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Reprise économique : Les chefs d'entreprises définissent leurs priorités pour l'après-Covid
Publié dans L'opinion le 13 - 10 - 2020

« Conjoncture », la revue mensuelle de la Chambre Française de Commerce et d'Industrie au Maroc (CFCIM), a sondé l'avis des Présidents de fédérations sectorielles. Ces patrons ont identifié quatre priorités pour assurer une relance économique réussie.
A l'instar des autres pays du monde, l'actuelle crise sanitaire a porté un coup très dur à la situation économique et sociale du Maroc. Elle continuera, de l'avis des experts, à coûter cher dans les années à venir. Suite au confinement, à la baisse de la demande mondiale, à l'arrêt des IDE et la chute des transferts des MRE, l'économie marocaine n'échappera certes pas à la récession économique en 2020. D'après le Haut- Commissariat au Plan (HCP), la croissance n'a pas dépassé 0,1% au 1er trimestre de 2020. L'activité s'est contractée de 13,8% au deuxième trimestre et un repli de 4,1% est attendu pour le troisième.
D'après la CFCIM (Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc), les entreprises du commerce et services représentent 17,7% du PIB et 6,5 millions d'emplois. Elles ont connu à cause de la pandémie, une dégradation de leur chiffre d'affaires pouvant atteindre les 70%. « Plus de 24% des entreprises de ces secteurs ont dû mettre provisoirement ou définitivement leur activité à l'arrêt », signale la Fédération du Commerce et Services (FCS), comme le rapporte la CFCIM dans le nouveau numéro de sa revue « Conjoncture ».
Idem pour le secteur du BTP qui voit son chiffre d'affaires baisser de 20%. Les industries culturelles devront, elles aussi, observer une contre-performance avec une diminution de 70 % de leurs transactions.
Malgré ce climat morose, la CFCIM se montre optimiste, soulignant que les entreprises sont à pied d'œuvre pour redémarrer leurs machines et reprendre leurs activités. Cette reprise, démarrée en douceur en juin, devait s'accélérer à partir du mois de septembre.
Néanmoins, le succès de cette relance passe, selon les patrons interrogés par « Conjoncture », par le biais de quatre priorités: préserver la santé en milieu professionnel, offrir une visibilité aux opérateurs de la part de l'Etat, maintenir la commande publique comme moteur de la croissance et, enfin, privilégier et développer le « Made in Morocco ».
Préserver la santé en milieu professionnel
« Le virus restera parmi nous pour longtemps et les gestes barrières restent le moyen le plus efficace pour freiner sa propagation. Il faudra donc apprendre à vivre et à avancer avec cette pandémie en gardant notre optimisme, tout en restant prudents et vigilants », affirme Bouchra Outaghani, Présidente de la FCS.
Pour permettre aux opérateurs de reprendre leurs activités dans des conditions de santé et de sécurité optimum, les différents secteurs ont développé guides et protocoles sanitaires à suivre.
Même son de cloche du côté de David Toledano, Président de la Fédération des Industries des Matériaux de Construction (FMC) : « Plusieurs clusters ont été découverts au début de la reprise des activités. Grâce à la très forte réaction des entreprises, les patrons ont été sensibilisés pour multiplier les tests et le respect des règles sanitaires et éviter l'apparition de nouveaux foyers de contamination.
La santé en milieu professionnel est désormais une donnée fondamentale dans toute activité », insiste le Président de la FMC.
Offrir une visibilité aux opérateurs
« Pour relancer l'activité économique, nous n'avons pas besoin que d'argent. De la part de l'Etat, nous nous attendons à avoir une visibilité sur les différentes mesures annoncées. Sans cela, les acteurs économiques ne pourront pas reprendre leurs activités en toute confiance », alerte, de son côté, Abdelkader Retnani, Vice-président de la Fédération des Industries Culturelles et Créatives (FICC). Ce secteur est quasiment à l'arrêt depuis le début de la pandémie. « Le secteur du livre va bénéficier d'un soutien du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, mais d'autres secteurs attendent surtout des décisions fortes pour pouvoir reprendre leurs activités, comme les salles de cinéma », souligne Abdelkader Retnani. Pour la FCS, poursuit la même source, la visibilité passe par des mesures à impact immédiat sur la trésorerie des entreprises. Cette fédération propose le report de toutes les échéances bancaires, sociales et fiscales, et a préconisé leur étalement sur l'année 2021. Une mesure qui sera sur la table lors des discussions pour le PLF 2021, souligne-t-on.
Maintenir la commande publique comme moteur de la croissance
En cette période difficile, où la demande globale se réduit comme une peau de chagrin. La CFCIM estime qu'une commande publique forte est très préconisée. Les patrons interrogés sont unanimes. « La relance vigoureuse passe par une commande publique maintenue et renforcée. C'est le moyen pour maintenir l'emploi dans plusieurs secteurs, notamment dans le BTP. La reprise des appels d'offres et des chantiers publics sera un bon signe pour le secteur privé pour maintenir aussi ses investissements », estime David Toledano de la FMC.
Développer le « Made in Morocco »
En revanche, la commande publique ne peut être bénéfique pour la croissance locale qu'à travers une préférence nationale. C'est le sens du plaidoyer des patrons interrogés. Cette priorité fait partie des engagements de l'Etat dans le Pacte pour la relance économique et l'emploi. L'Etat compte y accorder « une attention particulière » tout en veillant « au strict respect des engagements pris par le Maroc dans le cadre des accords d'association et de libre-échange ».
Il convient de souligner, sur ce sujet, que la préférence nationale dans l'attribution des marchés publics est déjà en marche. Dans une circulaire en date du 10 septembre, adressée aux départements ministériels, le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a détaillé les modalités d'application de la préférence nationale et la promotion des produits marocains dans le cadre des marchés publics.
Les marchés publics des administrations, des collectivités territoriales et des établissements publics sont, dorénavant, tenus d'accorder la préférence aux offres soumises par les entreprises marocaines.
Celles soumises par les entreprises étrangères sont désormais majorées de 15%. Si le montant du marché public dépasse 100 millions de dirhams, une majoration de 15% est appliquée sur la première tranche de 100 millions de dirhams, et une majoration de 7,5% est appliquée pour la tranche supérieure, indique le document.
Les entreprises sont appelées, pour leurs parts, à jouer le jeu en « encourageant les produits finis ou intermédiaires, à fort contenu local » via leur valorisation et leur commercialisation.
A. CHANNAJE

