La France a un nouveau gouvernement. Une nouvelle équipe dont la composition a été rendue publique dans la foulée des premiers pas du président François Hollande à l'Elysée. Très attendue en France comme à l'extérieur, notamment au Maroc, la composition du premier gouvernement socialiste a révélé bien des surprises. D'abord, par la parité qui a été respectée comme promis, par Hollande, et, ensuite, par la représentativité des différentes sensibilités de la gauche française. Composée de 37 membres, l'équipe est dirigée par Jean-Marc Ayrault, qui était jusque-là président du groupe parlementaire du PS et maire de Nantes, ville jumelée avec Agadir. Un fin connaisseur du royaume donc, même si, à l'image de la majorité des membres de son gouvernement, il ne dispose d'aucune expérience ministérielle. Le retour aux affaires de Laurent Fabius, désormais à la tête de la diplomatie française, inaugure de nouvelles perspectives de coopération avec le Maroc. Tout comme la nomination de Pierre Moscovoci aux Finances. Ce dernier a en effet tenu à rencontrer, avant même l'investiture de Hollande, le ministre marocain des Affaires étrangères, Saâd-Eddine El Othmani pour le rassurer quant à la volonté du nouveau président d'intensifier les relations entre les deux pays. Une autre nomination qui a été bien perçue au Maroc, celle de Najat Vallaud-Belkacem. La jeune socialiste, qui a connu une fulgurante ascension ces dernières années, prend la tête du département en charge des Droits de la femme et devient la porte-parole du gouvernement. Un poste clé pour cette native de Béni-Chiker, qui a siégé au Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Autant dire un atout pour le Maroc et surtout pour le gouvernement qui dispose, désormais, d'une plus grande visibilité pour consolider ses réseaux auprès du nouvel Exécutif français. Une chose est sûre : la dilpomatie marocaine affine son approche quant à la gestion et à la consolidation des relations entre les deux pays.