Ils sont quatre femmes et dix hommes. De générations différentes, avec des visages marqués tantôt par la jeunesse ardente, tantôt par la sagesse des années. Certains portent des barbes, d'autres non. Certaines portent le foulard, d'autres choisissent de ne pas le faire. Mais tous ont en commun une seule et même flamme : celle de l'engagement. Dans leurs regards, on lit la certitude d'une mission juste. Dans leurs pas, on sent la fermeté de ceux qui savent qu'ils marchent sur une ligne de feu. Tous arborent fièrement l'écharpe palestinienne, ce keffieh devenu symbole universel de résistance, de dignité et d'humanité. Ces quatorze Marocains, connus pour leur parcours professionnel irréprochable, pour leur dévouement humain et social, n'ont pas hésité à répondre à l'appel de la conscience. Ils se sont levés, non pas pour défendre un intérêt personnel, mais pour porter haut la voix de l'humanité. Ils se dirigent vers Gaza, prison à ciel ouvert, pour participer à briser le blocus inhumain, injuste, et détestable imposé par Israël depuis deux années. Chacun d'eux sait que ce voyage n'est pas un simple déplacement. C'est une traversée vers l'inconnu, avec le risque réel que leur vie soit mise en péril. Mais la cause dépasse la peur. La solidarité dépasse l'instinct de survie. Ils partent avec dans leur cœur un cri : « Nous ne resterons pas spectateurs ! » Leur geste est un acte de courage. Leur détermination est une arme contre l'injustice. Leur bravoure est un rappel que le Maroc, fidèle à ses valeurs ancestrales de justice et de fraternité, ne peut rester indifférent face à la souffrance de Gaza. Aujourd'hui, toute la Nation marocaine doit s'unir derrière eux. Elle doit crier haut et fort sa solidarité, non seulement avec ces volontaires, mais avec la population entière de Gaza, enfermée derrière des murs de haine et privée de l'essentiel. Ce n'est pas seulement une délégation de dix hommes et quatre femmes. C'est une délégation de trente-six millions de Marocains qui marche avec eux, dans leurs pas, dans leurs prières, dans leurs rêves. Et demain, lorsque leurs voix résonneront sur les rivages de Gaza, ce sera la voix de tout un peuple qui proclamera : La justice ne se négocie pas. La dignité ne se marchande pas. La solidarité, elle, se vit au prix du courage.
