Il ne manquait plus que ça. Les employés de la société de transport en commun Staréo ont décidé de faire une grève de 3 jours, à partir de ce lundi 7 mars – on ne l'a pas vu arriver ce mois de renouveau avec les crimes de Zanga Zanga qui ne fait pas rire du tout -, trois jours de grève comme au ministère de la Justice quand ça leur dit de cesser de tamponner des dossiers. C'est encore une fois les pauvres employés qui n'ont ni 4x4 ni 4L qui vont battre de l'aile dans les stations de bus où ils attendront en vain l'arrivée du 54 ou du 12 qui fait du bouse. A la rigueur un jour d'arrêt, mais pas 3 qui dépassent la défense des droits quels qu'ils soient. stop. Les sans emploi et sans diplômes voient d'un bon œil l'intégration dans la Fonction publique qui profite à des centaines de diplômés chômeurs, en priant le Très Haut de leur accorder un job qui leur permettra de suivre la marche du pays qui a choisi d'écouter ses citoyens qui vivent souvent avec rien. Partout, l'embauche est dans toutes les conversations. Plus personne ne veut rester en rade et attendre d'être devant l'estrade du premier mai pour entendre de beaux discours. stop. Décidément, Karim Boukhari, le fils du père dont on n'entend plus parler, nous dit dans sa dernière livraison qu'au Maroc il faut plutôt parler de citoyen. Encore un qui ne sait pas que ce mot est utilisé dans notre journal depuis des années et en particulier dans notre rubrique aux aguets, sans que cela provoque la moindre réaction désobligeante. stop. Depuis ce 20 février qui a laissé s'échapper ses lévriers dans tous les sens, on assiste à des redondances qui font rire des observateurs. Des redondances mais aussi des bévues qui nous gâchent la vue, comme cette chroniqueuse belliqueuse qui a écrit que le mouvement tunisien qui a mis fin au règne sans concession de Ben Ali était une révolution bourgeoise, ou comme Frédéric Mitterrand, reçu en grandes pompes au Salon du Livre, qui avait dit avant la fuite à Varenne de l'ex-petit roi de Tunis que traiter Ben Ali de dictateur était exagéré… La liste des mots déplacés qu'il ne faut pas placer dans les rayons poussiéreux des archives ne se comptent pas. Par respect au peuple de la révolution du jasmin qu'un autre chroniqueur inscrit dans les annales des « mablouzine » qui a parlé de fève : « El foul »… pour ridiculiser le printemps tunisien. stop. Dans la série, nos lecteurs ont bonne mémoire. Quand l'histoire de l'espionnage chez Renault a éclaté, aucun organe de presse et aucune télévision n'avaient osé réagir en disant que ça sent le brûlé comme nous l'avons fait et que l'espionnage chez Renault, chez Suzuki ou chez Hitachi n'est pas une nouveauté. Aujourd'hui, chez le grand constructeur français, on s'aperçoit que c'était un coup monté et qu'il y a eu bel et bien une manipulation à grande échelle. « Aucune trace d'espionnage dans l'affaire Renault », a déclaré Patrick Pélata, directeur général délégué de la boîte secouée par un scandale qui n'en est pas un, au journal « Le Figaro » qui, comme ses confrères de l'Hexagone et même d'ici, en fait des choux gras. Mieux encore, les cadres victimes de calomnies, licenciés comme de vulgaires « biyaâ » qui courent, c'est vrai, les rues en ces temps de soupçons, vont être réintégrés. « Quand l'enquête sera terminée, nous en tirerons toutes les conséquences jusqu'au niveau le plus haut de l'entreprise, c'est-à-dire jusqu'à moi. Carlos Ghosn, président de Renault et Nissan, décidera et s'exprimera lorsque l'enquête sera définitivement close et que le procureur en aura donné toutes les conclusions », déclaré encore Patrick Pélata. Enfin, quand nous avons osé poser des questions sur notre rubrique, un lecteur qui croit être avisé nous avait dit que c'était de l'urgence. Apparemment, nous avons bien fait de faire dans l'urgence… stop. Les échos de la vie carcérale. La main tendue aux barbus et aux sans barbe qui se réclament pourtant du même mouvement, a provoqué un marasme dans les cellules des détenus de droit commun qui disent qu'il ne devrait pas y avoir de «ferziyate» dans une prison. Ils parlent des soins et des repas à part dans les cellules des salafistes qui obtiennent ce qu'ils veulent pendant que les prisonniers crado au pavillon «Dal» ou «Del» comme dit, n'ont même pas droit à une douche. Quand une délégation européenne bailleur de fonds, et pas encore de bas fonds, est en visite, on évite de lui montrer les cellules de la honte. A la prison de Kénitra, les choses vont mieux, disent ceux qui ont fait le tour des maisons d'arrêt du Maroc et qui rêvent de sortir pour prendre un café à l'Eden Rock. stop. Et arriva ce qui ne devait pas arriver. L'écrivain Abdelhak Serhane qui s'est offert un «exil» doré au Canada revient à la charge en pondant un pavé dans le journal «Le Monde» qui publie tout, y compris une page sur un internaute marocain qui n'a pas grand chose à dire. Serhane, en batifolant entre les lignes, a prouvé qu'il n'avait pas la trempe d'un écrivain qui se respecte comme Laâbi, Kilito, Benjelloun ou Mernissi. Défendre les valeurs démocratiques et les Droits de l'Homme en particulier, valeurs intrinsèques et sacrées, c'est une chose, mais tomber bas en citant un film qui n'a rien à voir avec la situation que vit le pays à l'heure des grands changements... Certes, on avait tout lu, vu et entendu mais là ça dépasse l'indécence. Mais heureusement que les lecteurs vont oublier ce dérapage car ils ne retiennent pas les fourberies d'un scapin qui ne mérite même pas un strapontin à l'Académie des grenouilles. Avec tout ça, l'écrivaillon se veut réconciliant en parlant d'avenir dans sa tribune même pas libertine. stop. A méditer. 30 millions de kilowattheures, soit l'équivalent de la consommation annuelle en électricité d'une ville de la taille d'Errachidia. Telle est l'économie réalisée au niveau de la consommation de l'énergie électrique à Meknès en 2010. «Les efforts de tous – institutionnels, industriels et particuliers – ont porté leurs fruits», indique Youssef Laklalech, directeur de la Régie de distribution d'eau et d'électricité de Meknès (RADEEM). «La mise en œuvre des recommandations prévues par le Programme national des actions prioritaires (PNAP) avec l'appui et le soutien de l'autorité locale a eu un impact direct sur le bilan de l'économie réalisée», ajoute-t-il. De fait, la consommation de l'éclairage public a véritablement baissé l'an dernier en dépit des extensions urbaines qu'a connues Meknès et ses communes limitrophes. La baisse est de 10% par rapport à 2009 grâce notamment à la maîtrise du cycle d'allumage et de la tension de service. stop. Depuis son accession à la tête de Accor, Denis Hennequin a parcouru le monde. Des USA en Chine en passant par le Brésil et le Moyen-Orient. Pas encore au Maroc où ça marche comme sur des roulettes, où les chiffres se portent comme un charme. Mais il faudrait quand même qu'il fasse un saut dans ce pays qui ne craint pas les sursauts et qui continue à être l'étape incontournable en cette année 2011 où le Maroc repart du bon pied. stop.