L'objectif affiché par le nouveau ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, soit 4,2%, paraît un tantinet ambitieux pour le top management d'Euler Hermes Maroc. «Pour l'année 2012, nous faisons plutôt partie de ceux qui pronostiquent une croissance de 3,5% au Maroc», avance Jean Christophe Battle, directeur général du spécialiste de l'Assurance crédit, à l'occasion d'un point de conjoncture avec la presse organisé ce matin à Casablanca. Ce pronostic réservé est d'abord motivé par l'enlisement de nos principaux partenaires économiques, en Europe, dans une quatrième année de croissance faible. Celle-ci peut même s'avérer quasi nulle, voire négative, durant le premier semestre 2012. Toutefois, d'autres éléments, en interne, viennent étayer les inquiétudes sur la conjoncture économique au Maroc, durant l'année qui s'ouvre. En effet, le secteur du bâtiment, naguère locomotive de l'économie nationale, est source de beaucoup d'interrogations. La sinistralité y a été multipliée par quatre et les crédits à l'économie ne tiennent plus le même rythme de croissance que durant les années précédentes. Aussi, des difficultés sont à prévoir dans ce secteur lesquelles, couplées à une campagne agricole plus modeste que celle de l'année dernière, pèseront indéniablement sur les performances de l'économie marocaine. Le nouveau gouvernement est prévenu et doit donc trouver des solutions pour gagner des points de croissance essentiels, notamment pour créer de l'emploi. Plus de détails à lire dans l'édition des Echos quotidien du 8 février