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Ghandi Leila
Publié dans Les ECO le 25 - 12 - 2009

Conférencière, documentariste, auteur, journaliste, reporter, réalisatrice, globetrotteuse, musicienne, femme de lettres..., la liste est longue et le parcours est éblouissant. De la Patagonie à la Sibérie, à la Mongolie en passant par le Pérou, elle a visité Ushuaïa, traversé la cordillère des Andes. Elle a vécu en Chine et atteint le Tibet d'où elle est rentrée en train. Elle a traversé la route de la mort en Bolivie à pied. Peu importe, notamment quand le retour est chargé de témoignages qui relatent la beauté du monde et mettent finalement en lumière nos ressemblances. Par des photographies d'abord, des petites vidéos, des écrits et actuellement des films, la motivation de Leïla consiste à présenter les hommes, les uns aux autres. Une curiosité inextinguible qui n'a de remède autre que le voyage.
Voyager, explorer... et raconter
Si les premiers voyages de la petite Gandhi étaient spontanés, elle continue de saisir les opportunités pour partir faire des rencontres. Mais pas toutes. Actuellement, ce sont surtout des voyages qui s'inscrivent pleinement dans sa motivation : «Sans engagement, ma démarche n'a pas de sens». Homonyme de celui qui s'est consacré tout au long de sa vie à lutter contre la discrimination et l'injustice, la jeune écrivaine se veut la fille de Mahatma Gandhi. C'est lui qu'elle évoque, de lui qu'elle tient des citations et c'est vers un monde paisible, pour lequel il s'est dévoué, qu'elle aspire aussi. L'âme pacifiste, les pieds sur terre, la tête dans les nuages. En aller-retour récurrent, Casa-Paris, Leila Ghandi est actuellement pied à terre, tête dans le Moyen-Orient. En mi-janvier prochain, la jeune globetrotteuse fera son premier périple dans la région. De l'Egypte à l'Iraq, en passant par l'Arabie saoudite pour accomplir l'Omra, la jeune «planétaire» part en mission, sous l'aile de Gilles Kepel. Politologue français, spécialiste de l'islam et du monde arabe, ce professeur de la chaire «Moyen-Orient Méditerranée» à l'Institut d'études politiques de Paris ouvre grands ses bras à Ghandi, pour expérimenter une région encore inconnue. Elle confesse : «Je suis invitée à poser mon regard sur cette société et à la raconter à travers des images». Pour chacune de ses destinations, Leila Ghandi sera accueillie et hébergée chez des personnalités peu communes. «Je vais intégrer une délégation militaire afin de franchir l'Iraq et de pouvoir m'y installer», s'enthousiaste l'aventurière. Leila Ghandi se prépare cœur et âme à plus d'un mois de circuit. «Cette demande de collaboration émane de personnes qui ont suivi mon travail de près. Je constitue, donc, l'oeil qui se pose sur une société donnée pour la raconter. Et de là, l'occasion de me réapproprier la langue arabe. Ma langue», confesse-t-elle aller. Après son retour en mars prochain, son expérience sera déclinée sur plusieurs supports et expressions artistiques : expositions de photos, lesquelles feront l'objet d'un livre commenté et préfacé par ses soins. Au bout de cette mission, une projection de photos ainsi qu'une intervention assurée par Leila sont prévues dans le cadre d'une conférence de presse au Koweït. «Dans ces cas, je considère la photo comme un instrument politique pour la promotion et le dialogue des cultures, pour le respect de la différence». Elle renchérit : «C'est aussi pouvoir parler par l'image en complémentarité aux mots. Sans avoir à maîtriser une quelconque langue». Paroles d'enfant du monde!
Témoin d'époque
«Avance sur ta route, car elle n'existe que par ta marche», disait Saint Augustin. Sans avoir à trop le répéter, la réalisatrice existe et reluit par ses grands pas et démarches. Chroniqueuse jusqu'au mois de septembre dernier à Radio Atlantic, elle a collaboré jusque-là avec «Femmes du Maroc» à travers une rubrique mensuelle. Réalisatrice de l'émission «Wlidate léblade», Leila Ghandi plonge et replonge dans ces exercices différents, sans perdre de vue ses aspirations, ses rêves et ses engagements. «J'ai besoin d'aller voir ce qui se passe ailleurs pour revenir avec des témoignages». C'est une nourriture que l'artiste n'aimerait pas compromettre par des réalisations techniques qui condamnent le qualitatif au bénéfice du quantitatif ou qui la cantonnent dans un genre unique.
Que la photo soit le moyen d'expression ou du moins le support visuel de ce que Leila dit ou pense, le caractère saillant est ailleurs. «Ce qui me caractérise aussi c'est d'être multiculturelle par mon parcours, mon éducation». «Eclore» des idées qui sortent du cadre est sa spécialité. Et d'exceller dans des discours déteints de tous préjugés, Leila Ghandi est sollicitée dans les quatre coins du monde. Du «Young mediterranean leaders» en novembre dernier à Séville, à la «London School Economics», en passant par la biennale du carnet de voyage à Clermont Ferrand, elle prend la parole entre ministres et hommes de média éminents et intriguera même ses confrères, autres photographe-globetrotteurs qui l'affectionnent et la parrainent. Elle ne martèle pas, elle propose et fait profiter. Sans jamais renoncer à l'expérience. «Il s'agit de perpétuer ma propre démarche ; celle qui me permet de construire des choses, par tous ces moyens que j'aime et que j'ai déjà expérimentés: la vidéo, la photo, l'écriture».
«La dimension humaine est ma motivation»
Toute rencontre avec elle est un vrai voyage. Jamais dans le temps, mais souvent dans l'espace. Le présent étant, plus que jamais, plus pressant qu'un futur, même très proche. Elle a voyagé dans le monde très jeune : à 15 ans. Accompagnée ou spontanée lorsqu'elle décide de ses destinations, Leila Ghandi n'est jamais seule. Son appareil photo lui tient compagnie depuis qu'elle a eu à rencontrer le monde. En témoin infaillible d'une dimension humaine intemporelle, son objectif ne provoque pas. Il relate, accompagne l'exploratrice dans ses périples et fait d'un simple souvenir capturé, une vraie raison de partage. De redire à autrui ce que l'on a vu et vécu et ceci en déployant tous les moyens, pourvu qu'ils ne prennent pas une place centrale au détriment du réel. Un sacré ressenti d'engagement vis-à-vis d'un universalisme rêvé, devenu possible par son dévouement, c'est ce qu'elle respire au parler : «Tolérance, différence, partage, communion, acceptation et immersion».


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