Face à une crise sans précédent du cheptel national, le Maroc redouble d'efforts pour relancer son élevage. Dans un contexte marqué par les aléas climatiques et les tensions économiques, le Royaume mise sur la coopération internationale pour soutenir ses éleveurs et moderniser ses pratiques. Deux nouveaux accords conclus avec la France lors du 34e Sommet de l'élevage viennent renforcer cette dynamique, en plaçant l'innovation, la durabilité et la formation au cœur d'une stratégie commune pour un secteur agricole plus résilient et performant. Après un recensement du cheptel national qui a renforcé le constat d'une situation dramatique, le Maroc tente de reconstituer son cheptel à travers le soutien de l'élevage. Dans cet esprit, deux nouveaux accords de coopération destinés à consolider la résilience du secteur de l'élevage et à promouvoir l'innovation agricole ont été conclus jeudi à Clermont-Ferrand entre le Maroc et la France lors du 34e sommet de l'élevage. Modernisation des systèmes Le premier protocole d'accord a été conclu entre l'Association nationale des éleveurs ovins et caprins (ANOC), races ovines des massifs sélection (ROM), la Chambre régionale d'agriculture Auvergne-Rhône-Alpes, et la Chambre d'Agriculture de l'Isère. Ce cadre de coopération vise à améliorer la performance et la résilience des élevages ovins et caprins, confrontés à des défis climatiques et économiques croissants. Parmi les priorités figurent la modernisation des systèmes d'élevage et de formation, l'amélioration de la qualité génétique des races locales, ainsi que la promotion de la production laitière caprine dans le nord du Maroc. Ces actions devraient permettre au secteur de gagner en productivité et en durabilité, tout en renforçant les liens entre les filières marocaines et françaises. Le second accord a été signé entre la Chambre régionale d'agriculture de Rabat-Salé-Kénitra, la Chambre régionale d'agriculture Auvergne-Rhône-Alpes et celle de l'Isère. Il porte sur la promotion des chaînes de valeur agricoles et la gestion durable des ressources naturelles, grâce à l'échange d'expertise et au développement de projets innovants conjoints. Cette coopération vise à accélérer la transition vers une agriculture plus résiliente et respectueuse de l'environnement, en s'appuyant sur des dispositifs de formation, de recherche et de transfert de technologies entre les deux pays. Ces nouveaux accords illustrent la volonté partagée de renforcer la coopération agricole franco-marocaine, dans un contexte où l'adaptation au changement climatique et l'innovation dans les pratiques agricoles apparaissent plus que jamais comme des priorités stratégiques.