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La méthode Casa Pionnières
Publié dans Les ECO le 26 - 05 - 2016

L'APEFE Wallonie-Bruxelles, l'Afem et l'Esith lancent un nouvel incubateur d'entreprises féminines à Casablanca. Géré conjointement par les équipes de l'Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc (AFEM) et de l'Esith, il a pour objectif de contribuer à l'amélioration qualitative et quantitative de l'entrepreneuriat féminin.
Un nouvel incubateur d'entreprises féminines voit le jour à Casablanca. Mis en place par l'Apefe Wallonie-Bruxelles, l'Afem et l'Esith, ce dernier fait l'objet d'une convention tripartite visant l'amélioration qualitative et quantitative de l'entrepreneuriat féminin. Notons que le nouvel incubateur sera géré conjointement par les équipes de l'Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc (Afem) et de l'Esith.
Il s'agit plus concrètement du 2e incubateur mis en place à Casablanca par l'Apefe Wallonie-Bruxelles, en partenariat avec l'Afem dans le cadre du programme Min Ajliki et le 5e au Maroc, avec celui de Casa-Pionnières 1, Tanger-Pionnières situé à l'ENCG Tanger, Meknès-Pionnières situé à l'Université Moulay Smail et Tétouan-Pionnières situé à l'Université polydisciplinaire, qui sera inaugurée très prochainement. «En lançant ce 2e incubateur à Casablanca, nous avons souhaité avec les 2 partenaires (Esith et Afem) dédier un incubateur aux métiers du textile-habillement et de dupliquer l'expérience réussie que nous avons avec l'incubateur de Tanger situé à l'ENCG», explique-t-on auprès de l'Apefe. Dans le détail, l'offre d'incubation comprend 18 mois d'incubation et permet de bénéficier de bureaux entièrement équipés.
Au cours de la période d'incubation, les jeunes femmes entrepreneures bénéficient d'accompagnement tout au long de leurs parcours, de la formation sur diverses thématiques (management, finance, storytelling, marketing, RH). Les jeunes entrepreneures bénéficient également d'événements de networking. L'ensemble des formations sont prises en charge par l'Apefe Wallonie-Bruxelles dans le cadre du programme Min Ajlik. En effet, dans une approche plus globale, cette dynamique de lancement d'incubateurs s'inscrit dans le cadre du programme Min Ajliki, un programme de soutien à l'entrepreneuriat féminin au Maroc mis en place par l'APEFE (Association pour la promotion de l'éducation de la formation à l'étranger) et dont le financement est assuré par la coopération belge au développement.
Une couverture régionale
Dans ses objectifs tracés, ce dernier vise à «contribuer à l'amélioration quantitative et qualitative de l'entrepreneuriat féminin au Maroc, en mettant en œuvre des actions de sensibilisation, de formation, d'accompagnement pré et post création, d'incubation et de mentorat». Au Maroc, ce programme dispose de 4 partenaires directes (Département de la formation professionnelle, Anapec, Afem et Al Amana microfinance) et plus de 40 partenaires indirectes.
Il s'adresse à des cibles précises, à savoir les femmes chefs d'entreprises déjà en activité, les femmes qui souhaitent se lancer dans l'entrepreneuriat et les femmes micro-entrepreneurs qui possèdent une activité génératrice de revenus mais opérant dans l'informel. «La période 2013-2016 était une phase test pour le programme Min Ajliki. Nous venons d'obtenir l'accord de reconduction du programme dans sa version 2.0 sur l'ensemble des régions du Maroc de 2017 à 2021», précisent les responsables de l'Apefe.
Enfin, le programme Min Ajliki est soutenu par la DGD et développé par l'Apefe, la coopération belge. Il vise à innover en s'attaquant d'une part, à l'auto-emploi et d'autre part à la population exclusivement féminine. Il s'agit d'un programme qui répond à une approche intégrée, avec un décloisonnement entre la formation, l'accompagnement et la création d'entreprises, qui comprend tous les aspects liés à la création d'entreprises : débutant à la sensibilisation en passant par la formation, l'accompagnement jusqu'à la création de l'entreprise. Notons que ce programme est entièrement gratuit et dédié à toutes les femmes du Maroc.
Benoît Stievenart
Administrateur de programme au bureau Maroc de l'APEFE Wallonie-Bruxelles
Les Inspirations ECO : Quelle est la visée de ce deuxième incubateur d'entreprises féminines à Casablanca ?
Benoît Stievenart : C'est une nouvelle impulsion qui vient d'être donnée au programme Min Ajliki, grâce à l'AFEM et à l'ESITH, et ce, via la création d'un incubateur du secteur textile-habillement. Ces synergies ont un but commun: celui de promouvoir l'auto-emploi ou la création d'entreprises, qui constituent toujours la principale forme d'insertion sociale, le plus sûr facteur d'amélioration des conditions de vie, de développement familial et par conséquent du pays tout entier. Il y a toujours un besoin de structures d'accompagnement telles que les incubateurs. S'associer à l'ESITH est un gage de qualité et de pérennité pour l'AFEM et le programme.
Quel sera son mode de fonctionnement ?
Cet incubateur a été équipé par l'APEFE en matériel de bureau et informatique. Il sera géré conjointement par l'AFEM et l'ESITH. L'APEFE soutiendra les programmes d'accompagnement mis en place par ces partenaires. Un comité de sélection de projets sera créé. L'accès sera ouvert à toutes les femmes qui souhaitent créer une entreprise. Enfin, l'accès y sera totalement gratuit.
Pourquoi avoir opté pour le Maroc ?
En juin 2015, la Banque mondiale a publié l'étude «Morocco - Empowering women for a more open, inclusive and prosperous society». Quelques conclusions frappantes ont été émises. La participation des femmes dans l'économie reste très basse, à 26% (contre 74% pour les hommes) et n'a pas changé depuis 1990. Dans les villes, seules 15% des femmes sont employées. Le renforcement des femmes est indispensable pour arriver à une société ouverte et inclusive et lever les barrières entravant l'accès des femmes à l'entrepreneuriat. Seulement 10% des entreprises sont tenues par une femme. La phase pilote du programme Min Ajliki a nécessité le choix d'un pays avec de fortes potentialités, une qualité recherchée tant au niveau des partenaires que des bénéficiaires. Le choix du Maroc s'est rapidement imposé sur cette base, mais aussi du fait de la qualité de la coopération entre la Belgique et le Royaume du Maroc.


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