La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest a décidé de donner dix jours supplémentaires à l'Etat malien pour former un gouvernement d'union nationale. C'est en principe le 31 juillet que devait prendre fin l'échéance qu'avait accordée la CEDEAO au Mali pour la formation d'un gouvernement d'union nationale. Mais dans un communiqué publié mercredi, l'organisation sous-régionale a décidé d'accorder dix jours supplémentaires aux autorités maliennes pour sa mise sur pied. A en croire la commission de la CEDEAO « la formation du gouvernement d'union nationale est conforme aux décisions des chefs d'Etat et de gouvernement » c'est ainsi qu'elle « encourage le président par intérim à poursuivre avec diligence cet objectif ». Dioncounda Traoré devra constituer au plus vite un gouvernement d'union nationale. Le président de la transition Dioncounda Traoré avait d'ailleurs débuté les consultations en recevant différentes obédiences politiques comme les centristes, les indépendants, les représentants du front anti-putsch, les partisans du putsch. Plusieurs d'entres eux semblent aujourd'hui se ranger derrière le locataire du palais de Koulouba. Chose qui était quasi impensable il y a quelques jours. « Le président Traoré fait preuve de beaucoup d'humilité, et pour sauver le Mali, nous faisons des concessions » a déclaré l'un de ses adversaires. Dioncounda Traoré est retourné au Mali le 27 juillet dernier après avoir séjourné 2 mois à Paris suite à une agression de personnes hostiles à son maintien au pouvoir. De retour à Bamako, il a annoncé la mise ne place de nouveaux organes de transition pour sonner le glas de l'instabilité qui secoue le pays et s'est engagé à former un gouvernement d'union nationale. Il pourra compter sur le concours de la CEDEAO pour réaliser ces objectifs. Dans le communiqué, l'organisation souligne que « tout en apportant son soutien au président Dioncounda Traoré dans ces nouvelles initiatives», elle «réitère la disponibilité de la Communauté à déployer dans les meilleurs délais sa force (militaire) en attente pour assister le gouvernement du Mali dès qu'une requête en ce sens lui sera présentée ». Pour rappel la CEDEAO est disposée à envoyer 3 300 soldats au Nord Mali pour déloger le mouvement Ansar Dine. Elle attend le feu vert du gouvernement de transition et un mandat du Conseil de Sécurité des Nations Unies. * Tweet * * *