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Algérie : Le régime algérien s'en prend aux familles des exilés politiques
Publié dans L'opinion le 15 - 08 - 2023

Ayant échoué à faire taire les quelques influenceurs exilés qui sévissent dans les réseaux sociaux en dénonçant sa gabegie, le régime algérien, s'attaque à leurs familles restées au pays.
Dimanche 13 août, un escadron d'une vingtaine d'hommes cagoulés font irruption à 5 heures du matin dans le domicile de hadj Mabrouk ABDELMALEK, un ancien combattant de la guerre de libération âgé de 90 ans. Ils ont ordre de perquisitionner le domicile de cette famille paisible qui a tant donné pour la libération de l'Algérie durant les dures années de la lutte armée.
Selon des sources proches de la brigade de la gendarmerie de Chréa (wilaya de Tébessa dans l'Est algérien), la perquisition s'étant soldée par un résultat négatif, ni armes ni stupéfiants, l'escadron de la Brigade d'Intervention Rapide (GIR) de la Gendarmerie Nationale quitte les lieux en emportant avec lui deux des enfants ABDELMALEK, leurs ordinateurs, téléphones mobiles et le routeur du wifi.
Cette descente des gendarmes a mis toute la famille et les voisins dans un grand émoi. La mère des deux enfants arrêtés (Adel 36 ans et Azzedine 39 ans) souffrant de plusieurs maladies chroniques tombe en syncope. Le père, mal entendant et très malade est abasourdi par ce qu'il lui arrive. La dernière fois où il avait été embarqué par les gendarmes français c'était en 1957 durant la guerre de libération. L'arrestation était moins brutale qu'en ce chaud dimanche du 3 août.
Quelques minutes plus tard et une poignée de kilomètres plus loin, les mêmes hommes débarquent chez Ahmed, le frère aîné. Il est arrêté à son tour et embarqué sans qu'il ne comprenne la raison de sa conduite au poste.
La nouvelle a vite fait le tour de la toile et relayée par les réseaux sociaux et la chaîne satellitaire Al-Magharibia dont le siège se trouve à Londres. C'est Nouar Abdelmalek plus connu sous le nom d'Anwar Malek qui lance l'alerte. Réfugié politique en France depuis 2005, ancien officier de l'armée algérienne durant les années sanglantes, il a subi les pires atrocités de la torture pour avoir tenté de déserter en guise de contestation contre les exactions d'un commandement militaire complètement déconnecté de la troupe. Après un séjour à la prison militaire de Blida, il récidive et réussit sa désertion en quittant clandestinement, le territoire algérien par la frontière terrestre algéro-tunisienne.
Une fois, le droit d'asile obtenu en France, il se distingue par une intense activité dans le domaine de la presse et des droits humains. Il fera partie du groupe des observateurs de la ligue arabe parti supervisée la situation en Syrie. Une délégation dont il dénonce son parti-pris avec les régimes arabes qui soutenaient Bachar Al-Assad, le patron de Damas.
Il dirigea, ensuite, à partir de la France la rédaction du quotidien arabophone « Jaridati » après avoir collaboré dans diverses publications et publié cinq ouvrages en langue arabe.
Son activité dans le monde des médias et de l'édition ne le détourna point de son objectif premier à savoir dénoncer les violations des droits humains en Algérie. Aidé par l'organisation Al-Karama, basée à Genève, il dépose plainte, en 2008, par le canal du TRIAL International, une ONG suisse, créée en 2002 et basée à Genève. Son principal objectif est la lutte contre l'impunité des auteurs des crimes les plus graves : génocide, crimes contre l'humanité, crimes de guerre, torture, disparitions forcées.
En fournissant un dossier solide et bien ficelé avec des certificats d'expertise médicale à l'appui, Anwar Malek obtient en 2013, la condamnation par le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, de l'Etat algérien à l'indemniser pour les dommages corporels et moraux et à ouvrir une enquête en Algérie sur les sévices qu'il avait subis.
Bien que n'ayant fait l'objet d'aucune condamnation pour ses activités l'actuel régime algérien et ne figurant pas sur la liste des militants politiques et journalistes qualifiés de terroristes, Anwar Malek demeure dans le viseur d'Alger. C'est sa famille qui paie, aujourd'hui, les frais de son activisme. Bien avant la descente des gendarmes le dimanche dernier, deux de ses frères sont radiés des rangs de l'armée algérienne sans obtenir le moindre droit. Ils se retrouvent après tant d'années de loyaux services, à la rue. Sans droit aucun. Sans même la sécurité sociale. Leur radiation est prononcée un 5 juillet date du 60ème anniversaire de l'indépendance. Quel beau cadeau pour leur père qui a tant combattu pour cette indépendance ! Ils sont aujourd'hui au fond d'une cellule de la gendarmerie payer l'activisme de leur frère aîné, Nouar.

La maman de l'influenceur Amir DZ attaquée
Bien avant la famille d'Anwar Malek, votre serviteur auteur de ces lignes était le premier à voir sa famille subir les affres des arrestations musclées des Ninjas de la police en 2013. C'était du temps de Bouteflika. Et sous le même Bouteflika, le frère d'Amir Boukhors, plus connu sous le pseudo Amir Dz, est ramené de son lointain village natal dans l'Ouest du pays en octobre 2018 pour une sordide affaire dont il ne connaissait les tenants ni les aboutissants. Il purge quelques mois de prison sans procès.
Il y a deux jours de cela, c'était au tour de la maman d'Amir DZ de voir une horde de voyous faire irruption dans sa modeste maison. Des voyous envoyés par les services de la Direction Générale de la sécurité Intérieure pour terroriser une femme sans défense et isolée.
Il en a été de même pour un autre activiste, Mohamed Larbi Zitoute installé à Londres où il possède une boulangerie-pâtisserie. Cet ancien diplomate, qui se sentait menacé en cas de retour en Algérie après les trois années passées à Tripoli en Libye comme diplomate, se distingue par une intense activité sur YouTube pour dénoncer quotidiennement le régime d'Alger. Son frère Abderrahmane resté au pays est, actuellement, derrière les barreaux dans une prison d'Alger. Son seul crime est d'être le frère de Larbi Zitoute. Ce dernier ayant acquis la nationalité britannique est hors de portée des autorités algériennes et leurs mandats d'arrêts internationaux n'ont aucun effet sur lui. Ils s'attaquent, alors, à sa famille.
Il en est de même pour les dirigeants du MAK (Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie) dont les parents les plus proches sont en prison ou dans le meilleur des cas frappés d'une interdiction de sortie du territoire national et d'un contrôle judiciaire.
Le régime algérien qui se targue d'être la plus grande force de frappe dans la région et dans le continent africain ne cesse de donner la preuve de sa fébrilité devant de simples citoyens exilés qui n'ont pour seule arme qu'une chaîne YouTube et leur inébranlable volonté à dénoncer les méfaits d'un pouvoir qui a transformé un pétrolier et aux immenses ressources naturelles en une grande prison que les plus téméraires, homme, femme et enfants, n'hésitent pas à le quitter à bord d'embarcations de fortune au péril de leur vie.


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