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Fonction publique : Les doctorants du ministère de l'Agriculture dénoncent leur mise à l'écart
Publié dans L'opinion le 04 - 11 - 2025

Exaspérés par plusieurs années d'attente sans issue concernant la régularisation de leur situation, les fonctionnaires du ministère de l'Agriculture titulaires d'un doctorat ont décidé d'observer une grève nationale, qu'ils qualifient de "journée de colère", le lundi 10 novembre dans l'ensemble des établissements relevant du ministère.
Chaque année, la frustration grandit au sein des rangs des fonctionnaires du ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts titulaires d'un doctorat, face à une situation administrative et financière qui demeure sans issue. Exaspérés par plusieurs années d'attente et de promesses non tenues, ces cadres hautement qualifiés ont décidé d'observer une grève nationale, qualifiée de « journée de colère », le lundi 10 novembre. À travers cette action, ils entendent dénoncer la non-régularisation persistante de leur statut par leur département de tutelle, mais aussi attirer l'attention sur la marginalisation dont ils estiment être victimes au sein du secteur.

Les protestataires affirment que cette mobilisation vise à mettre en lumière la mise à l'écart des compétences scientifiques supérieures et leur exclusion des rôles stratégiques qu'elles devraient occuper dans l'administration publique. Selon eux, la gestion actuelle des ressources humaines ne reflète ni la valeur académique ni la contribution potentielle de ces docteurs au développement agricole et rural du pays. En se mobilisant, ils souhaitent interpeller les responsables et réclamer une reconnaissance effective de leurs qualifications, au service d'une administration plus équitable et efficiente.

Dans un communiqué rendu public, les docteurs ont expliqué que cette démarche de contestation s'inscrit dans une dynamique de riposte face aux approches de gestion jugées restrictives adoptées dans la gestion des ressources humaines du secteur. Selon eux, ces politiques « ont montré leurs limites » et ont conduit à l'échec de plusieurs programmes et politiques sectorielles, en raison de la mise à l'écart des profils hautement qualifiés et des capacités de recherche scientifique disponibles au sein du ministère.

Le communiqué souligne également que l'Union générale nationale des docteurs du Maroc (UGNDM) s'est engagée depuis plusieurs années dans un plaidoyer actif auprès des autorités compétentes. L'organisation a interpellé à plusieurs reprises le ministère de l'Enseignement supérieur, ainsi que le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, afin de réclamer la reconnaissance et la considération dues aux docteurs du secteur agricole et halieutique.

Selon le communiqué, cette mobilisation s'inscrit dans un objectif plus large, celui de mettre en place un cadre juridique équitable garantissant non seulement la valorisation des compétences scientifiques, mais aussi la justice professionnelle et administrative au sein du secteur. L'UGNDM insiste sur l'urgence de ces mesures, estimant que la marginalisation persistante des docteurs impacte directement l'efficacité des programmes et politiques publiques du ministère, en limitant l'apport des expertises qualifiées au développement agricole, rural et halieutique du pays.

Par cette démarche, l'organisation entend faire pression sur les autorités pour que soient enfin reconnues la valeur et le rôle stratégique des docteurs dans le fonctionnement et la modernisation de l'administration publique, tout en veillant à ce que leurs droits professionnels soient pleinement respectés.

Pour sa part, la Commission nationale des docteurs du ministère a insisté sur l'importance de reconnaître pleinement le rôle scientifique et institutionnel des docteurs, estimant que cette reconnaissance n'est plus un simple luxe administratif, mais une nécessité urgente pour améliorer la gouvernance et renforcer la performance des institutions publiques. Selon la Commission, l'expertise des docteurs constitue un levier stratégique pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des programmes sectoriels, et sa valorisation est indispensable pour que l'administration publique puisse répondre efficacement aux défis contemporains.

