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Transport maritime. Les commissionnaires tirent la sonnette d'alarme
Publié dans Les ECO le 21 - 03 - 2013

«Les commissionnaires sont dans une véritable impasse et vivent une situation critique. Si elle perdure, nous risquons tous de fermer boutique». L'alerte est donnée par Driss Maazouk, directeur général de Cargo logistic, une société opérant dans le transport maritime et membre de l'Association des freight forwarders du Maroc (AFFM). Celle-ci a organisé hier (mercredi 20 mars) à Casablanca, un séminaire durant lequel il fût longuement question des difficultés que rencontrent les commissionnaires nationaux. Un secteur qui a plus que jamais besoin d'une «mise à niveau», relève Rachid Tahri, président de l'AFFM. Cette évolution, indiquent les opérateurs, doit surtout être effective au niveau de la réglementation, mais aussi en ce qui concerne les pénalités financières appliquées aux freight forwarders en cas de retard de livraison des conteneurs. À en croire Driss Maazouk, le royaume «reste le pays le plus cher au monde» en termes de facturation des sociétés de freight forwarders. Les commissionnaires, dont le rôle est de jouer les intermédiaires, se retrouvent en cas de non livraison des conteneurs, à payer des amendes dues à l'immobilisation de ces conteneurs dans les ports. Ce montant revient en grande partie aux armateurs qui assurent le transport des cargaisons. Seulement, «après la faillite du pavillon marocain, les opérateurs nationaux ont été obligés de payer une facture énormes aux compagnies maritimes étrangères qui dominent le marché national», fustige le président de l'AFFM. Dans le milieu des commissionnaires marocains, on parle de 200 à 300 millions d'euros (entre 2 et 3 MMDH) que le Maroc perd chaque année (via les remboursements des commissionnaires) au profit de ces compagnies étrangères. Pis, les montants de ces frais d'immobilisation sont parfois plus élevés que le montant du fret livré ! «Il est a rappeler à ce sujet qu'un conteneur vaut généralement 30.000 DH et fait l'objet d'une location au niveau international, à raison de 20 DH par jour. Or, le montant de dédommagement en justice pour immobilisation peut atteindre plusieurs milliers de dirhams, dont la contrepartie étrangère est transférée à l'étranger», se désole-t-on à l'AFFM.
Réglementation
L'autre épine concerne en effet l'aspect réglementaire.
À ce propos, les commissionnaires appellent avant tout à la «la promulgation d'une réglementation spécifique» régissant le transport multimodal. Car au Maroc, plusieurs secteurs du transport sont confrontés à des lois qui ne prennent pas en compte la particularité de leur domaine. Ces lois sont le plus souvent destinées à l'ensemble des segments du transport (aérien, maritime...). L'autre souci se trouve dans la particularité de ces lois marocaines qui ne correspondent pas toujours aux normes en vigueur sur le plan international. Autant de contraintes qui ont conduit, au terme du séminaire d'hier, à une série de recommandations. Les professionnels appellent les pouvoirs publics à clarifier «les responsabilités des différents intervenants dans l'opération d'organisation du transport multimodal par les commissionnaires». Une fixation «à un niveau acceptable» des amendes est également souhaitée. Pour sa part, la présidente de l'AMDA (Association marocaine de droit maritime et aérien), Hassania Cherkaoui, propose tout bonnement que le port de Casablanca (le plus concerné) se tourne vers des «sorties directes», au lieu de continuer à privilégier les conteneurs. Selon cette experte du secteur, le système de «grue portique à roues en caoutchouc (RTG) assure une grande fluidité» des opérations au niveau des ports, comme c'est le cas à Tanger Med, ou encore prochainement au port de Zenata. Last but not least, le ministère de l'Equipement et du transport est aussi prié de se pencher sur les «lenteurs bureaucratiques» qui constituent un véritable obstacle à la livraison des cargaisons.
Le port de Casablanca, un siècle déjà !
C'est dans une période de turbulences, marquée par le naufrage du pavillon national et les difficultés rencontrées par les commissionnaires que le port de Casablanca célèbre son centenaire. Les festivités de cet anniversaire seront lancées le 2 avril prochain, pour s'étaler sur trois mois. De nombreuses activités à caractère historique, culturel et artistique sont prévues, ainsi que la visite des installations du port à partir de ses différents bassins. Ce centenaire, célébré sous le slogan «une histoire d'avenir» sera l'occasion, selon l'Association pour la promotion du port de Casablanca (APPC), de mettre en exergue les rôles multiples du port et de permettre aux Marocains de revivre «des moments forts de leur histoire».
Rachid Tahri, Président de l'Association des freight forwarders du Maroc (AFFM)
«C'est la souveraineté du pays qui est mise en jeu»
Les ECO : Quels rapports entretenez-vous avec les compagnies maritimes étrangères ?
Rachid Tahri : Les différents intervenants dans notre domaine sont des partenaires. Notre principale difficulté concerne les problèmes que nous avons avec les compagnies maritimes étrangères. Celles-ci n'ont pas encore compris que nous sommes de vrais partenaires, ainsi que leur porte-parole auprès d'autres entités intervenant dans nos opérations. En dehors de ce point, nous souhaitons aussi concilier droit marocain et droit international. Nous estimons qu'il nous faut une loi qui réponde aux conventions internationales portant sur le transport maritime, comme celle de Hambourg par exemple.
En quoi la faillite du pavillon national vous handicape-t-elle ?
Je pense que c'est une problématique nationale. Notre responsabilité est matérialisée par le transport de marchandises, mais aussi par le conseil. Nous voulons jouer ce rôle de conseil. La faillite du pavillon marocain nous oblige à être dépendants des mastodontes étrangers qui opèrent au Maroc. Nous ne sommes pas opposés au fait que ces compagnies soient présentes chez nous, mais nous aimerions au moins que le pavillon marocain assure le transport commercial international du Maroc qui concerne la partie méditerranéenne. C'est la souveraineté du pays qui est mise en jeu.
En dehors de ces difficultés conjoncturelles, comment se porte votre secteur ?
Le métier de commissionnaire a connu une avancée importante depuis le début des années 2000. Depuis la libéralisation du transport, nous avons pu intégrer ce métier dans le segment du transport maritime, grâce à la mobilisation des opérateurs et de la fédération du transport. Nous travaillons actuellement avec le ministère pour la mise en œuvre du contrat-programme. Je peux dire que le métier de freight forwarder commence à prendre sa place pour optimiser la logistique marocaine, afin qu'elle soit plus compétitive sur le plan international.


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