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Changement climatique et résilience économique au Maroc : catalyser un modèle vert et souverain
Publié dans L'opinion le 27 - 05 - 2025

Une planète sous pression, un Maroc en position stratégique

En 2023, la température moyenne mondiale a dépassé de +1,45 °C les niveaux préindustriels, accompagnée d'une intensification des phénomènes extrêmes : fonte des glaciers, élévation du niveau des océans, vagues de chaleur et événements météorologiques violents. Le Maroc, avec seulement 0,2 % des émissions mondiales de CO2, se distingue par son empreinte carbone modérée et sa vision proactive. Plutôt que de subir, le Royaume transforme le climat en levier de souveraineté énergétique, de croissance verte et d'innovation technologique. Le changement climatique devient ainsi un catalyseur de modernisation, un moteur de compétitivité et un terrain fertile d'opportunités pour bâtir une économie durable, résiliente et stratégiquement positionnée à l'échelle régionale et internationale.

Ce positionnement audacieux s'inscrit pleinement dans la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a souligné lors de la COP22 à Marrakech que « l'enjeu, c'est l'existence de l'Homme ». Le Souverain fait du climat un pilier stratégique de souveraineté nationale et de coopération Sud-Sud, tout en appelant à une transition écologique équitable, inclusive et porteuse de justice sociale.

Une transition verte, pilier de la souveraineté économique

Depuis les années 1960, le Maroc a enregistré une hausse moyenne des températures de +1,1 °C ainsi qu'une diminution préoccupante de la disponibilité en eau, à moins de 620 m3 par habitant et par an. En réponse à ces défis structurels, le Royaume a privilégié une stratégie d'anticipation volontariste. Loin de freiner son développement, ces contraintes deviennent des leviers de transformation économique fondés sur trois axes majeurs :

Décarbonation de l'économie : modernisation des filières productives et alignement avec les exigences environnementales des marchés internationaux ;
Souveraineté énergétique : diversification ambitieuse du mix énergétique via les énergies renouvelables et développement de l'hydrogène vert ;
Innovation climatique : généralisation de solutions vertes dans tous les secteurs, positionnant le Maroc comme un hub régional d'ingénierie climatique.

Ces choix structurels consolident la résilience économique du pays tout en renforçant sa compétitivité sur la scène internationale.

Eau et agriculture : secteur critique, réponses stratégiques

L'agriculture, représentant 13 % du PIB national et mobilisant près du tiers de la population active, est particulièrement exposée aux effets du changement climatique. Le Maroc déploie une stratégie ambitieuse alliant innovation technologique, gestion intelligente des ressources et adaptation territoriale :

Digitalisation de l'irrigation : déploiement de capteurs intelligents et de systèmes d'irrigation de précision permettant une économie d'eau de 45 % et une amélioration des rendements agricoles de 20 à 25 % dans les zones pilotes ;
Dessalement stratégique : projets structurants à Casablanca et Chtouka Aït Baha démontrent une gestion proactive des ressources hydriques, via des partenariats public-privé ;

Agroécologie compétitive : introduction de cultures résilientes et d'infrastructures solaires pour renforcer l'autonomie et l'exportabilité du secteur tout en réduisant son empreinte carbone.
Cette approche intégrée transforme l'agriculture marocaine en laboratoire de résilience climatique et en pourvoyeur d'emplois durables.


Urbanisation verte, moteur de transformation territoriale

Avec une projection de 70 % de la population en milieu urbain d'ici 2040, l'urbanisation devient un axe stratégique de durabilité au Maroc :

Infrastructures hybrides : mise en place de parcs écologiques, toitures végétalisées et corridors verts pour atténuer les îlots de chaleur et améliorer la qualité de l'air urbain ;
Urbanisme adaptatif : intégration systématique des risques climatiques dans les schémas directeurs d'aménagement urbain à Rabat, Casablanca ou Agadir, grâce aux technologies géospatiales et aux outils de simulation prédictive ;
Partenariats internationaux : collaborations structurantes avec des pays tels que Singapour, les Pays-Bas ou le Chili pour adopter des solutions technologiques de pointe.
Ces dynamiques font des villes marocaines de véritables catalyseurs de la transition territoriale.

