Le Forum international des masters MBA et formation continue a clos ses portes samedi 24 septembre 2011, à la Foire de Casablanca. Organisé par le groupe l'Etudiant marocain, cet évènement a réuni bon nombre d'acteurs du monde académique et celui des entreprises. Plus de 10.000 visiteurs étaient attendus, et pas moins de 180 exposants (écoles, entreprises ...) ont répondu présent. C'est en effet une occasion unique de confronter les interrogations et les préoccupations des étudiants à l'endroit de l'offre académique, en termes de formation supérieure spécialisée, MBA, doctorats, mais surtout Masters, qui semble être la filière la plus plébiscitée par les visiteurs. L'objectif assigné à cette manifestation reste en premier lieu la création d'un espace de rencontre et d'échange dynamique entre d'une part les étudiants soucieux d'optimiser leurs choix de décision pour une spécialisation réussie et, d'autre part, les écoles de commerce, d'ingénieur et les universités, venus généralement promouvoir leurs offres de formation et mettre à profit leur expertise et leur savoir-faire pour informer et orienter les visiteurs. Outre les étudiants, le forum attire généralement un certain nombre d'acteurs professionnels, de dirigeants d'entreprises, d'experts, de directeurs de ressources humaines, pour lesquels ce type d'évènement est l'occasion de confronter leurs besoins en ressources humaines avec la panoplie de formations supérieures prodiguée à l'heure actuelle. Ainsi, en se faisant une idée précise de ce qui se fait, ou ne se fait pas encore dans l'espace académique marocain, les représentants du monde entrepreneurial sont plus à même d'adapter le plan de développement de leurs ressources humaines au gré de l'avancée des offres de formation actuelles. C'est aussi pour eux l'occasion de juger de la qualité et de l'adéquation des formations proposées aux besoins du marché de l'emploi. Cumul d'expérience Cela fonctionne aussi en sens inverse, puisque les écoles ne manqueront pas de relever chez les professionnels rencontrés à cette occasion, ce qui leur permettra d'améliorer aujourd'hui l'efficacité de leur formation diplômante, seul garant demain d'une optimisation des débouchés professionnels éventuels de leurs lauréats. Au-delà d'une mission purement informative, c'est la mise en adéquation entre l'offre de formation académique et l'offre de perspectives d'emploi qui représente le véritable enjeu de ce forum. D'édition en édition, ce dernier semble capitaliser sur le cumul d'expérience pour s'adapter progressivement aux changements incessants du monde du travail, notamment en termes de spécialisations nouvelles. C'est en fait devenu le lieu idoine de rencontre entre le monde de l'entreprise et les professionnels du secteur de l'enseignement supérieur privé. Les Echos quotidien : Le textile est un secteur reconfiguration conjoncturelle. Comment est-ce que l'ESITH s'insère-t-elle dans cette nouvelle dynamique en termes de de formation ? Abderrahmane Farhate : Le statut particulier de l'ESITH lui permet ainsi d'être constamment à l'écoute des professionnels de ce secteur dont l'importance dans l'économie nationale n'est plus à démontrer. Toutes les orientations stratégiques de l'école en général et les orientations pédagogiques en particulier sont débattues et validées avec les conseils de surveillance et de perfectionnement de l'ESITH composés des représentants des ministères concernés et des industriels. Pour nos autres filières de formation, dont les débouchés concernent d'autres secteurs industriels, nous collaborerons dans le même sens avec les autres associations professionnelles, les entreprises industrielles et les service concernés. Pouvez-vous nous parler des détails de cette collaboration ? En fait, tous nos projets de formation, à leur stade initial, sont proposés à des comités d'industriels pour examen et validation avant que nous puissions les transformer en programmes de formation. En plus, l'ESITH a été l'un des premiers établissements de l'enseignement supérieur au Maroc à avoir adopté l'approche par compétences depuis 2004. Elle permet d'impliquer les représentants des entreprises dès la première étape du processus d'élaboration d'un programme de formation. Tout cela suppose bien sûr des perspectives assez diversifiées en matière d'offre de formation...? Effectivement. Les chantiers les plus importants à signaler portent d'abord sur le développement des structures de recherche récemment créées : REMTEX (laboratoire de recherche sur les matériaux textiles) et CELOG (centre d'excellence en logistique). Il s'agira ensuite de renforcer nos enseignements en textiles techniques, et la mise en place dès début 2012 d'un MBA en Supply Chain Management (gestion de la chaîne logistique) en partenariat avec l'Université Laval (Canada). À cela s'ajoute le lancement prochainement d'un MBA en création et gestion de marques. Enfin, deux mastères en formation continue devraient aussi voir le jour dans les prochains mois. Il s'agit plus précisément du management de la maintenance et du management industriel.