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Maroc – Cap-Vert : Une convergence diplomatique exemplaire
Publié dans Maroc Diplomatique le 15 - 06 - 2025

De Rabat à Praia, une dynamique sud-sud discrète mais stratégique s'est imposée entre 2000 et 2025. Renforcée par des gestes politiques forts, une coopération économique ambitieuse et un dialogue culturel inédit, la relation maroco-capverdienne s'affirme comme l'une des plus singulières du partenariat africain mené par le Royaume.
Depuis 2020, Rabat et Praia ont accéléré un rapprochement construit sur des bases historiques solides, mais longtemps restées en retrait des radars médiatiques. Ce tournant a pris une dimension stratégique dès décembre 2020, lorsque le Cap-Vert est monté publiquement au créneau pour soutenir la position du Maroc sur la question du Sahara. Une lettre officielle de son chef de la diplomatie, M. Luís Filipe Tavares, adressée à son homologue M. Nasser Bourita, a salué l'intervention pacifique du Royaume à El Guerguerat pour restaurer la libre circulation des biens et des personnes après les blocages imposés par les milices séparatistes. Praia y qualifiait l'initiative marocaine d'autonomie de « voie crédible et réaliste » sous l'égide des Nations unies.
Ce soutien, qualifié à Rabat d'acte diplomatique fort, allait se traduire par une série d'initiatives inédites. Le 30 août 2022, le Cap-Vert ouvrait pour la première fois une ambassade à Rabat, scellant une étape symbolique et politique majeure. La cérémonie, présidée par M. Rui Figueiredo Soares et M. Nasser Bourita, marquait l'ouverture d'une « nouvelle ère » pour reprendre les mots du ministre capverdien, qui salua alors « l'expérience réussie du Maroc dans divers domaines que son pays entend valoriser ».
Moins de vingt-quatre heures plus tard, Praia allait plus loin en inaugurant un consulat général à Dakhla, consolidant une position diplomatique sans ambiguïté. M. Nasser Bourita n'avait pas manqué d'y voir un « message fort » de soutien à la souveraineté marocaine, saluant « une décision courageuse et cohérente avec les positions historiques du Cap-Vert », rappelant que le pays avait retiré dès 2007 sa reconnaissance de la pseudo « RASD ».
Ces gestes n'étaient pas isolés. Entre juin et octobre 2022, une série d'échanges ministériels et de rencontres de haut niveau avaient été menées, culminant avec la visite de M. José Maria Neves, président capverdien, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. La dynamique s'est consolidée en mai 2023 à Rabat avec la tenue d'une Commission mixte de coopération – la première depuis des années – coprésidée par M. Nasser Bourita et son homologue M. José Filomeno de Carvalho Dias Monteiro. Neuf accords structurants y furent signés, dessinant les contours d'un partenariat global.
Une diplomatie atlantique partagée
Le Maroc et le Cap-Vert ont également uni leurs voix dans les enceintes internationales, en particulier au sein de l'Union africaine et de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP), où Rabat bénéficie du statut d'observateur avec l'appui de Praia. Cette convergence trouve un terrain d'expression privilégié dans l'Initiative des Etats africains atlantiques, lancée en 2022 par S.M. le Roi Mohammed VI pour structurer une gouvernance régionale de l'espace maritime atlantique africain.
En mai 2025, Praia accueillait la 5e Réunion ministérielle de ce processus, confirmant son engagement actif aux côtés de Rabat. Le Cap-Vert s'est même vu confier une responsabilité clé dans la coordination économique des travaux du Secrétariat permanent basé à Rabat, consolidant ainsi une alliance atlantique en devenir.
Une diplomatie de sécurité et de défense en expansion
La coopération bilatérale a également franchi une nouvelle étape avec l'intégration des volets défense et sécurité. En janvier 2025, la ministre capverdienne déléguée à la Défense, Mme Janine Lelis, était reçue à Rabat par M. Abdeltif Loudyi, ministre délégué à la Défense. Les deux parties ont échangé sur la formation des cadres militaires capverdiens, la sécurité maritime et la lutte contre les trafics illicites dans l'espace atlantique, soulignant le caractère stratégique de la coopération sécuritaire. La ministre capverdienne a salué le leadership du Maroc, qualifiant le Royaume de « partenaire prioritaire pour la stabilité régionale ».
Si la diplomatie a donné le ton, c'est bien sur le terrain économique que le Maroc et le Cap-Vert ont cherché à inscrire leur rapprochement dans la durée. De 2020 à 2025, les deux pays ont multiplié les cadres d'échanges, les accords et les forums économiques, dessinant une feuille de route ambitieuse visant à transformer une relation encore modeste en partenariat stratégique multisectoriel.
Lire aussi : Maroc–Cap-Vert : cap sur la coopération touristique et le développement partagé
Des accords structurants pour lever les obstacles
Le tournant décisif intervient le 9 mai 2023 à Rabat, lors de la Commission mixte de coopération. Sous l'égide des deux chefs de la diplomatie, pas moins de neuf accords bilatéraux sont paraphés, touchant des secteurs aussi variés que les investissements, la fiscalité, le commerce, l'énergie, l'habitat, l'éducation ou encore la formation professionnelle. Une architecture complète visant à encadrer les flux économiques et humains entre les deux pays.