Transition énergétique : le Maroc, futur champion de la souveraineté verte

Le Maroc se positionne en acteur visionnaire de la transition énergétique à l'échelle africaine et euro-méditerranéenne :
Mix électrique renouvelable : objectif de 52 % d'énergies renouvelables dans la production électrique d'ici 2030, avec des infrastructures de référence mondiale dans le solaire, l'éolien et l'hydroélectricité ;
Hydrogène vert : ambition de produire 9 millions de tonnes d'hydrogène vert par an d'ici 2050, visant jusqu'à 4 % de la demande mondiale ;
Industrialisation bas carbone : implantation de giga-usines de batteries à Tanger Med et intégration stratégique dans les chaînes de valeur industrielles européennes.

Ces avancées renforcent l'attractivité du Royaume pour les investissements directs étrangers verts, en hausse de 34 % entre 2021 et 2023.

Santé publique et climat : un pilier stratégique de la résilience marocaine

Conscient de l'impact croissant du climat sur la santé, le Maroc renforce ses systèmes de prévention et d'adaptation :
Surveillance proactive : mise en place de réseaux épidémiologiques modernes pour anticiper les maladies vectorielles ;
Infrastructures sanitaires résilientes : hôpitaux intégrant des normes adaptées aux aléas climatiques extrêmes ;
Justice sociale : réduction des inégalités climato-sociales via un accès équitable à la santé et à la prévention.
Le Royaume transforme ainsi les risques sanitaires en moteurs de solidarité et d'innovation sociale.

Financement vert et gouvernance : socles d'une transition crédible

Le Maroc s'attèle à consolider un écosystème financier propice à la transition climatique :

Marché du carbone : mise en œuvre prévue d'un système de quotas d'émissions d'ici 2026, incitant les entreprises à adopter des pratiques bas-carbone ;
Obligations vertes souveraines : première émission de 1 milliard d'euros attendue dès 2025 pour financer des projets stratégiques hydriques et énergétiques ;
Budgets climat régionaux : exemple de la région Souss-Massa, qui consacre déjà 22 % de son budget à l'adaptation climatique.
Une gouvernance multi-niveaux, coordonnée et territorialisée, fonde la robustesse du modèle marocain de transition.
Défis structurels : catalyseurs de souveraineté verte
Le Maroc identifie des leviers clés pour renforcer son autonomie et accélérer sa transition écologique :
Accès élargi au capital vert pour les PME et les collectivités territoriales ;
Renforcement des compétences en matière d'hydrogène vert et de stockage énergétique ;
Gouvernance fluide et partagée, favorisant la synergie entre acteurs publics et privés ;
Indicateurs climatiques fiables, permettant un pilotage rigoureux des politiques publiques et une mobilisation citoyenne.
Trois initiatives structurantes accompagnent cette vision : la création d'une Agence nationale de la transition climatique, la mise en place d'un Observatoire de la résilience et une mobilisation accrue de la finance verte au service des territoires.

Conclusion : un modèle marocain de croissance verte souveraine
Le Maroc se distingue comme un pionnier africain de la transition écologique. Sa stabilité institutionnelle, sa vision stratégique et sa capacité à innover transforment le climat en opportunité économique, géopolitique et sociétale. Cette transition dépasse l'urgence environnementale : elle devient un choix économique assumé, générateur de compétitivité structurelle et de justice sociale. Soutenu par une diplomatie climatique active, une mobilisation multisectorielle et l'engagement constant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume incarne un modèle de croissance verte souveraine et inclusive. L'engagement visionnaire du Souverain oriente avec constance une action climatique déterminée, solidaire et résolument tournée vers l'avenir de l'humanité. Le Maroc démontre ainsi qu'une souveraineté verte est non seulement possible, mais aussi crédible, nécessaire et exemplaire au XXIe siècle.


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