissent régulièrement en Guinée équatoriale les citoyens des autres pays membres, en particulier les Camerounais.
Président en exercice de la Cemac, le président Ali Bongo Ondimba du Gabon a fait une déclaration dans laquelle il souhaite que soient concrétisés les chantiers de l'intégration de la sous-région. Même s'il les élude dans son énumération, l'on pense au passeport Cemac qui attend toujours d'être mis en circulation, à la compagnie aérienne Air Cemac dont on ne sait pas quand aura lieu le premier vol ou à la fusion des Bourses de Libreville et de Douala, qui se font toujours concurrence.
En exprimant ce vœu, Ali Bongo reste malheureusement encore dans le registre des déclarations d'intention. En effet, à qui s'adresse son message? Est-on tenté de se demander, tant il est vrai que son interpellation donne plutôt l'impression qu'il appartient à d'autres personnes ou à d'autres entités de concrétiser ces chantiers d'intégration. Or, avec ses cinq homologues, il fait partie du cercle très fermé de ceux qui ont le privilège de décider du sort de cette sous-région et de ses populations. Au fait, qui mieux que les chefs d'Etat de la Cemac pourrait mener à leur aboutissement ces chantiers de l'intégration de l'Afrique Centrale ?
C'est dire s'il est temps qu'Ali Bongo et ses pairs prennent résolument leurs responsabilités et passent des discours aux actes, s'ils ne veulent pas risquer de voir l'écart se creuser davantage entre la Cemac et le reste du continent.


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