Parmi les mesures phares figure l'exemption de visas pour les ressortissants des deux pays pour des séjours de courte durée. Désormais, les citoyens marocains et capverdiens peuvent se rendre dans l'un ou l'autre pays sans visa pour une période allant jusqu'à 90 jours. Une révolution discrète mais capitale pour fluidifier les échanges touristiques, les missions économiques et les partenariats universitaires.
Autre jalon structurant : la convention contre la double imposition et l'évasion fiscale, qui offre un cadre sécurisé pour les entreprises désireuses d'investir de part et d'autre sans craindre une double taxation. Ce dispositif, salué par les patronats des deux pays, vise à favoriser l'installation d'entreprises marocaines au Cap-Vert, tout en ouvrant le marché marocain aux opérateurs capverdiens, encore peu présents mais de plus en plus curieux des opportunités offertes par le Royaume.
Un accord de promotion et de protection des investissements complète ce dispositif, garantissant un environnement juridico-économique sécurisé aux investisseurs des deux nations. À cela s'ajoutent des mémorandums sectoriels sur l'énergie, l'habitat, le commerce et l'industrie, dessinant les contours d'une coopération multisectorielle ambitieuse.
Casablanca-Praia : vers une passerelle économique atlantique
Le 10 mai 2023, au lendemain de la signature des accords, le Premier ministre capverdien M. Ulisses Correia e Silva prend la parole à Casablanca devant une salle comble d'entrepreneurs marocains réunis à l'invitation de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM). « Nous sommes venus bâtir une passerelle économique entre Casablanca et Praia, entre le Maghreb et l'Afrique lusophone », déclare-t-il, appelant les investisseurs marocains à faire du Cap-Vert une base avancée vers les marchés lusophones d'Afrique et d'Amérique latine.
Le Maroc, fort de son expérience panafricaine, perçoit dans l'archipel un partenaire complémentaire, situé à la croisée des routes atlantiques, entre l'Europe, l'Afrique de l'Ouest et le continent sud-américain. M. Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du Commerce, insiste sur « l'importance de construire des chaînes de valeur industrielles atlantiques », misant sur les complémentarités économiques entre les deux pays.
Parmi les secteurs jugés stratégiques, l'énergie occupe une place centrale. Le Cap-Vert, archipel sans ressources fossiles, ambitionne de devenir une référence africaine en matière d'énergies renouvelables, avec un objectif de 50 % de son mix énergétique d'ici 2030. Un défi de taille que Praia entend relever en s'appuyant sur l'expertise marocaine.
Le mémorandum signé en mai 2023 prévoit la coopération dans l'éolien, le solaire et les réseaux électriques intelligents. Des discussions sont engagées sur des projets pilotes de fermes solaires hybrides sur les îles de Santiago et São Vicente, avec un accompagnement technique marocain. Le ministre capverdien de l'Energie a salué « l'expérience inspirante du Maroc dans le développement à grande échelle des énergies vertes », citant le complexe solaire Noor de Ouarzazate comme modèle.
Des opérateurs marocains, tels que Masen (L'agence marocaine pour l'énergie durable) ou Nareva, filiale du groupe Al Mada, ont déjà manifesté leur intérêt pour accompagner le Cap-Vert dans sa transition énergétique, notamment en matière de formation d'ingénieurs et de financement de projets.
Pêche et économie bleue : des ambitions partagées
Le potentiel maritime du Cap-Vert en fait une puissance halieutique en devenir. Le Maroc, fort de son expertise dans la pêche industrielle et artisanale, propose un appui dans la valorisation des ressources marines capverdiennes, depuis la gestion durable des stocks jusqu'à la transformation des produits de la mer.
Un comité technique conjoint sur la pêche et l'économie bleue a été mis en place en 2024 pour identifier les projets concrets : modernisation des flottes, création de conserveries, développement de l'aquaculture, ou encore formation de pêcheurs. Praia espère aussi bénéficier de l'expertise marocaine en matière de surveillance maritime et de lutte contre la pêche illégale, enjeu majeur pour l'archipel.
Le tourisme figure parmi les priorités de Praia, qui mise sur ses plages, sa musique et sa culture créole pour attirer les visiteurs. Le Maroc et le Cap-Vert ont signé un mémorandum pour développer des forfaits touristiques croisés, associant les destinations marocaines et capverdiennes, dans une logique de circuit atlantique.
Royal Air Maroc, qui opère déjà une ligne Casablanca–Praia, étudie depuis 2024 l'ouverture d'une liaison vers l'île de Sal, destination phare du tourisme balnéaire capverdien. Le Premier ministre capverdien s'en est félicité en déclarant : « La suppression des visas et l'amélioration de la connectivité aérienne vont rapprocher nos peuples et nos économies comme jamais auparavant ».
