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Max Boufathal, un danger marocain
Publié dans Les ECO le 21 - 01 - 2013

Max Boufathal, c'est cet être original qui, pendant une interview, se retrouve à cirer des têtes de chiens avec une brosse à dents. De son vrai nom Max Moulay Mansour Boufathal, ce jeune artiste a été formé à l'Ecole régionale des beaux-arts de Nantes, une métropole en France où très vite, il élabore un univers personnel et unique, ses sculptures se distinguant par leur qualité de réalisation et une précision d'exécution. C'est dans le cadre des manifestations «Cultures Interface» que l'artiste est invité à exposer ses œuvres à la galerie Shart de Casablanca sous le thème pour le moins étonnant «Moroccan Danger». «J'exprime plein de choses à la fois, de mes origines marocaines à mon travail axé sur une intention militaire et guerrière. Dans le fantasme et l'exotisme européen, le Maroc est un pays étrange et parfois dangereux. Je m'amuse sur cette image, moi qui vis avec une panoplie d'armes et de monstres en tout genre». D'où justement l'idée première de son exposition pour laquelle le thème, déjà, interpelle. «J'ai joué également sur le titre en anglais qui rappelle un titre de film à sensation, un film de blockbuster. Je joue sur les contradictions, l'identité artistique, mon identité tout court puisque je m'amuse souvent avec mon nom», explique l'artiste qui organise alors toute une mythologie nouvelle composée d'êtres, de machines, d'armes et d'animaux colossaux. Un système étonnamment étrange où la démesure règne en maître.
Sa galeriste parisienne, Isabelle Suret, dit de lui : «si l'art a stoppé la colonisation de son noir intérieur, il se prépare mentalement et physiquement à une nouvelle ère de sélection naturelle car les conditions psychologiques et environnementales de l'homme lui semblent mures pour lui claquer entre les doigts». En effet, Max Boufathal ne s'en cache pas, il travaille de façon presque militaire et stratégique. Un travail en amont qu'il visualise longtemps avant de l'appliquer, laissant l'inspiration innée de côté. «Je réfléchis beaucoup en amont, avec une stratégie très précise. J'établis des listes et inventaires à l'avance et je ne me laisse pas trop inspirer par les paramètres extérieurs», explique l'artiste en décalage qui travaille sur trois univers : des œuvres imprégnées de l'Afrique, une catégorie dédiée au mystérieux avec des aliens, une autre dédiée aux armes avec lames et couteaux. L'artiste propose également une série de dessins et de sculptures. Un travail digne d'un film d'action à l'américaine avec un artiste dont le nom pourrait facilement trouver place dans un générique du même film. Après avoir sillonné les galeries bordelaises et parisiennes, la trouvaille de «Cultures Interface» a encore des projets au Maroc, dont il dévoilera bientôt les détails. «J'ai encore des choses qui vont se déclarer au Maroc, dans d'autres villes. Rien n'est encore confirmé, je préfère attendre avant d'en dire plus». L'artiste fera donc profiter son univers imprégné d'une mythologie nouvelle où le mystérieux, le fantastique, le passé et le futur se croisent à la frontière des identités et des préjugés. C'est ainsi que Max Boufathal rappelle à la fois les rêves d'enfants ou ces chambres de petits garçons transposés dans un réel, celui des expositions en galeries. Une exposition où le gigantisme est au rendez-vous, lequel pourrait choquer les âmes sensibles et les esprits fermés, laissant facilement imaginer que l'artiste aux idées quasi marginales constitue un réel «Morrocan danger» pour l'art passif et banal.

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