Repères
Les télécoms et les phosphates font preuve de résilience
L'effet de la crise sanitaire actuelle est brutal, inédit. Il a provoqué de manière quasi-instantanée, une chute du PIB et des recettes d'exportation, ainsi qu'une hausse du taux de chômage et du déficit public. Ce « qui a incité les pouvoirs publics et autorités monétaires à revoir à la baisse les pronostics de croissance », a souligné Yassine Sekkat, Directeur Associé à McKinsey & Compagnie Maroc, lors d'une visioconférence autour du thème d'actualité « Conjoncture économique : quelles voies de relance pour le Maroc ? », organisée récemment par la Fondation Attijariwafa Bank. Seulement, dans ce contexte particulier, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Les télécoms, les phosphates, l'agriculture et la santé font preuve d'une résilience remarquable. Par ailleurs et géographiquement, certaines régions du Royaume s'en sortent mieux que d'autres.
L'application « DARIBATI », enrichie
Dans le cadre de la poursuite de sa stratégie de digitalisation, d'ouverture et d'amélioration des services offerts aux contribuables, la Direction Générale des Impôts (DGI) souligne, sur son portail, qu'elle a enrichi la rubrique «Attestations » de l'application mobile « DARIBATI » en offrant la possibilité aux adhérents des téléservices SIMPL de consulter et télécharger les attestations de régularité fiscale et du chiffre d'affaires. La DGI a indiqué, par ailleurs, que dans le cadre de la gestion de proximité, l'application mobile « DARIBATI » offre divers services tels que la consultation de la situation fiscale (déclarations, versements, remboursements et restitutions, taxes et impôts émis...), le paiement, l'achat des timbres fiscaux etc. Il est à rappeler que l'application mobile est téléchargeable sur les plates-formes Play Store (Android) et App Store (IOS).
La CGEM lance son enquête d'impact du Covid-19 sur les entreprises
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a annoncé, vendredi, le lancement de la 3ème édition de son baromètre qui vise à évaluer la performance du secteur privé dans le contexte de la pandémie du Covid-19, ainsi que les mesures mises en place en soutien aux entreprises et à l'emploi. Les informations recueillies permettront d'appuyer les recommandations de la Confédération, auprès du gouvernement et de ses partenaires institutionnels, pour une relance effective de l'économie nationale, indique la CGEM dans un communiqué. L'enquête se déroule du 8 au 20 octobre 2020, et est ouverte à toutes les entreprises marocaines, précise la Confédération.


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