Une dynamique culturelle et éducative au service des générations futures
Derrière les enjeux diplomatiques et économiques, le Maroc et le Cap-Vert ont su placer l'humain, la jeunesse et la culture au cœur de leur rapprochement. Une orientation stratégique qui traduit une volonté partagée de bâtir une coopération durable fondée sur la transmission des savoirs, l'échange des talents et le dialogue des cultures.
Depuis plusieurs décennies, le Maroc accueille des étudiants capverdiens dans ses universités et ses instituts, grâce aux bourses offertes par l'Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI). Mais depuis 2020, cet effort a pris une ampleur nouvelle. La feuille de route bilatérale signée en 2022 à Dakhla prévoit d'intensifier ces flux de mobilité universitaire.
En 2023, un accord-cadre dédié à la formation académique et professionnelle est venu structurer cette dynamique, engageant les deux Etats à octroyer 60 bourses par an aux étudiants capverdiens dans des domaines variés : médecine, ingénierie, sciences de la mer, économie verte, technologies numériques. À la rentrée 2024, ce quota a été relevé à 80 places pédagogiques, confirmant l'attractivité du Maroc auprès des jeunes capverdiens.
Une coopération culturelle inédite entre deux mondes atlantiques
Malgré la distance géographique et linguistique, le Maroc et le Cap-Vert ont su faire de la culture un pont stratégique. En 2023, un Mémorandum d'entente sur la jeunesse, la culture et l'autonomisation des femmes a été signé à Rabat, marquant une volonté politique affirmée d'intensifier les échanges culturels.
Ce texte prévoit l'organisation d'échanges annuels de jeunes, la participation à des festivals artistiques des deux côtés de l'Atlantique, et la mise en œuvre de programmes conjoints pour promouvoir l'entrepreneuriat féminin.
Parmi les initiatives emblématiques figure la participation du Cap-Vert comme invité d'honneur du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca en février 2023. Le stand capverdien a permis au public marocain de découvrir la richesse de la littérature lusophone africaine, notamment les œuvres de Germano Almeida, Corsino Fortes ou encore de la mythique Cesária Evora, icône de la morna, inscrite au patrimoine immatériel de l'humanité grâce à un appui du Maroc à l'UNESCO.
Le Maroc, soutien historique à la décolonisation du Cap-Vert
L'histoire entre les deux pays ne commence pas en 2020. Elle plonge ses racines bien plus loin, au cœur des luttes de libération du continent africain. En 1961, Rabat accueillait une rencontre stratégique des mouvements de libération africains. Parmi les figures invitées figurait Amílcar Cabral, le père de l'indépendance du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau, salué comme l'un des grands stratèges de l'émancipation africaine.
Nasser Bourita rappela en 2025, lors d'une conférence à Rabat, la présence de Cabral sur le sol marocain à cette époque charnière. « Le Maroc a toujours été un terreau de solidarité pour les causes justes du continent, y compris celle du Cap-Vert », déclara-t-il, soulignant que le Royaume avait été l'un des premiers pays à reconnaître l'indépendance de l'archipel en 1975. Ce rappel historique, largement médiatisé, a résonné comme une revendication d'héritage panafricain assumé par Rabat.
Lors de sa visite à Rabat en février 2025, le ministre capverdien M. José Carvalho Dias Monteiro fit une révélation inattendue: « Beaucoup de familles capverdiennes revendiquent aujourd'hui des liens de sang avec le Maroc, hérités de migrations anciennes », déclara-t-il devant la presse. Une déclaration qui surprit, mais qui trouve des échos dans les récits populaires des îles.
Le consulat de Dakhla : un geste diplomatique au retentissement régional
L'ouverture par le Cap-Vert d'un consulat général à Dakhla en août 2022 a marqué un tournant diplomatique majeur. En posant cet acte fort en plein Sahara marocain, Praia a non seulement confirmé son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume, mais a aussi envoyé un signal politique puissant à l'Afrique et au monde.
Pour le Maroc, chaque consulat étranger dans les provinces du Sud est perçu comme une validation internationale de la marocanité du Sahara. Que le Cap-Vert, petit Etat insulaire de l'Atlantique Sud, prenne une telle position a été salué comme un acte de courage diplomatique, renforçant la dynamique d'ouverture de consulats africains à Laâyoune et Dakhla depuis 2020.
La première visite officielle au Maroc du Premier ministre capverdien M. Ulisses Correia e Silva, en mai 2023, a donné lieu à une série de gestes marquants. Lors d'un dîner officiel à Casablanca, un chef cuisinier capverdien installé au Maroc fut invité à préparer des spécialités culinaires capverdiennes, en hommage à la culture de l'archipel. Ce moment, relaté par les médias des deux pays, fut salué comme une illustration de l'hospitalité marocaine et du respect des identités culturelles.
Lors de la signature de l'accord d'exemption de visa, le Premier ministre capverdien brandit son propre passeport face aux caméras, lançant avec humour : « Désormais, ce document nous ouvre les portes du Maroc sans formalités ! » Une séquence largement relayée sur les réseaux sociaux, où les internautes marocains répondirent en chœur : « Bem-vindo ! ».


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