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Casablanca Beats (Hauts et forts) de Nabil Ayouch à Cannes : ce qu'il faut savoir
Publié dans Les ECO le 05 - 06 - 2021

Le long-métrage « Haut et fort » a été retenu dans la compétition officielle pour la Palme d'Or de la 74è édition du Festival de Cannes, prévue du 6 au 17 juillet. Un événement pour le cinéma marocain, qui ne s'était pas produit depuis la sélection en compétition officielle d' »Ames et rythmes » d'Abdelaziz Ramdani, en 1962. Contacté par la MAP, le cinéaste Nabil Ayouch réagit.
– Le long-métrage « Haut et fort » a été retenu dans la compétition officielle pour la Palme d'Or du 74è Festival de Cannes. Une réaction ?
Il s'agit là d'une grande fierté et d'un immense bonheur pour le film, pour les équipes qui y ont participé, pour les comédiennes et comédiens, pour le cinéma marocain et pour le Maroc.
– Pourriez-vous parler du film et des thématiques qu'il soulève?
Ce film raconte l'histoire d'un professeur – un ancien rappeur – qui arrive dans un centre culturel à Sidi Moumen, où il trouve de jeunes filles et de jeunes garçons ayant des choses à dire et à raconter. Ce professeur va leur apprendre à transmettre et à s'exprimer à travers le hip-hop. « Haut et fort » est inspiré par des films comme « Entre les murs » de Laurent Cantet (France, 2008) et « Fame » d'Alan Parker (USA, 1980). Ces deux films m'ont inspiré le plus au niveau cinématographique.
– Comment vous définissez-vous en tant que cinéaste ?
Je suis un cinéaste qui croit très fort que la sincérité dans ce que l'on raconte est probablement la chose la plus importante et domine tout le reste. J'ai des engagements en tant qu'être humain en tant que citoyen. Dans mon cinéma, on trouve des engagements pour des causes qui me semblent justes. J'ai une histoire et un parcours. Ce parcours est probablement le fruit de ce que je suis devenu aujourd' hui. Je porte une attention particulière au concept de l'injustice et aux voix qu'on entend pas suffisamment. Il y a une volonté chez moi de rendre l'invisible visible et de rendre l'indicible dicible.
– De « Mektoub » à « Haut et fort », quel est le fil conducteur?
A mes débuts dans le cinéma, il y avait une quête identitaire et une volonté de retrouver une partie de mes racines. Comme vous le savez, j'ai grandi en banlieue parisienne et je n'ai pas grandi au Maroc. J'ai réussi grâce au cinéma, à mes premiers court-métrages et à mes premiers long-métrages tels que « Mektoub » (1999) et Ali Zaoua, prince de la rue (2000), à reconquérir cette part de mon identité et d'une certaine manière, à m'approprier aussi cette culture ainsi que ses valeurs et à m'en sentir totalement rempli.
Je pense que c'est quelque chose qu'on retrouve aujourd'hui dans les films que je fais. Le Maroc est une immense source d'inspiration pour moi. J'aurais pu faire le choix de rester habiter en Europe. J'aurais pu faire le choix de faire des films dans d'autres langues mais finalement le cinéma a été un lien et un vecteur identitaire très fort pour conquérir cette partie de mon intime. Je me suis rendu compte que j'aimais profondément le Maroc et que j'aimais profondément le peuple marocain. C'était probablement la chose qui m' a inspiré le plus en réalité.
En voyageant dans le Maroc profond je me suis rendu compte qu'il y avait une âme marocaine et que cette âme est empreinte d'une immense diversité. Moi même je suis issu de diverses cultures et du coup c'est probablement pour cela que j'ai envie de montrer dans mes films le Maroc sous tous ses aspects et dans toute sa diversité.
Les minorités m'inspirent en ce sens que j'ai vécu en périphérie. En grandissant, j'ai tout de suite compris qu'en étant en périphérie, on a besoin de trouver quelque chose qui nous rattache à la citoyenneté globale que ce soit à travers le social, à travers des actions politiques ou à travers des actions artistiques et culturelles. Ce qui m'a rattaché, ce sont les arts et la culture.
– Avez-vous des projets en cours ?
Pendant cette période marquée par la pandémie, j'ai pu écrire, en profiter un petit peu pour peaufiner mon film que vous allez découvrir à Cannes et partir sur de nouveaux projets pour cette année et l'année prochaine. J'ai un scénario que je viens de terminer et que je vais tourner en 2022.
Vous n'en saurez pas plus. Je suis quelqu'un d'un peu superstitieux. Je préfère parler des choses quand elles se concrétisent !
J'ai aussi pour ambition aussi de continuer à développer la Fondation Ali Zaoua parce que c'est un très beau projet dont je suis très fier. Nous sommes en train d'ouvrir des centres culturels un peu partout au Maroc avec mon ami Mahi Binebine (NDLR artiste-peintre) et nous allons continuer à le faire puisqu'on ouvre un cinquième centre en octobre à Marrakech.


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