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Covid : La multiplication des variants fait craindre un rebond de l'épidémie
Publié dans L'opinion le 06 - 04 - 2021

Le Maroc tient son variant 100% national, une nouvelle qui ne doit pas détourner l'attention sur le variant britannique qui continue de gagner du terrain et qui fait craindre une détérioration de la situation épidémiologique.
Après les variants britannique, nigérian ou sud-africain, c'est maintenant au tour du variant marocain de faire son apparition. Identifiée par une équipe de chercheurs marocains, cette nouvelle souche a été baptisée « B.1.528 » et a été localisée dans la région de Ouarzazate. La découverte de ce variant a été annoncée par le professeur Azzedine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et membre du Comité scientifique national pour le Covid-19, dans un post Facebook.

Foison de variants
Selon ce dernier, la souche isolée à Ouarzazate « peut être classée comme un génome 100% marocain ». Le post du scientifique fait également état de l'émergence de 25 mutations marocaines ! Une situation jugée normale par le spécialiste qui précise que « la réplication du virus conduit inévitablement à l'émergence de mutations locales qui se produisent de manière automatique en présence de conditions génétiques de leur développement ».
Face à l'écho dont a fait l'objet son poste, le scientifique a tenu dans un nouveau post à préciser que « ce variant marocain ne dispose pour l'heure d'aucune spécificité biologique et que la souche n'a été détectée qu'au niveau d'une seule région ». En d'autres mots, ce variant n'aurait aucune incidence sur la propagation du virus, ni sur sa virulence ; Ibrahimi a par ailleurs ajouté que « les souches présentes au Maroc sont pour la majorité issues de la souche classique et du variant britannique. Ce dernier devrait bientôt prévaloir et représenter la souche dominante ».
Parallèlement, le Royaume compterait aujourd'hui quelque 28 variants en circulation, à leur tête le fameux variant britannique. Cette souche se caractérise, pour rappel, par un taux de transmission de 30 à 70% plus élevée que le reste des souches du Covid en circulation. « Le dispositif de veille génomique du SARS-CoV2, mis en place par le ministère de la Santé, a permis la détection et la confirmation de la circulation du variant britannique et sa propagation dans 7 régions du Royaume », a précisé le consortium national de veille génomique dans un communiqué.
D'ailleurs, cette structure a également souligné que « le séquençage du génome complet a permis la confirmation de la présence de mutations signatures du variant britannique, à ce jour, 89 souches B.1.1.7 ou variant britannique ont été assignés et aucun autre variant préoccupant n'a été confirmé au Maroc ». Une prolifération de cette souche qui fait craindre au professeur Ibrahimi que le variant britannique se convertisse rapidement en une souche prédominante dans les semaines à venir. « Le plus dangereux est sa propagation rapide et sa contagion, ce qui peut conduire à une nouvelle pression sur notre système de santé et nous poussera à vacciner sous la pression du virus muté », alerte Ibrahimi dans son post.
Crainte d'une flambée des contagions
Pour ce dernier, la situation serait « quasi-stable épidémiologiquement, mais génétiquement inquiétante ». Le Maroc dispose ainsi, selon cet expert, d'un mois de retard sur la situation épidémiologique et génomique que connaît l'Europe, ce qui représente une étape critique dans la lutte contre la prolifération du Covid, alors que la campagne de vaccination est loin d'être achevée et qu'elle reste tributaire des évolutions que connaît le marché international des vaccins.
Un scénario dont les prémices commencent à se dessiner, si l'on croit le bilan hebdomadaire du comité de suivi du Covid-19. Le ministère de la Santé fait ainsi état d'une hausse de la courbe épidémiologique enregistrée la semaine dernière, avec un rebond de 20% des nouveaux cas et un accroissement de 67,7% des décès. Toujours selon le bilan hebdomadaire, le nombre de personnes admises en réanimation s'est établi à 435 le dimanche 4 avril, contre 419 enregistré 24 heures plus tôt. D'ailleurs, sur les 365 nouveaux cas détectés dimanche dernier, 204 sont concentrés dans la région de Casablanca-Settat.
Cette évolution de la situation épidémiologique, conjuguée à l'approche du Ramadan, a poussé Ibrahimi à appeler les autorités à maintenir les mesures de semi-confinement durant le mois sacré, pour éviter tous rebond de l'épidémie. L'expert préconise, par ailleurs, un allégement des mesures exceptionnelles après la fin du Ramadan, suivi d'une levée des restrictions vers l'Aïd El Kebir.

Repères
La foire aux variants
Détecté en décembre 2020, le variant anglais ou britannique s'est rapidement exporté hors du Royaume Uni. Cette souche est ainsi devenue le principal variant à être détecté dans des pays limitrophes comme la France où il représente plus de 80% des tests positifs dans 54 départements métropolitains et supérieur à 90% dans les 6 autres. En plus de sa forte transmission, cette souche est 35 à 65% plus létale que la première forme de Covid. Ce variant aurait également des symptômes plus prononcés, avec une aggravation de 35% de la toux, une hausse de 32% de la fatigue, des maux de gorge plus sévères de 22% ou encore une fièvre plus élevée de 21%. Paradoxalement, la perte du goût et de l'odorat est moins fréquente chez les personnes atteintes par ce variant. Ce dernier est, à ce jour, présent dans pas moins de 130 pays, selon l'Organisation Mondiale de la Santé, et reste craint pour son taux élevé de réinfection. Plus minoritaire, le variant sud-africain est associé à une transmissibilité plus élevée de 50% et serait moins sensible aux vaccins, aux anticorps de sujets déjà infectés et aux anticorps monoclonaux. Le variant brésilien, pour sa part, est présent dans 43 pays. Il est célèbre pour avoir réinfecté la ville de Manaus qui avait atteint une immunité collective en décembre 2020 et se caractérise donc par un fort taux de réinfection. Des études font cas de sa forte résistance aux vaccins, alors que d'autres évoquent un effet neutralisant de Pfizer/BioNTech.


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