La Commission a également réaffirmé sa revendication principale, à savoir le changement de statut des docteurs vers celui d'enseignants-chercheurs, une mesure qui, selon elle, serait en parfaite cohérence avec la stratégie nationale de valorisation du capital humain hautement qualifié. Cette évolution permettrait non seulement de reconnaître le mérite scientifique et professionnel des docteurs, mais aussi de créer des passerelles entre la recherche et la gestion publique, contribuant ainsi à une administration plus innovante, performante et équitable.

À cet égard, le Dr Nabil Hamiani, membre du Bureau national du Comité national des docteurs du ministère de l'Agriculture, a déclaré au journal « L'Opinion » : « Nous, docteurs relevant du ministère de l'Agriculture, exprimons notre profonde indignation face à la persistance de l'indifférence et du manque de considération qui ont marqué le traitement de nos correspondances officielles répétées, adressées aussi bien à Monsieur le Ministre de tutelle qu'au Chef du Gouvernement. Ces correspondances contenaient pourtant des revendications légitimes et des propositions concrètes visant à rendre justice à une catégorie de compétences nationales ayant consacré leur vie au savoir, à la recherche et au service de la Nation ».

Il a ensuite précisé : « Ce que nous demandons n'est ni un privilège ni une faveur, mais un droit légitime : la reconnaissance effective du doctorat en tant que valeur scientifique et institutionnelle au sein de l'administration publique, ainsi que la création d'un cadre statutaire spécifique permettant de valoriser les titulaires de ce diplôme et de mobiliser leurs compétences dans les domaines de la recherche, de la planification et du développement ».

Le Dr Hamiani a souligné l'ampleur du problème : « Il est inconcevable que le plus haut diplôme académique du pays reste sans impact administratif ni reconnaissance professionnelle, alors même que les discours officiels prônent la valorisation des compétences et le lien entre la recherche scientifique et le développement durable ».

Dans la même logique, il a rappelé les responsabilités des autorités : « Nous tenons monsieur le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation pour responsable de la mise en place d'un véritable mécanisme de coordination entre l'Université et l'Administration, garantissant l'intégration des compétences nationales dans leurs domaines d'expertise. Nous appelons également monsieur le ministre chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration à assumer sa responsabilité dans la correction du dysfonctionnement actuel de la fonction publique et à intégrer le doctorat parmi les critères reconnus pour l'avancement de carrière, à l'instar de ce qui a été fait dans d'autres départements ministériels ».

Il a insisté sur l'urgence d'agir : « Il est grand temps que les slogans se traduisent en actions concrètes restituant à la recherche scientifique sa véritable valeur, et plaçant les compétences au cœur de la réforme administrative et du développement que notre pays appelle de ses vœux ».

Enfin, le Dr Hamiani a rappelé le rôle crucial des docteurs : « Les docteurs ne constituent pas une charge pour l'administration ; ils représentent un capital de savoir capable de contribuer efficacement à la sécurité alimentaire, au développement des politiques agricoles, à la préservation des ressources naturelles, et à l'accompagnement de la transition numérique et administrative engagée par notre pays. Tout en réaffirmant notre sens de la responsabilité et notre attachement au dialogue sérieux et constructif, nous exprimons en même temps notre refus catégorique de la poursuite de cette situation injuste, et annonçons notre détermination à défendre nos droits légitimes par tous les moyens légaux et militants disponibles, afin d'assurer une reconnaissance équitable des docteurs au sein de ce secteur vital. Nous ne réclamons aucun privilège, mais une justice qui rend hommage au savoir et à ceux qui ont fait de la connaissance un instrument au service de la patrie ».

Face à ces enjeux, la Commission réitère son appel à l'ensemble des docteurs du secteur agricole, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts à se mobiliser massivement et à participer activement à cette journée de protestation, afin de faire entendre leurs voix et de défendre leurs droits légitimes. Elle souligne que cette mobilisation n'est pas seulement un acte de revendication individuelle, mais un engagement collectif pour la valorisation des compétences scientifiques et le renforcement de l'efficacité de l'administration publique.


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