Le Maroc et l'Espagne cherchent à établir un partenariat solide et mutuellement bénéfique dans le secteur agricole, visant à soutenir leurs agriculteurs, à renforcer leurs économies respectives et à améliorer le bien-être de leurs citoyens. Selon Mohamed Sadiki, ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, les deux pays partagent des défis communs, notamment l'adaptation au changement climatique, la gestion des ressources hydriques et la promotion de pratiques agricoles durables. « Les agriculteurs marocains et espagnols font face à des défis similaires. En tant que nations situées à l'ouest de la Méditerranée, nous partageons ces enjeux tout en ayant chacun des opportunités spécifiques », souligne-t-il. Pour le ministre espagnol de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation, Luis Planas, ce qui bénéficie à l'Espagne profite également au Maroc, et réciproquement. Le succès mutuel de nos deux pays a des répercussions positives pour nous tous ». La volonté est de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine agricole afin de relever ensemble les défis communs et d'exploiter les opportunités existantes. « Bien que la coopération soit déjà solide et que le partenariat soit très important, il est crucial aujourd'hui d'intégrer tous ces éléments contextuels auxquels nous devons faire face ensemble », insiste Mohamed Sadiki en mettant particulièrement l'accent sur l'innovation et la recherche. « L'Espagne et le Maroc bénéficient d'un avantage considérable pour mener des recherches de pointe ensemble, car cela nécessite une complémentarité d'efforts. Nous disposons de toutes les conditions nécessaires, que ce soit en termes d'infrastructure expérimentale, de diversité génétique ou encore de ressources humaines qualifiées », ajoute-t-il. Le ministre relève également que l'objectif est de mobiliser ces ressources autour des priorités communes des deux nations. Le ministre espagnol reconnaît que le Maroc, en tant que pays frontalier de l'Afrique, et l'Espagne, en tant que pays frontalier de l'Union européenne, partagent la responsabilité de la gestion des problèmes auxquels est confronté aujourd'hui le secteur agricole. « Plus nous collaborons étroitement, à travers des efforts conjoints entre le Maroc et l'Espagne, mieux c'est pour tout le monde », insiste-t-il. Il demeure convaincu que la coopération peut être développée dans différents domaines, notamment dans le développement des technologies capables de faire face au stress hydrique , la santé végétale. Selon lui, le SIAM offre une opportunité unique de rencontrer et d'explorer des opportunités commerciales mutuellement avantageuses, tant pour le Maroc que pour l'Espagne.