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Algérie : Les généraux algériens ont eu leur manifestation propalestinienne
Publié dans L'opinion le 21 - 10 - 2023

Alors que toutes les capitales arabes et plusieurs villes d'Europe et d'Amérique enregistraient un déferlement de milliers pour ne pas dire des millions de manifestants exprimant leur soutien aux populations de Gaza l'assiégée, affamée et sans lumière, la capitale algérienne et les autres villes du pays brillaient par leur silence. Pourtant les Algériens mouraient d'envie de sortir crier toute leur compassion à leurs frères palestiniens et leur manifester leur indéfectible solidarité. Malheureusement pour eux ils étaient empêchés de le faire. Par qui et pourquoi ?
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le régime d'Alger qui criait sur tous les toits qu'il continuait de faire sienne la devise du président défunt Houari Boumediene « avec la Palestine à tort ou à raison » a sévèrement réprimé les quelques tentatives de rassemblement dans Alger, Oran et autres villes du pays. Plusieurs personnes qui ont tenté d'organiser des marches ont été interpellées et emmenées dans les centres de police.
Sorti haranguer la foule sur la place des martyrs, dans la soirée du jeudi 18 octobre pour emboiter le pas aux milliers de Marocains, Egyptiens, Tunisiens et autres peuples des pays arabes sortis crier leur douleur à la vue des images de bombardement de l'hôpital de Gaza, Abderrazak Mokri, l'ex-président du MSP (Mouvement pour la Société de la Paix) a terminé la soirée dans les locaux d'un commissariat de police à Alger. Il en a été de même pour un jeune oranais enlevé de force et en direct au moment où il diffusait un live à partir d'Oran sur Facebook. La veille, le cheikh Ali Belhadj, l'ex-numéro 2 du FIS (Front Islamique du Salut) a été enlevé en plein jour par les forces de police et placé quelques heures dans un centre de police avant d'être relâché.
Pour le pouvoir algérien, il est hors de question de laisser les Algériens envahir la rue. Cela risque de déraper sur une reprise du soulèvement populaire contre l'ordre établi. Un soulèvement appelé « Hirak » et devenu un véritable cauchemar pour les généraux algériens et leur devanture civile.
On se rabat sur un discours aux slogans creux qui laisse douter les Algériens sur la sincérité de leurs gouvernants. On gesticule comme on peut comme annoncer l'annulation des cérémonies programmées dans les ambassades algériennes à l'étranger. On propose à la sélection palestinienne de football d'accueillir ses matchs dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde, en Algérie. Même l'annulation de la sortie du président Tebboune à Djelfa, la première depuis son élection, est mise sur le compte de la cause palestinienne et de « l'évolution de la situation à gaza » comme mentionné dans un communiqué de la présidence de la république dans la matinée du mercredi 18 octobre. On se demande en quoi les événements de Gaza pourraient influer sur une visite de travail du président de la République dans une région du pays. Mais, lorsqu'on annonce la suspension jusqu'à nouvel ordre de toutes les compétitions footballistiques jusqu'à nouvel ordre on comprend la frousse qui s'empare des gouvernants algériens. C'est bien dans les stades de football qu'ont été composés et répétés les slogans et les chansons du hirak.
Les arènes footballistiques servaient bien, à travers l'ensemble du territoire national, de tribune de contestation d'une jeunesse avide de liberté et de démocratie. Pour annihiler toute velléité de retour du « hirak » sur scène à la faveur des événements de Gaza, le régime algérien a décrété le gel de tous les compétitions footballistiques. Ce n'est pas en signe de deuil puisque les programmes de divertissement et du rire continuent d'êtres diffusés tant sur les chaînes de télévision publiques que privées. Comme il n'y a nulle activité culturelle ou artistique en Algérie (pas de théâtre ni de salle de cinéma), donc nul besoin de les suspendre. Il n'y a de foules que dans les stades et par conséquent, il est impératif pour le pouvoir algérien de fermer ces lieux cultes de « subversion ».
Vexé par les grandioses manifestations des Marocains dans de nombreuses villes du royaume voisin et plus particulièrement celle de Rabat qui a vu un impressionnant typhon humain qui ne pouvait laisser insensible les généraux algériens. Eux qui se font passer pour les plus fervents supporters de la cause palestinienne. Il se voient contraints et obligés de répliquer en organisant à leur manière une sortie qui sera tenue en laisse de main de maître.
D'abord, on choisit le jour. Un jeudi, jour ouvrable. Mais, tant pis. Cela permet d'avoir la main sur les manifestants. On va conduire les élèves des écoles primaires, des collèges et des lycées sur les lieux choisis des rassemblements. Il en sera de même pour les travailleurs qu'on ira chercher sur leurs lieux de travail et les diriger à bord de camions et de bus sous haute surveillance policière et qu'on chauffera à fond pour ne scander que des slogans propalestiniens. Ainsi, pas de sorties spontanées des mosquées si cela se passait un vendredi. Et on sera loin de faire le parallèle avec le hirak.
Pour la réalisation du scenario, On confie la tâche à des partis politiques sans ancrage populaire dont le FLN, le RND, le MSP et d'autres formations politiques microscopiques dont l'audience ne dépasse pas le seuil de la porte du domicile qui les a vu naître.
Cependant, les véritables organisateurs sont les services de sécurité avec pour maître d'œuvre la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) et pour exécutants les services de police dont les milliers d'éléments avaient infiltré les rangs des manifestants pour jouer le rôle de meneurs de troupe.
Ainsi, les généraux algériens se sont frotté les mains à la fin de la journée en s'estimant très satisfaits d'avoir passer le redoutable écueil des manifestations populaires qu'on n'avait plus revu en Algérie depuis l'intrusion de la pandémie du COVID 19 dont le régime algérien avait fait son sérieux allié pour mettre un terme au hirak qui était maître de la rue dans toutes villes du pays durant deux bonnes années.
La question que ne manquent pas de se poser les observateurs tout comme les millions d'Algériens « est-ce que la manif du jeudi sera suivie par d'autres ou allons-nous entendre les généraux algériens tonner « finie la récréation » ?


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