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Chers, chers les mauvais castings !
Publié dans Les ECO le 26 - 06 - 2012

La saison estivale est à peine entammée que les entreprises et les candidats, particulièrement les nouveaux diplômés, préparent déjà la prochaine rentrée. C'est que les mois de septembre et d'octobre, particulièrement, sont connus pour constituer une « haute saison» pour le recrutement, d'où la nécessité de bien préparer ses démarches pour l'une et l'autre partie. Cette nécessité va en s'accentuant, puisqu'il s'agit pour l'entreprise de recruter, vite et de manière efficace, les profils qu'elle recherche. Devant cet état de fait, une tendance se dégage: aujourd'hui, plus qu'avant, le nombre d'entretiens que les candidats doivent passer avant de décrocher un poste d'emploi est croissant. À l'image de ce qui se fait en Europe notamment, les candidats doivent passer jusqu'à cinq entrevues pour un même poste.
Pour autant, auprès des professionnels du recrutement, il ne faut pas chercher bien loin pour expliquer ce revirement de tendance. «Cela s'explique tout simplement par la prise de conscience du fait qu'un recrutement raté peut s'avérer très coûteux pour l'entreprise, ce qui induit des processus de sélection plus longs pour ne pas tomber dans le piège», commente ce spécialiste.
La question vient même de faire l'objet d'une étude au sein du cabinet international Resoomay. Le coût d'un recrutement raté est ainsi estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros en moyenne pour des entreprises internationales. Ce chiffre aussi incroyable, soit-il, a été calculé pour un poste de manager payé 48.000 euros par an, en moyenne, et qui quitte l'entreprise après deux ans et demi. Il comprend les dépenses liées à l'embauche, la rémunération globale du collaborateur, les coûts de sa présence dans l'entreprise, le coût de la désorganisation, le licenciement et les erreurs ou opportunités manquées liées à son recrutement. Pour ce qui est du retour sur investissement d'un mauvais recrutement, il est de -298%, selon la même source. Pour le cas du Maroc, il est tout aussi difficile de pouvoir évaluer avec précision le coût d'un mauvais recrutement, mais les spécialistes estiment que le coût intègre les mêmes éléments cités par la société américaine. Aujourd'hui, les entreprises structurées semblent en avoir pris conscience et ont revu leur processus de recrutement de manière à intégrer plusieurs entrevues, ce qui rallonge pour les candidats la durée nécessaire pour décrocher un poste.
Mieux vaut prévenir que... faillir
Ce qui est certain, c'est que les candidats au recrutement enchaînant les entrevues pour obtenir un poste d'emploi, devront savoir que cette «tactique» est opérée pour éviter quatre principales erreurs. Selon David Bernard, psychologue français du travail et expert psychométricien, il s'agit dans un premier temps, d'éviter le recrutement de personnes «partiellement compétentes» ou, quand elles sont compétentes, qu'elles ne soient pas réellement motivées pour réaliser les tâches attachées au poste proposé. Par ailleurs, des processus de recrutement longs visent également à éviter les candidats qui maîtrisent parfaitement l'exercice de l'entretien mais ne donnent pas les résultats escomptés, une fois qu'ils sont recrutés. C'est l'objectif recherché en faisant passer le candidat à la fois devant des personnes évaluant les compétences personnelles, et celles qui testent principalement les volets techniques du poste à pourvoir. Ces erreurs font en effet l'objet de techniques spécifiques, notamment les entretiens structurés et les mises en situation, qui permettent justement à l'entreprise de s'en prémunir.
Chama Cherradi,
Consultante en recrutement – Cabinet Diorh.
«Réussir un recrutement ne s'arrête pas à l'embauche»
Les Echos quotidien : Comment peut-on expliquer que des entreprises puissent rater un recrutement ?
Chama Cherradi : Beaucoup d'entreprises se tournent vers nous, parce qu'elles ont raté leurs recrutements. Nous constatons que cela est principalement dû à un défaut d'organisation. On ne peut réussir un recrutement si on ne spécifie pas d'une manière claire, le descriptif du profil recherché. Malheureusement, quand ces entreprises viennent vers nous et qu'on leur demande ces informations, nous ne les trouvons pas prêtes. L'erreur dans les recrutements peut également s'expliquer par les délais dans lesquels le processus se fait. Nous avons souvent des entreprises qui veulent recruter dans l'urgence, alors que la recherche d'un bon profil demande du temps. Chez nous par exemple, nous avons besoin de trois à quatre semaines pour vérifier la compatibilité du profil, vérifier les références et les aptitudes techniques. De plus, pour cela, le processus de recrutement doit intégrer plusieurs personnes, afin de croiser les avis et la perception du profil, alors que dans les faits, une seule personne se charge du recrutement, sans même impliquer le responsable du département opérationnel concerné.
Quid de l'après-recrutement ?
Il faut savoir que réussir un recrutement ne s'arrête pas à l'embauche et à la détection du profil adéquat. Il faut également assurer un suivi post-recrutement. L'accompagnement du candidat lors de ses premiers pas dans l'entreprise est nécessaire. Or, souvent, des candidats recrutés ne disposent pas des fiches des postes pour lesquels ils ont été recrutés ou ne connaissent pas la nature de la mission qui leur a été confiée.
Quelles peuvent être les conséquences d'un mauvais recrutement ?
Nous ne disposons pas de chiffres précis sur le coût que pourrait engendrer un recrutement raté pour l'entreprise. Néanmoins, ce qui est sûr, c'est qu'il y a clairement un coût, qui représente d'abord le temps consacré par l'entreprise au processus de recrutement. Ensuite, il faut y ajouter les dépenses d'embauche et les salaires perçus par le candidat lors de la période passée à l'entreprise. Dans certains cas même, quand le recrutement raté n'est pas décelé lors de la période d'essai du candidat, il faut y ajouter le coût du licenciement. Notons également que dans certains cas, l'entreprise supporte des charges liées à des erreurs que pourrait commettre la personne recrutée durant son passage dans l'entreprise. C'est dire l'importance des conséquences qui peuvent découler d'un mauvais recrutement.


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