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Stratégie forestière : Le Royaume sort les grands moyens pour sauver ses forêts
Publié dans L'opinion le 29 - 01 - 2024

Dans l'ombre des cèdres majestueux et sous le soleil ardent, le Maroc se lance dans une course acharnée pour sauver ses forêts malmenées par la sécheresse implacable et le surpâturage dévorant.
Les forêts du Maroc font face à une menace imminente, alimentée par la sécheresse persistante et le surpâturage excessif. L'Agence Nationale de l'Eau et des Forêts (ANEF) a pris les devants en lançant une nouvelle politique de reboisement, visant à planter 50.000 hectares d'arbres par an. L'objectif ultime est de récupérer 600.000 hectares d'ici 2030, représentant un pas crucial vers la sauvegarde de la biodiversité et la préservation des ressources naturelles.
900 millions de dirhams pour redonner vie aux forêts
Cette initiative ambitieuse a un coût substantiel, avec près de 900 millions de dirhams investis dans la reforestation, la régénération et l'amélioration des systèmes agroforestiers. La campagne de plantation d'arbres 2023-2024 a été lancée la semaine écoulée depuis la forêt de Maâmora par le président de l'ANEF, Abderrahim Houmy.

17.000 hectares perdus chaque année
Malheureusement, le Maroc fait face à une perte annuelle alarmante de 17.000 hectares d'écosystèmes forestiers, selon un rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) de mai 2023. Les facteurs climatiques, le surpâturage intensif, la coupe illégale et une urbanisation mal contrôlée sont autant de menaces pesant sur la survie des forêts marocaines.

L'ANEF s'est engagée à reboiser avec des espèces indigènes telles que le cèdre, le thuya, l'arganier et le caroubier. Cependant, la sécheresse persistante des cinq dernières années a entravé la plantation de chênes-lièges, un arbre nécessitant au moins 27 ans pour atteindre sa pleine maturité. Dans le berceau du plus grand chêne-liège du monde, la forêt de Maâmora, le pin résineux et l'eucalyptus ont été plantés à la place.
Mostafa Lamrani, professeur à l'Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs, souligne, dans une déclaration à l'agence de presse ibérique EFE, l'importance de privilégier les espèces indigènes malgré les défis. Certains experts mettent en avant les pressions économiques, notamment la demande pour le bois et le papier, expliquant le recours à des arbres à croissance rapide tels que le pin et l'eucalyptus.
Avenir incertain : Critiques avisées et solutions innovantes
Le CESE critique l'absence d'une offre écotouristique viable, la collecte excessive de bois (environ 3 millions de tonnes par an) et un surpâturage dépassant largement la capacité de régénération des forêts. Ces facteurs sont qualifiés d' « obstacles majeurs à une évaluation durable de la superficie forestière ». La nécessité de solutions intégrées et durables devient cruciale pour assurer la pérennité des forêts marocaines.

Face à l'activité de pâturage préjudiciable, l'ANEF a instauré des indemnisations pour les bergers, les encourageant ainsi à ne pas utiliser les surfaces boisées pour leur bétail. Dans le cas de la forêt de Maâmora, l'agence alloue chaque année 250 dirhams par hectare de chênes-lièges ou de surfaces plantées avec cette espèce, incitant les bergers à maintenir ces zones clôturées et intouchables.

Un optimisme mesuré malgré les défis
Cité par l'EFE, Fouad Assali, directeur de la Reforestation et des Risques climatiques à l'ANEF, affiche un optimisme mesuré face aux défis grandissants. La sécheresse, qui s'aggrave cette année avec une baisse de 30 % des précipitations, ne fait que renforcer la détermination collective à préserver la vitalité des écosystèmes forestiers.

L'ANEF rêve grand, envisageant d'étendre progressivement le programme jusqu'à 100.000 hectares reboisés par an. Ces efforts sont la clé pour assurer la survie des forêts marocaines, ces gardiennes de l'équilibre écologique. La bataille pour la restauration des forêts du Maroc continue, un marathon vert plein de promesses pour un avenir durable.


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