#image_title Longtemps considéré comme le talon d'Achille du football marocain, le poste de gardien de but est devenu, ces dernières années, l'un des atouts majeurs de nos sélections nationales. Une transformation profonde, symbolisée par l'émergence de profils de haut niveau et une formation désormais reconnue. LES GARDIENS À BONNE ÉCOLE... L'ascension fulgurante de Yassine Bounou, digne héritier de l'illustre Badou Zaki, a apporté une fierté nouvelle au football marocain. Depuis son arrivée en Liga puis son explosion avec le FC Séville, « Bono » n'a cessé de briller : titres européens, arrêts décisifs en série, et surtout une Coupe du Monde 2022 durant laquelle il s'est hissé au rang de héros national. Le « mur » marocain s'est dressé devant les yeux du monde entier. Il a confirmé son statut quelques mois plus tard lors de la Coupe du Monde des Clubs, où ses parades spectaculaires ont une nouvelle fois marqué la compétition. Une légère déception subsiste néanmoins : la frilosité de certains clubs européens à le recruter avant son départ vers l'Arabie Saoudite, malgré son niveau incontestable. LA RELÈVE S'AFFIRME... Le Maroc a souvent souffert de l'absence de continuité lorsqu'un grand talent émergeait. Après Badou Zaki, un vide immense s'était installé. Mais cette fois, le scénario est différent. Derrière Bounou et Munir, qui ont longtemps assuré une stabilité en sélection, une nouvelle génération frappe déjà à la porte. Grâce notamment au travail de l'Académie Mohammed VI, plusieurs jeunes gardiens se distinguent : * Hakim Mesbahi, * Couhaib Bellaarouch, auxquels s'ajoutent les talents de la diaspora (« MRE ») comme : * Yanis Bechaouch, artisan du titre mondial U20, * Ibrahim Gomis, lui aussi remarqué lors de cette même Coupe du Monde, et bien d'autres encore. Cette diversité de profils, formés au pays ou à l'étranger, constitue une richesse rare et précieuse. UN AVENIR RADIEUX À CONSTRUIRE Si l'avenir semble assuré à ce poste longtemps problématique, il faudra continuer à construire patiemment cette réussite. Le rôle de gardien est unique : il ne tolère aucune erreur et demande une exigence constante, que ce soit en club ou en sélection. Réussir une première saison n'est jamais le plus dur ; le vrai défi est de durer, de rester au sommet. Les jeunes prétendants devront donc mériter leur place, travailler sans relâche et maîtriser tous les aspects de leur art. Le Maroc peut aujourd'hui se permettre d'être exigeant, mais cette situation n'est pas le fruit du hasard : elle résulte d'une stratégie solide, mêlant formation locale, développement des infrastructures et prospection mondiale de nos talents. Partout où ils se trouvent, ces jeunes gardiens n'attendent qu'une chose : émerger, briller, et un jour porter fièrement le maillot des Lions de l'Atlas.