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La médiation a du mal à percer
Réforme de la justice
Publié dans L'opinion le 21 - 12 - 2009

Dans notre pays connu par ses préférences pour la culture de compromis, la médiation conventionnelle, cette méthode amiable de résolution des contentieux peine à s'imposer, y compris devant les tribunaux.
Or face à l'augmentation du prix des produits de consommation, n'est il pas opportun de désigner un médiateur ? Concernant les grèves et les litiges au sujet des credıts de consommation, ne faut il pas recourir à la médiation ? Les exemples peuvent être multipliés.
Dernièrement, en pleine tempête financière, la Banque du Maroc nommait un médiateur de crédit. Désormais, la médiation est au cœur des débats dés que les conflits naissent. Au moins sur le terrain politique et social. Car ce mode de règlement à l'amiable d'un conflit -le médiateur jouant le rôle de facilitateur impartial de la négociation- est rarement utilisé dans la vie quotidienne des marocains. La médiation judiciaire, qui intervient au cours d'un procès, ainsi que la médiation dite conventionnelle, qui se déroule loin des tribunaux, piétinent dans notre pays. Comme le souligne maître Omar El Farissi, président délégué de l'IMAM (Instance Marocaine de Médiation) : « Nous avons traité l'année dernière 3 dossiers en médiation, avec un taux de réussite proche de 80%. C'est mieux qu'il y a cinq ans, mais encore insuffisant.»
Pour ses partisans, la médiation présente de nombreux avantages.
«Elle permet de trouver une solution en quelques mois, là où un procès mettra des années. Elle garantit la confidentialité des informations fournies et elle préserve les relations commerciales, sociales et humaines. Car chacune doit trouver son compte dans l'accord obtenu», analyse Abderrahim Foukahi , médiateur formateur, secrétaire général de l'IMAM. «Face à la multiplications des conflits dans l'entreprise, la médiation préventive réduit les dommages collatéraux comme la dégradation du climat social, la baisse de motivation ou l'absentéisme», souligne maître Taoufiq Azzouzi, notaire et médiateur. Alors comment expliquer ce manque d'enthousiasme pour recourir à ce mode de résolution de différends alors et surtout qu'une loi a été votée au Maroc et que des médiateurs ont été formés ?
Tout d'abord, le Maroc est façonné par un ancrage de culture de compromis du conflit.
«Dans l'esprit des gens, éviter le procès, c'est avouer sa faiblesse. De plus, au cours de la médiation, les parties doivent porter les négociations, faire preuve d'audace car elles ne pourront pas se décharger sur l'avocat ou sur le juge», peut on observer.. Pour s'imposer comme une voie naturelle de règlement de litiges, la médiation doit être perçue non pas comme une parenthèse dans le procès, mais son alternatif. Les gens vont au procès pour fixer les rapports de force et peuvent en parallèle lancer une négociation à l'amiable et surtout ne pas négliger l'importance de la médiation dans le monde des affaires eu égard à son impact positif prouvé sur la croissance et l'investissement.
Les initiatives se multiplient pour promouvoir cette voie. Ainsi, les entreprises doivent signer, une charte de la médiation avec l'IMAM. Car un nombre infime d'entre elles, recourent régulièrement à cette voie. De leur côté, les juridictions du Royaume doivent encourager la loi 05/08 sur la médiation. Il faut mener un plan d'action au niveau national. Cela passe par la mise en place de conditions propices notamment la création d'un bureau coordinateur de la médiation, qui devra inciter les tribunaux à créer un service de médiation tout en sensibilisant les juges et les avocats à cette pratique. Avec la médiation, nous nous ouvrons sur la société civile.
L'image de la justice en sortira grandie.
Au sein de l'IMAM nous sommes prêts à assumer cette noble tache surtout après le discours de SA Majesté le Roi, du 20 Août dernier, invitant le gouvernement à mettre au point la réforme du chantier de la Justice et encourager les modes alternatifs de résolution de conflits notamment la médiation et l'arbitrage.


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