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Rapport du PNUD : Le plaidoyer de Lahlimi
Publié dans Le Soir Echos le 27 - 08 - 2010

Le centre de recherche de l'Université d'Oxford sur l'état de la pauvreté dans le monde a voulu défrayer la chronique pour s'attirer plus de dons.
Le classement du pays sur la base de l'indice OPHI est un non-sens.
Nous aurions pu reporter cette réunion jusqu'à la fin du mois de ramadan. Mais l'intérêt de l'opinion publique pour le nouvel indicateur de pauvreté, nous a amenés à nous adresser plutôt aux médias pour clarifier notre position». C'est ainsi qu'a introduit le Haut commissaire au plan Ahmed Lahlimi Alami son intervention lors de la conférence de presse tenue le 25 août à Casablanca. Une sortie médiatique qui, visiblement, a été organisée dans la précipitation pour formuler la réponse scientifique du Maroc au dernier rapport financé par le PNUD et réalisé par des chercheurs de l'Université d'Oxford sur l'état de la pauvreté dans le monde. Le rapport qui, pour rappel, classe le Maroc parmi les derniers de la classe avec un taux de pauvreté de 28,9%. Après avoir critiqué la démarche scientifique du rapport, Lahlimi a commencé par contester l'essence même d'un tel rapport. «Certains centres de recherches font exprès de déclencher des polémiques autour de leurs travaux pour attirer le maximum d'audience. Cette popularité permet en plus d'accéder à des sources de financements plus importantes. D'autant plus qu'un tel rapport traite exclusivement de l'état de la pauvreté dans les pays en développement et non dans les pays développés», explique-t-il. Et d'ajouter, «Le meilleur moyen pour déclencher la polémique et s'attirer par conséquent le maximum de financement est de réaliser un classement, quel que soit son niveau de pertinence. C'est ce qui a permis au centre de recherche ayant réalisé cette étude de se procurer le financement du PNUD».
Pour critiquer scientifiquement l'étude sponsorisée par le PNUD, Lahlimi s'est basé sur une comparaison entre la méthode de calcul de l'indice OPHI (développé par les chercheurs d'Oxford) et l'indice multidimensionnel qu'utilise le HCP pour calculer le taux de pauvreté à l'échelle locale. Il est vrai que l'indice OPHI a retenu l'approche multidimensionnelle pour mesurer la pauvreté. Mais les critères retenus et leur mode d'agrégation faussent complètement la donne, selon Lahlimi. En effet, l'indice OPHI se base sur trois modules à savoir la santé, l'éducation, le niveau de vie. Les deux premiers modules ne sont constitués que de deux composantes alors que le troisième dépend du patrimoine de la famille. «l'OPHI ne prend pas en considération le revenu de la famille», précise le Haut commissaire au plan. La notation est répartie à parts égales entre les modules et leurs composantes. A titre d'exemple, le module santé compte pour le tiers de la note, de ce fait la mortalité infantile (l'une de ses composantes) compte pour le sixième de cette appréciation. Lahlimi conteste ce modèle de notation en indiquant qu'il ne permet pas une juste appréciation de la pauvreté. «Même si une famille dispose d'un revenu élevé, elle peut être considérée comme pauvre si elle perd l'un de ses enfants», note-t-il. Sur la base de ces constats, Lahlimi n'hésite pas à indiquer que l'indice du HCP est meilleur pour l'analyse de la pauvreté que l'OPHI. Il estime en effet que son indice intègre beaucoup plus de critères dont ceux liés aux revenus et les analyse dans le cadre d'une approche dynamique. Ce qui permet de donner des résultats plus proches de la réalité.
En effet, dès que la famille analysée, selon l'approche de l'OPHI, perd 30% de la note maximale qu'elle peut obtenir, elle est automatiquement classée comme pauvre. Ce qui selon Lahlimi, n'a aucun sens.
Ce qui réduit davantage la crédibilité de l'indice selon le HCP ce sont les années de référence des indicateurs pris en compte. En effet, l'OPHI se base sur des données relatives à la période 2000-2008. De ce fait, les pays sont comparés sur la base de références totalement différentes. «La comparaison des performances sur cette base est un non-sens», lance le Haut commissaire au plan. D'ailleurs, le HCP a appliqué la méthode l'OPHI sur des données remontant à 2007. Le taux de pauvreté issu de ce calcul ne dépasse pas 11,1%.
«Nous avons envoyé l'ensemble de ces critiques à la directrice du centre de recherche à Oxford. Et nous avons signifié au PNUD notre refus de publier le classement de l'OPHI dans le prochain rapport du développement humain. Si cette étude est publiée malgré tout, nous exigerons que notre méthode figure également dans le rapport du PNUD», note Lahlimi. Reste à savoir si le Haut commissaire au plan a les moyens d'aller jusqu'au bout de son raisonnement. Ce qui le rassure c'est qu'il n'y a pas que le Maroc qui conteste l'indice de l'OPHI. La liste des contestataires comprend principalement l'Inde et la Banque Mondiale. Ces derniers estiment que c'est un indice trop subjectif et plein de jugements de valeur. Avant de terminer son discours, Lahlimi a tenu a préciser que ses équipes sont totalement indépendantes du gouvernement. «C'est une indépendance que Sa Majesté le Roi nous garantit. D'ailleurs, il n'y a jamais eu d'intervention de l'Etat dans les statistiques nationales. Il y a certes eu des études non publiées de par le passé, mais jamais de modification des résultats», lance avec fermeté le patron du HCP.


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