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Croissance économique : Quid des déficits jumeaux ?
Publié dans Les ECO le 09 - 07 - 2018

Pour notre consultation hebdomadaire en ligne, 22% des 718 internautes qui ont répondu, se sont dits inquiets de la situation des déficits jumeaux. De l'autre côté, 78% des internautes se sont montrés plus optimistes par rapport à cette situation. En effet, la Trésorerie générale du royaume a annoncé pour les 5 premiers mois de 2018, un déficit du Trésor de 19,3 MMDH, contre un déficit du Trésor de 8,3 MMDH à fin mai 2017. Ce déficit tient compte en 2018 d'un solde négatif de 15,1 MMDH dégagé par les CST et les services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA).
Lors de la même période en 2017, le déficit budgétaire avait bénéficié d'un solde positif de 13,4 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA. Par ailleurs, le Trésor a procédé à un ajustement au niveau des recettes des dons du Golfe arabe. Ainsi, le solde ordinaire est positif de 22,8 MMDH contre un solde positif de 4,3 MMDH un an auparavant grâce à un versement exceptionnel de 24 MMDH effectué à partir du compte d'affectation spéciale intitulé «Compte spécial des dons des pays du Conseil de coopération du Golfe» au profit du budget général. Ce versement explique aussi le solde négatif des CST. Ainsi, hormis ce versement, les recettes ordinaires ont enregistré une baisse de 1%, notamment à cause de la baisse de la fiscalité domestique de 3,1%. En particulier, les recettes de l'impôt sur les sociétés ont été de 17,2 MMDH à fin mai 2018 en diminution de 13,1%. Par ailleurs, les dépenses ordinaires ont augmenté de 5,2% à 93,1 MMDH, en raison de l'augmentation de 7,2% des dépenses de biens et services, compensée par la baisse des dépenses de la compensation de 12,9% ainsi que le retrait des intérêts de la dette de 2,6%. In fine, la stagnation des recettes budgétaires combinée à la difficulté de faire baisser les dépenses de biens et services, explique le ralentissement du rythme de baisse du déficit budgétaire. C'est dans ce cadre que les nouvelles prévisions de BAM tablent sur un déficit budgétaire de 3,4% du PIB en 2018 et 3,3% en 2019. Il s'agit ainsi d'un ralentissement de la baisse du déficit qui était de 3,6% du PIB en 2017. Surtout, BAM tablait en mars sur un déficit de 3,2% du PIB en 2018 et en 2019 alors que l'objectif affiché par le gouvernement était de 3% du PIB. Par ailleurs, les investissements ont augmenté de 3,5% à 26,9 MMDH, ce qui nous amène à parler de déficits jumeaux. En effet, même si le gouvernement n'est pas dans une logique de relance keynésienne, sa stratégie d'investissements significatifs dans les infrastructures alimente le déficit commercial à cause des importations de biens d'équipements. Ainsi selon les données de l'Office des changes, le déficit commercial à fin mai a atteint 85 MMDH, en hausse de 8 MMDH ou de 10,3%. En particulier, si les exportations ont progressé de 9,4%, les importations ont grimpé de 9,8%. Sur une hausse de 17,8 MMDH des importations, 5,9 MMDH proviennent des achats de biens d'équipement (+13,4%).
D'ailleurs, sur l'ensemble de l'année 2018, selon BAM, les importations de biens augmenteraient de 7,2% en 2018, étant tirées par l'alourdissement de la facture énergétique et des acquisitions de biens d'équipement. Cette hausse conjuguée à l'effet de base négatif pénalise le solde courant malgré la hausse de l'export (+5,8%), des recettes voyages (+8%) et des transferts MRE (+6%). À l'arrivée, selon BAM, le déficit du compte courant avoisinerait 4,1% du PIB en 2018 et 3,6% en 2019 contre 3,8% en 2017. En mars, BAM tablait sur un déficit courant de 4% du PIB en 2018 et en 2019. La conséquence de ces déficits jumeaux est la pression exercée sur la dette publique et sur les réserves de change. Ainsi, à fin mai, la dette intérieure du Trésor a atteint 533,7 MMDH, en hausse de 2,7% par rapport à son niveau à fin décembre 2017. Aussi, au 1er juin, les réserves de change ont atteint 229 MMDH, en baisse de 4,9% par rapport à fin 2017. Au passage, notons aussi la baisse des recettes des IDE 22,8% (- 3,8 MMDH) sur les 5 premiers mois, ce qui a ramené le niveau de ce flux à 13 MMDH.
Farid Mezouar
DG de FL Market
Comment expliquer la persistance du déficit commercial ?
Farid Mezouar : La participation du Maroc au libre-échange mondial a augmenté l'appétit de certains opérateurs à substituer des produits importés moins chers à des produits locaux. Aussi, l'absence de droits de douane avec certaines zones économiques a encouragé l'import à la production sur place. À titre d'exemple, à fin mai, avec une politique volontariste, nous avons exporté 16,3 MMDH de voitures, toutefois, au même moment, nous en avons importé 7,8 MMDH de parties et pièces pour voitures et véhicules de tourisme. Cette situation peut être illustrée dans d'autres secteurs comme dans la sidérurgie.
Faut-il mettre en place un plan d'urgence ?
Oui, car si nous nous plaçons sur un horizon de long-terme, le déficit courant actuel n'est soutenable que grâce aux MRE ou au tourisme. Sur les 5 premiers mois de 2018, les flux MRE et les recettes voyages ont financé 63% du déficit commercial. Or, dans un proche futur, les MRE seront surtout composés d'une 4ème ou une 5ème génération, ce qui ne garantit rien en termes de persistance des transferts.


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