Les employés de l'Agence de développement social ont observé, une fois de plus, une grève de 3 jours en guise de protestation contre la non satisfaction de leurs revendications.Selon la direction de l'Agence, ce mouvement affecte sensiblement son action sur le terrain. Malaise à l'Agence de développement social (ADS). Cet établissement public dédié à la réduction de la pauvreté et à la promotion du développement social a connu les 13, 14 et 15 décembre une nouvelle grève, organisée à l'appel du syndicat national de l'Agence de développement social affilié à l'Union marocaine du travail (UMT). Selon les grévistes, ce débrayage est une réponse à la non satisfaction de leurs revendications jugées « légitimes ». Les protestataires mettent sur le tapis une série de revendications liées à leur situation sociale, économique et professionnelle. Dans un communiqué, le syndicat dénonce « le non-paiement du salaire du mois de novembre et les déductions sur salaire pour les jours de grève ». Cette mesure, prise par l'administration de cette institution publique, a suscité la colère et l'indignation des grévistes qui rappellent que « la grève est un droit constitutionnel qui leur permet de défendre leurs droits fondamentaux. » Pour mettre fin à ce conflit, les protestataires demandent au chef du Gouvernement d'intervenir. Non respect des engagements Les protestataires dénoncent également « le non respect des engagements de l'accord conclu le 27 juin 2011 » notamment celui relatif à la « révision du statut du personnel de l'Agence ». À ce sujet, le syndicat exige l'accélération de la cadence de réalisation de ce chantier et la participation à tous les débats relatifs. Par ailleurs, les protestataires accusent la direction de l'Agence de bloquer le dialogue, malgré les tentatives d'ouverture initiées par l'UMT. Pour mettre fin à ce conflit, ils demandent au chef du gouvernement d'intervenir. La situation est, selon eux, « inacceptable ». Contactée par le soir échos, la direction de l'Agence de développement social donne sa version des faits. « Un accord a été signé en juin dernier entre le syndicat national de l'Agence de développement social, l'ADS, et les ministères de tutelle à savoir les Finances et le département du Développement social, de la famille et de la solidarité. La convention comprend trois points essentiels. Le premier est relatif à la titularisation et l'intégration de 290 cadres contractuels », souligne la direction, qui dit respecter le calendrier établi pour cette opération. « L'intégration d'un premier groupe de 120 cadres a été faite en juillet 2011. La titularisation du deuxième groupe de 60 personnes est prévue pour le 31 décembre alors que celle du troisième groupe le 1er juillet 2012 », affirme la direction de l'Agence. Révision du statut du personnel de l'agence Le deuxième point de l'accord du juin 2011 concerne l'augmentation de salaire du personnel de 600 DH. Cette mesure fait suite à la décision du gouvernement, de faire bénéficier tous les fonctionnaires de l'Etat d'une augmentation de 600 DH, prise dans le cadre du dialogue social mené avec les centrales syndicals les plus représentatives du pays. L'ADS est un établissement public et son personnel bénéfice de ce fait de cette nouvelle mesure. Enfin, le troisième point a trait à la révision du statut du personnel de l'Agence. « Le syndicat a fait une proposition dans ce sens. Elle a été soumise à la tutelle. Les discussions sont en cours. La réforme ne peut pas se faire du jour au lendemain. Il faut du temps », poursuit la direction qui rejette l'accusation du blocage du dialogue. Selon elle, le dialogue est ouvert avec, pour preuve, la dernière réunion avec le syndicat qui s'est tenue le 25 novembre dernier. Interrogée sur le non-paiement des salaires du mois de novembre, l'Agence explique que « Il y a eu un retard de paiement à cause de la grève. L'arrêt du travail affecte sensiblement l'action de l'Agence. De mars jusqu'au 15 décembre, le personnel a observé 37 jours de grève. C'est trop et insensé. Ce mouvement cause un blocage de l'activité de l'Agence. C'est donc tout à fait normal que les jours d'arrêt de travail soient retranchés de leurs salaires ».