Lors d'une séance de questions orales à la Chambre des Conseillers, la secrétaire d'Etat chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich, a présenté les principales mesures engagées par le gouvernement pour contenir la hausse des prix du poisson. Elle a mis en avant les efforts en matière d'infrastructures, de transparence des circuits de commercialisation et de soutien à la consommation locale. Face à la hausse persistante des prix du poisson sur les marchés marocains, le gouvernement met en œuvre une série de mesures structurelles pour contenir les coûts, dynamiser la consommation locale et réorganiser la chaîne de distribution. La secrétaire d'Etat chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich, a détaillé mardi devant la Chambre des Conseillers les leviers déployés pour garantir un approvisionnement stable, transparent et accessible. Intervenant à la Chambre des Conseillers lors de la séance des questions orales, la secrétaire d'Etat chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich, a exposé les efforts du gouvernement pour stabiliser les prix du poisson à des niveaux jugés raisonnables. Ces mesures, selon elle, visent à réduire le nombre d'intermédiaires, moderniser les infrastructures de vente et encourager la consommation locale. Driouich a rappelé que la stratégie nationale en matière de commercialisation des produits de la mer repose sur plusieurs axes structurants. L'Office national des pêches (ONP) gère aujourd'hui 72 marchés de gros de première vente, dont 14 de nouvelle génération, pour un investissement global de 635 millions de dirhams (MDH). Ces plateformes sont essentielles pour assurer la traçabilité, la qualité et la régulation des prix. À cela s'ajoute la généralisation de caisses normalisées et la création d'unités de gestion dédiées (365 MDH), ainsi que l'équipement de nombreuses embarcations artisanales en glacières isothermes (93 MDH), permettant de préserver la qualité du poisson dès sa capture. L'effort de modernisation passe aussi par la numérisation des transactions commerciales, a expliqué la responsable gouvernementale. Environ 45 marchés sont désormais équipés d'outils digitaux destinés à améliorer la transparence, pour un investissement estimé à 34 MDH. Ces outils permettent de fiabiliser les données de vente, tout en renforçant le contrôle public. En parallèle, le gouvernement a lancé un programme national de renforcement des infrastructures de commercialisation intérieure, en collaboration avec les collectivités territoriales. Il prévoit la création d'un réseau de dix marchés de gros hors ports, avec des projets en cours à Nador et Fès, ainsi que le développement de huit marchés modernes de détail, financés à hauteur de 30 MDH, dont cinq sont déjà en chantier. Par ailleurs, Driouich a également mis en avant l'initiative "Poisson à prix raisonnable", appelée à être étendue à l'échelle nationale tout au long de l'année, pour garantir un accès équitable aux produits halieutiques, à des prix maîtrisés. La secrétaire d'Etat a également souligné l'importance de structurer le métier de grossiste en poisson, longtemps en marge des circuits formels. Elle a rappelé l'adoption de la loi n°14.08 relative au mareyage, en cours de révision pour clarifier les conditions d'exercice de cette profession clé dans la chaîne de valeur halieutique. Enfin, Zakia Driouich a assuré que le gouvernement, en coordination avec les autorités locales, renforce les contrôles, lutte contre la spéculation, et veille à garantir des pratiques de concurrence loyale dans le secteur de la pêche, afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens tout en soutenant une filière stratégique de l'économie nationale.