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Le capital-investissement marocain veut changer d'échelle
Publié dans L'observateur du Maroc le 30 - 05 - 2025

Réunis à Casablanca le 30 mai 2025 à l'occasion de la 11e Conférence Annuelle de l'Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC), près de 300 experts, dirigeants de fonds, institutionnels, décideurs publics et entrepreneurs ont dressé un état des lieux du capital-investissement au Maroc et levé le voile sur les principaux à relever en vue de l'accompagnement de la dynamique de développement du Maroc à l'horizon 2030.
Cette 11e édition a coïncidé avec le 25e anniversaire de l'AMIC, une institution qui, depuis un quart de siècle, accompagne les mutations du capital-investissement au Maroc. « Aujourd'hui, face aux défis économiques et sociaux, le capital-investissement se positionne comme un accélérateur de transformation. Notre ambition est claire : faire du Maroc un hub régional intégré, innovant, inclusif et durable », a précisé le président de l'AMIC, Hassan Laaziri.
Placé sous le thème « Empowering The Future », l'événement a été aussi l'occasion de dévoiler l'étude exclusive menée par le cabinet Strategy&, intitulée « The New Transformative Path to 2030 », qui dresse une radioscopie complète de cette industrie encore jeune, mais à fort potentiel.
De bons résultats en 2024
Selon les données révélées du rapport d'activité 2024 de l'AMIC, 3,9 milliards de dirhams ont été levés, portant le total des levées à 13,8 milliards de dirhams sur la période 2018-2024, soit une hausse de 50 % par rapport au cycle précédent (2012–2017). Cette dynamique est largement attribuée à la croissance économique nationale et aux nombreux chantiers structurants impulsés par le Roi Mohammed VI.
« L'année 2024 a été celle de tous les records. Au-delà des chiffres, c'est une véritable dynamique qui se confirme et qui consolide le rôle du capital-investissement comme pilier du financement de l'économie marocaine », a affirmé Nasser Seddiqi, Directeur du pôle Métiers à l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC).
De son côté le président Hassan Laaziri, a rappelé que le capital-investissement est un levier incontournable pour la transformation économique du Maroc, citant notamment les effets structurants du Fonds Mohammed VI pour l'Investissement et l'environnement réglementaire de plus en plus favorable. « Il est temps d'innover sur le plan réglementaire pour permettre à cette industrie de franchir un nouveau seuil de maturité et faire du Maroc un véritable hub régional », a-t-il déclaré.
Une industrie qui se structure
L'étude « The New Transformative Path to 2030 » présentée par Jonathan Le Henry, associé chez Strategy& met en évidence une professionnalisation accrue du secteur, portée par la multiplication des fonds, l'arrivée de nouveaux acteurs et une montée en compétences généralisée. En dix ans, le nombre de sociétés de gestion a doublé et les levées de fonds ont triplé pour atteindre 3,9 milliards de dirhams en 2024. L'indicateur « levées/PIB » reste encore modeste mais en progression : 0,2 % au Maroc, contre 0,2 % en Afrique du Sud et 1,4 % en France.
Le rythme des investissements, réinvestissements et désinvestissements s'est lui aussi accéléré. Le Fonds Mohammed VI pour l'Investissement, avec son effet multiplicateur estimé à x3, agit comme catalyseur majeur du secteur. « Le capital-investissement est aujourd'hui un vecteur de création de valeur et d'emplois. Il devient un moteur clé pour financer l'innovation, accompagner les PME, et structurer les filières d'avenir », a souligné Le Henry.
Des déséquilibres qui persistent
Derrière cette dynamique, plusieurs fragilités menacent l'élan. Le capital-investissement reste fortement concentré sur les tickets supérieurs à 100 millions ou inférieurs à 10 millions de dirhams, laissant le milieu de tableau (20–100 M MAD) largement déserté. Une polarisation qui pénalise les PME intermédiaires.
Autre point faible : la majorité des deals sont minoritaires, ce qui limite l'impact stratégique des investisseurs. Le désengagement progressif des institutions de développement (DFI) n'a pas été compensé par un ancrage suffisant d'investisseurs locaux, notamment les institutionnels et family offices.
Une décennie de réformes, et maintenant ?
Côté réglementaire, les avancées sont notables : nouvelle loi sur les OPCC, assouplissement du régime de change, compartiments dédiés dans le Fonds Mohammed VI... mais plusieurs freins restent à lever. La TVA sur les frais de gestion, l'absence de fiscalité groupe ou encore l'étroitesse de l'univers d'investissement continuent de limiter la marge de manœuvre du secteur.
Hassan Laaziri, est catégorique: « Notre industrie a changé de dimension, mais elle doit aujourd'hui franchir un nouveau cap pour soutenir les ambitions du pays. »
Une feuille de route pour 2030
À l'horizon 2030, le secteur vise entre 5 et 6 milliards de dirhams levés chaque année dont les deux tiers émaneraient d'investisseurs marocains. L'étude propose un plan articulé autour de trois axes. Il s'agit de mobiliser davantage d'investisseurs marocains, notamment les institutionnels, pour faire grimper leur part à 70 % des levées de fonds, renforcer l'attractivité du Maroc pour les investisseurs étrangers, en accompagnant les entreprises locales vers l'international et instaurer un dialogue structuré public-privé, avec l'AMIC comme point focal.
Au-delà du rendement, la vision défendue par l'AMIC se veut sociétale. Le capital-investissement est vu comme un outil de transformation pour les entreprises (gouvernance, ESG, performance) mais aussi comme un levier de création d'emplois, de compétences et de cohésion sociale. « Il ne s'agit pas seulement de financer, mais de bâtir des entreprises plus solides et plus responsables », conclut Hassan Laaziri.


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