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THEME ET VARIATIONS
Mohammed VI : Une certaine idée du Maroc Nouveau Le discours (de/et) la méthode
Publié dans L'opinion le 15 - 03 - 2011

L'Evénement-Phare de cette deuxième décennie de règne sera incontestablement le Discours-Profession de Foi de Mohammed VI prononcé le 9 mars 2011.
On savait bien que quelque chose d'important allait être annoncé après les manifestations du 20 février, mais sincèrement nous étions, loin de penser que le Monarque allait placer la barre aussi haut. On n'espérait pas tant. Enfin pas aussi promptement.
Même les politiciens les moins frileux, les plus rêveurs, même les faiseurs d'idées et autres leaders d'opinion n'auraient imaginé que le Roi irait aussi rapidement, aussi loin. Rendons à notre Souverain cette justice. Pour tous ceux qui savent décrypter les lignes et décoder les interlignes, les allusions, les métaphores ou même les non-dits dans un contexte précis, les adresses de Mohammed VI depuis Son accession au trône il y a plus de dix ans, laissent toujours percevoir cette détermination royale de faire bouger les choses.
Rendons la même justice à Son Auguste Père, le défunt Roi Hassan II qui, depuis la promulgation du dahir du 30 septembre 1976 consacrant la Charte Communale et l'amorce du processus démocratique à travers la responsabilisation des élites locales a fait sien cet impératif :
Pouvoirs d'Etat, pouvoir locaux ! L'indispensable équilibre
En effet, depuis la promulgation de ladite charte et sa mise en application à travers des élections communales et législatives, l'Artisan de la Marche Verte et du Royaume Unifié n'a eu de cesse de multiplier les actions et initiatives propres à traduire dans les faits cette volonté de transférer les compétences et prérogatives de l'Etat aux principaux concernés, à savoir les hommes et femmes de bonne volonté désireux de se mobiliser pour le bien-être de leurs contemporains, de se mettre au service de la chose publique pour un mieux-être des populations, en vue aussi de réaliser l'indispensable cohérence territoriale, corollaire de la cohésion sociale et ce, à travers un aménagement de l'espace et par le biais d'une déconcentration volontariste, d'une décentralisation graduelle mais irréversible afin que le capital le plus précieux de tout Etat digne de ce nom, à savoir l'élément humain, puisse s'épanouir, inter-agir, produire et participer à l'édification d'une nation résolument moderniste, respectueuse de ses valeurs, de ses racines, de son histoire millénaire.
De séminaires en colloques, de rencontres en symposiums et programmes à court moyen et long termes, les incitations à traduire dans les faits les préoccupations de la pensée hassanienne et ses motivations fondamentales pour arrimer le Royaume au Navire du vingt et unième siècle se suivent sans se ressembler.
Hassan II en a rêvé…
Edifier un Etat moderne n'est pas un acte aux contours fixes ou figés. Bien des aléas probables, plausibles ou même prévisibles doivent être pris en compte. D'où une perpétuelle remise en chantier, l'apport de correctifs et révisions périodiques : la feuille de route d'une structuration verticale et horizontale de tout Etat qui se respecte est œuvre de longue haleine et Hassan II l'avait très bien compris, qui avait fait appel aux experts internationaux les plus réputés pour lui dessiner le Maroc de Ses rêves. Et qui entendait donner le temps au temps…
L'expérience des landers allemands semblait particulièrement l'intéresser, le séduire même.
J'eus l'immense privilège de participer aux côtés d'éminents penseurs nationaux et étrangers (en particulier ce brillantissime Dr Manuel Weischer orientaliste arabophone accompli, mais surtout marocophile convaincu pendant près de quarante ans) à plusieurs brain-stormings consacrés au concept béni et stimulé par le Roi défunt.
… Mohammed VI l'a fait
Et honni soit qui mal y pense
Il faut donc cesser de vouloir à tout prix établir un lien de cause à effet entre ce qui s'est produit le 20 février et ce qui a été annoncé le 9 mars. Certes Mohammed VI ne pouvait rester insensible aux sonnettes d'alarmes actionnées par « Sa » Jeunesse mais la volonté royale est bien antérieure aux manifestations du troisième dimanche du deuxième mois de l'an de grâce 2011. Qu'on se le dise, merci.
Il suffit de se rappeler que depuis janvier 2010, le professeur Omar Azziman avait été investi par le Roi du Maroc d'une mission de la plus haute importance. Que le même Omar Azziman, égal à lui-même puisqu'il fait partie des hommes d'Etat qui ne succombent ni à la facilité ni ne cèdent à l'improvisation, a demandé avec déférence, (argumentaire lucide et cohérent à l'appui) de proroger les délais de remise de sa « copie ». Le Roi lui en donna acte. On connaît aujourd'hui la suite.
Le 9 mars 2011, nous étions, à quelques jours près, dans les délais fixés par le Souverain au collège des doctes Serviteurs de l'Etat chargés de cogiter sur un projet de régionalisation efficiente adapté au cas « Maroc », qui soit à la hauteur des espérances d'un peuple mature et des ambitions d'un Roi ambitieux et visionnaire, entièrement acquis aux aspirations de ce même peuple.
Eux c'est eux, nous c'est nous
Je m'inscris donc en faux à propos de ces assertions passablement sournoises et perfidement malveillantes qui veulent convaincre ceux qui veulent bien les croire que le syndrome de Sidi Bouzid (Tunisie) où le modèle de Midan Attahrir (Egypte) auraient été pour quelque chose dans la décision du Roi du Maroc de faire entrer de plain-pied Son royaume dans le cénacle des pays où la démocratie n'est ni un effet de mode, ni un vain mot ni, encore moins, une forme de saupoudrage trompeur masquant des réalités moins avouables.
La profession de foi de Mohammed VI est – répétons-le - antérieure à tous ces soubresauts, à toutes les velléités tendancieuses d'ébranler ce qui a été édifié ou est en construction, ici ou ailleurs.
Il suffit de procéder à une relecture des multiples adresses du Chef de l'Etat, à différentes étapes et à des échéances diverses pour se rendre compte que le Discours Historique du 9 mars n'a obéi ni à la contrainte, ni à la provocation, ni encore moins, à une quelconque pression interne ou externe. C'est plutôt la suite logique d'un processus librement amorcé.
Je n'en veux pour preuve que le feed back objectif que tout un chacun dépourvu d'œillères, de préjugés ou de miroirs délibérément déformants, pourrait faire sur la base des réactions de leaders internationaux, des Chefs de plusieurs Etats rompus aux vertus de la démocratie et ayant une longue et profonde culture dans ce domaine. Il suffit de faire honnêtement ce travail d'analyse et de synthèse pour être à même de remettre les pendules à l'heure (c'est bien le cas de le dire), puisqu'ici, timing et chronologie seront d'un grand secours pour les esprits chagrins bassement intéressés qui voudraient dénaturer la portée de l'Evénement, déplacer le débat ou entraîner ceux qui n'attendent que cela pour donner libre cours à leurs torrents de fiel et d'aigreur.
Mais, je « nous » connais. Les Marocains sauront rester vigilants et assez lucides pour barrer la route à tous les histrions qui ont pour vocation de semer les embûches et s'ériger en faux prophètes.
Une mobilisation citoyenne collective s'impose donc. Dans la sérénité et la clarté ; avec l'intelligence qui va avec pour donner, une fois de plus, toute la mesure du génie de ce peuple qui, envers et contre tout, poursuit sa longue et laborieuse Marche vers un futur digne de lui, de son passé, d'une histoire étincelante de plus de douze siècle.


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