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World Economic Forum : Au-delà d'un simple classement...
Publié dans Les ECO le 16 - 12 - 2011

Le World Economic Forum (WEF) vient de rendre public son rapport sur le développement financier dans le monde. Entré dans le classement en 2010, le Maroc se maintient pour la seconde année consécutive dans la seconde moitié du classement général, qui compte au total 60 pays. Suivant l'indice synthétique de développement financier, le royaume recule d'un cran, passant de la 41e place à la 42e. Il obtient ainsi pour l'année qui s'achève 3,15 points sur 7, soit 0,5 point en moins comparé à l'année dernière. En matière d'environnement institutionnel, le Maroc gagne deux places et 0,17 points, passant de la 49e place à la 47e. Cette amélioration est imputée essentiellement aux efforts déployés pour une meilleure libéralisation du secteur financier, puisque, stable sur les autres critères, le Maroc gagne sur ce critère 0,3 point en une année avec une note de 3 points. Dans l'ensemble, soit sur les 28 critères constituant l'indice de l'environnement institutionnel, seuls 4 trouvent satisfaction auprès des rapporteurs. Il s'agit de l'efficacité des conseils d'administration, de l'inflexion des contraintes réglementaires gouvernementales, de la régulation des Bourses de valeurs et la croyance publique dans l'action des politiciens. En ce qui concerne l'environnement des affaires, le Maroc cède deux places pour se placer au 43e rang. Une baisse à nuancer, puisqu'en termes de scoring, le pays gagne 0,07 points, ce qui signifie que d'autres pays ont fait mieux, en l'occurrence la Jordanie, l'Afrique du Sud et le Pérou. Avec un total de 4,3 points, il perd par exemple 0,7 point en matière de coût des affaires noté à 5 points l'année précédente. Au final, sur un total de 22 critères, 3 seulement sont entièrement remplis, en l'occurrence la TVA, la qualité des infrastructures de communication téléphonique, et l'utilisation d'internet. S'il est toutefois une baisse notable à signaler parmi tous les critères de cette deuxième catégorie indicielle, elle apparaît au niveau de la stabilité financière.
Classé 16e l'année dernière, le pays ressort à la 32e place en 2011, cédant au passage 0,5 points à 4,5 points sur 7. Par conséquent, on peut dire qu'au regard des indices afférents aux facteurs agissant sur l'environnement institutionnel et des affaires, la Maroc perd en classement, dépassé apparemment par d'autres pays, mais améliorant toujours son scoring. Dans la catégorie intermédiation financière, le Maroc obtient des réalisations relativement favorables. En maintenant son rang de 32e en matière de services bancaires financiers, le Maroc progresse de 5 places en ce qui concerne les services financiers non bancaires, profitant de la baisse d'autres pays sur ce critère, puisque sa note de 1,9 point reste intacte. Il peut ainsi compter sur l'impact financier positif des opérations de fusion – acquisition sur le PIB, sur les couvertures d'assurance non – vie et sur comportement favorable de la titrisation rapportée au PIB. En qui concerne la structure des marchés financiers, la Maroc passe de la 45e place à la 39e, engrangeant au passage 0,2 points à 1,8 point au total. Sur ce critère, les rapporteurs sont satisfaits du bon comportement de la capitalisation boursière et du taux de rotation des titres boursiers. Sur la dernière catégorie, celle de l'accès au marché financier, le Maroc fait moins bien que l'année dernière et perd 6 places, passant du 46e rang avec 2,9 points au 51e rang avec 2,6 points, soit une perte annuelle de 0,3 points. Il fait les frais d'une mauvaise pénétration sur le marché de l'épargne bancaire, du retard pris par la branche des banques commerciales et un déficit de dispositifs de points de ventes. Il peut toutefois capitaliser sur une facilité d'accès au crédit en amélioration constante, sur la disponibilité du capital-risque, sur l'appréciation du financement auprès des marchés de capitaux et sur un meilleur accès aux prêts financiers. Le meilleur classement du Maroc, sur l'ensemble des critères de mesure des indices catégoriels, est réalisé au niveau du critère de récurrence des crises bancaires, où le Maroc ressort à la 11e place, ce qui témoigne de la robustesse et du bon comportement de notre système bancaire malgré les remous continuels de la crise financière mondiale. Le pire classement intervient dans le domaine de la libéralisation du secteur financier, où le Maroc ressort à la 56e place en ce qui concerne la libéralisation du compte de capital. Il est aussi toute une pléiade de domaines où le Maroc n'obtient de note positive sur aucun critère. C'est le cas du capital humain (6 critères), de la libéralisation du secteur financier, de l'exécution des contrats, du risque lié à la crise des dettes souveraines et du développement du marché obligataire. À l'inverse, en matière de stabilité des devises, de l'indice de taille du segment des services financiers bancaires, et de l'accès au financement commercial, le Maroc remplit plus de 80% des critères. De fait, les rapporteurs notent que dans l'ensemble le Maroc peut «compter sur un système bancaire important (27e rang) et efficace (23e)». Pour sa seconde apparition dans le classement du WEF, le Maroc perd certes une place, mais fait certainement mieux que l'année dernière. Il améliore ainsi sa notation générale en matière d'environnement institutionnel, d'environnement des affaires, de services bancaires financiers, et de structure des marchés financiers, soit dans 4 domaines sur 7. Il maintient sa note en ce qui concerne les services financiers non bancaires, et cède par contraire des points dans les domaines de la stabilité financière et de l'accès financier. Concernant ces dernières, on peut considérer, à la décharge de notre système financier, l'exacerbation des effets de la crise financière sur notre système national, mais aussi le retard abyssal enregistré au niveau de l'accès au financement. Il faut noter, finalement, que si l'on raisonne non pas en termes de scoring, mais plutôt en termes de ranking, il paraît évident que le système financier marocain, bien que progressant, se fait dépasser par d'autres pays. Autrement dit, il avance, mais à son rythme, plutôt quand on s'amuse à faire du benmarking comme c'est le cas du présent classement du WEF.

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