En marge de la 5e édition du MD Sahara, organisée à Dakhla par Maroc Diplomatique, l'ancien ministre cap-verdien des Affaires étrangères et de la Défense, Luís Filipe Tavares, a souligné que le moment que traverse la région « est véritablement historique », grâce à la résolution 2797 du Conseil de sécurité adoptée le 31 octobre 2025. « Cinquante ans après la Marche Verte, vivre ce moment aux côtés de tant d'amis marocains, de ministres, de responsables publics et privés, est profondément symbolique », a-t-il déclaré. L'ancien chef de la diplomatie capverdienne a rappelé que son pays avait joué un rôle pionnier : « J'ai eu l'honneur d'être le premier ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert à proclamer la marocanité du Sahara, mandaté par mon gouvernement. » Depuis cette annonce, soutient-il, les relations bilatérales n'ont cessé de s'intensifier : ouverture d'ambassades réciproques, inauguration du consulat cap-verdien à Dakhla, multiplication des échanges politiques et économiques. L'Initiative Atlantique, un tournant géopolitique majeur Pour Luís Filipe Tavares, l'un des marqueurs les plus forts du leadership marocain est l'Initiative Atlantique lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, destinée à connecter les pays du Sahel et de l'Atlantique autour d'un corridor de développement commun. « C'est une vision d'une portée exceptionnelle : bâtir un havre de paix dans l'Afrique atlantique et envoyer un message de foi dans l'avenir de notre continent », a-t-il affirmé. Il a également salué le travail diplomatique du Maroc, mené par Nasser Bourita, qu'il qualifie de « remarquable » et fidèle à la vision royale. L'ancien ministre a insisté sur la portée humaniste de la vision royale, citant notamment l'appel du Roi à la réconciliation et à la fraternité entre les peuples d'Afrique du Nord. « C'est un message fort, y compris envers l'Algérie, dans la philosophie de la main tendue », a-t-il souligné, estimant que ce discours dépasse la seule dimension bilatérale pour toucher l'ensemble du continent. Il reste convaincu que l'Afrique doit désormais « parler d'une seule voix » et s'affirmer dans le concert des nations : « Le Maroc montre la voie, mais nous avons tous la responsabilité de travailler pour une Afrique unie, forte et respectée. » En conclusion, l'ancien ministre capverdien a exprimé sa conviction que le Maroc et l'Afrique avancent dans la bonne direction : « Nous repartons d'ici convaincus que le Maroc est sur la bonne voie, et avec lui l'Afrique ».