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Conflit saugrenu
Publié dans L'observateur du Maroc le 20 - 09 - 2012

L'ambassadeur américain mort à Benghazi en Lybie était un excellent connaisseur du monde arabe. Il a fait connaissance avec cette sphère en enseignant l'anglais au Maroc, il y a une trentaine d'années. Il a joué un rôle essentiel pour convaincre l'administration Obama d'intégrer la coalition qui a précipité la chute du régime de Kadhafi. On ne peut donc que condamner l'acte barbare de son assassinat. Le film, qui soulève les réactions dans le monde musulman, est abject. Il reflète la stupidité haineuse de ses auteurs. Il ne représente en rien, ni la population américaine, ni le gouvernement US.
Il faut savoir que les Etats-Unis ont été construits comme refuge pour tous ceux qui étaient persécutés pour leurs convictions en Europe, et que le respect des différences religieuses fait partie du socle identitaire des USA. Il y a une particularité qu'il faut faire comprendre aux masses du monde arabe : les USA sont une démocratie qui respecte la liberté d'expression de toutes les opinions. Les islamophobes, les antisunnites, les néo-nazis ne sont pas réprimés tant qu'ils se limitent à exprimer des opinions qui, ailleurs, constitueraient des délits.
Le négationnisme est sévèrement réprimé en France, pas aux USA, malgré l'existence d'un lobby juif autrement plus puissant. Obama et Clinton ont condamné le film provocateur, c'est le maximum que leur permet la Constitution de leur pays. Par ailleurs, il y a une véritable contradiction quand on traite les Américains d'impérialistes lorsqu'ils interviennent dans un conflit et on leur reproche leur neutralité lorsqu'ils ne le font pas, comme c'est le cas aujourd'hui en Syrie. Cette attitude s'est généralisée depuis le début du «printemps arabe». Les manifestants applaudissaient le discours contre les dictatures, mais rejettent aujourd'hui le rappel des valeurs universelles, en particulier le respect des droits de l'Homme. Le malentendu, le contentieux entre l'occident et le monde arabe n'est pas nouveau.
L'attitude durant la guerre froide et le soutien à des régimes autoritaires contre les aspirations libertaires d'une gauche, souvent alliée de l'autre camp, ont été le premier ciment de l'anti-occidentalisme. Il se trouve qu'aujourd'hui la question identitaire a pris une importance capitale dans cette sphère et que les premières élections libres ont porté les islamistes au pouvoir. A la droite de ceux parmi ces derniers qui acceptent, du moins officiellement, la démocratie, il y a ceux que l'on appelle les salafistes, de manière indue, et qui ne sont que l'équivalent des intégristes juifs et chrétiens. L'occident, ses gouvernements, ses penseurs, sa société civile doivent comprendre la complexité de la situation.
Les manifestants qui brûlent le drapeau américain ne représentent pas le monde musulman, de même que le réalisateur du film ne représente pas l'occident. Dès lors, il faut une vraie stratégie des deux côtés. D'abord politique, c'est-à-dire, acceptant l'Islam politique comme une réalité avec laquelle il faut composer, tant que ses représentants acceptent les règles démocratiques et rejettent toute culture de haine, toute incitation à la haine. Ensuite sur le plan culturel, l'amélioration de la connaissance des cultures et des civilisations est nécessaire. C'est un travail ardu et de longue haleine, mais essentiel pour la paix dans le monde et la concorde entre les peuples.


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