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Gaz naturel : Arrêt du Gazoduc Maghreb-Europe... et maintenant ?
Publié dans L'opinion le 01 - 11 - 2021

La fin des expéditions du gaz algérien vers l'Espagne par le tracé marocain, ne devrait guère avoir d'impact majeur sur le Royaume. Le gaz ne constitue en effet que 5% du mix énergétique national, une part appelée à se renforcer via des sources alternatives à l'étude. Détails.
C'est sans surprise que les expéditions de gaz algérien destiné à l'Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe (GME) ont pris fin, et ce, après la non reconduction du contrat entre le Maroc et l'Algérie qui est arrivée à terme le 31 octobre. Une décision qui signifie la perte pour le Royaume d'une quantité estimée entre 500 millions et 1 milliard de mètres cubes de gaz reçus en tant que droit de passage du pipeline par son territoire. Une part qui était entièrement destinée à la production d'électricité via les centrales de Tahaddart (Tanger) et de Aïn Béni Mathar (Oriental) qui représentent à eux deux 12% de l'ensemble de la capacité de production électrique du Royaume.
Une part minime dans le mix énergétique
Le gaz ne représente par ailleurs que 5% du mix énergétique marocain, toujours dominé par le duo charbon et énergies renouvelables. Bien que la fin des expéditions de gaz ne devrait pas avoir d'impact majeur sur le Royaume, les autorités étudient les options alternatives qui lui sont ouvertes à court, moyen et long termes.
A court terme, le gouvernement pourrait augmenter la part de ses importations en fuel, en charbon, en Gaz Naturel Liquéfié (GNL), voire même en électricité (via les câbles sous-marins reliant le Maroc à l'Espagne). Concernant le GNL, les bonnes relations du Royaume avec de grands producteurs comme le Qatar ou le Nigeria, lui offrent des alternatives en terme d'importation.
La possibilité d'une inversion des flux du GME pour importer du GNL depuis l'Espagne est également à l'étude et reste envisageable à moyen terme. Une option qui reste incertaine vu qu'elle sera dépendante de la capacité des nouvelles voies d'expédition algériennes à répondre aux besoins du marché espagnol et qu'elle risque également de susciter une crise entre Madrid et Alger.
La feuille de route nationale pour le développement du gaz naturel 2021- 2050 qui vise à créer un marché régulé du gaz naturel, développer un projet d'infrastructure gazière structurant et améliorer la compétitivité des industriels marocains exportateurs, représente une option à long terme pour le Royaume.
Feuille de route 2021-2050
Cette feuille de route débutera notamment par l'élargissement des attributions de l'Autorité nationale de régulation de l'électricité (ANRE) au secteur du gaz naturel et de la création d'un gestionnaire du réseau de transport du gaz naturel marocain. Le futur cadre réglementaire du secteur devrait également comporter la réglementation des activités d'importation libre du gaz naturel, de transport, de stockage et de distribution ou encore l'amendement de la réglementation relative aux spécifications techniques et aux normes de sécurité régissant le secteur.
La tutelle devrait également évaluer les besoins futurs en tablant sur un développement rapide de la demande intérieure, notamment du secteur industriel qui, pour accompagner sa montée en régime programmée, devrait recourir de plus en plus au gaz comme source d'énergie.
Pour accompagner l'évolution de la demande du Gas to Power vers le Gas to Industry, la feuille de route devra identifier les options d'approvisionnement en gaz naturel ouvertes au Maroc, dont l'épine dorsale sera composée des gazoducs Maghreb- Europe et du futur gazoduc qui reliera le Maroc au Nigeria. La tutelle étudie, par ailleurs, le déploiement d'unités flottantes de stockage et de regazéification, de terminaux on-shore, qui devraient diversifier la nature et les points d'entrée des importations de gaz au Royaume.
La multiplication des modes d'importation, de stockage, voire de conditionnement devrait sécuriser l'approvisionnement et assurer sa flexibilité. La future exploitation du gisement gazier de Tendrara par l'opérateur britannique Sound Energy devrait également répondre aux besoins nationaux. La société d'exploration serait en pourparlers avec un opérateur marocain spécialisé dans la distribution des hydrocarbures qui se chargera du transport routier du gaz extrait en attendant la mise en place de pipelines qui relieront le champ de Tendrara aux principales zones industrielles du Royaume.
L'exploitation de ce gisement devrait également déboucher sur la construction d'une usine de liquéfaction, qui représente une étape nécessaire dans le conditionnement du gaz extrait pour son transport par camions citernes.
Sur un tout autre registre, la décision d'Alger a suscité l'inquiétude de l'Espagne qui recevait 13,5 milliards de mètres cubes de gaz via le GME. Après une série de négociations entre Madrid et Alger, le régime algérien a assuré le gouvernement espagnol qu'il serait capable de maintenir le même rythme d'exportation en combinant les flux exportés via le pipeline sous-marin Medgaz, qui relie directement l'Algérie à l'Espagne et dont la capacité actuelle est estimée à 8 milliards de mètres cubes, et le recours à des navires de transport de Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Cette dernière option devrait impacter le tarif des exportations algériennes vu que les coûts additionnels qui seront entraînés par l'affrètement de navires méthaniers seront répercutés sur l'importateur.
Amine ATER


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