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Les subventions au gasoil, fuels et gaz butane respectivement de 50 %, 60 % et 224% du prix de vente
Publié dans L'opinion le 02 - 11 - 2012

Le « rapport sur la compensation consacre un chapitre à l'examen des déterminants exogènes et endogènes de la charge de compensation qui sont, en l'occurrence, les fluctuations des cours des produits compensés au niveau du marché international, le niveau des prix de vente intérieure des produits compensés, l'évolution
des mises à la consommation desdits produits ainsi que de la couverture de cette consommation à partir de la production locale.
En ce qui concerne l'évolution des cotations des produits pétroliers et du gaz butane, le marché mondial des produits pétroliers a connu une transformation radicale au cours des dix dernières années. En effet, le cours moyen annuel du pétrole brut est passé de près de 25 $/bbl en 2002 à plus de 111 $ /bbl en 2011, soit une hausse de 344%.
Cette tendance haussière des cotations du pétrole brut s'est accompagnée par une forte volatilité. Ainsi, en 2008, les cours du pétrole brut ont fluctué dans une fourchette variant de 34 $/bbl à 147 $/bbl considérée comme le pic historique.
En 2012, le cours du pétrole brut a oscillé au titre de la période janvier-septembre 2012 entre 90 $/bbl et 127 $/bbl enregistrant un cours moyen au titre de ladite période de l'ordre de 112,4 $/bbl. S'agissant des cours du gaz butane, les cotations de ce produit sur le marché international se sont inscrites, au cours des dernières années dans la même tendance haussière, elles sont passées au titre des années 2002 et 2012 respectivement de 248 $/T/coût et fret à 873 $/T/coût est fret en hausse de l'ordre de 250%.
Les tensions sur l'offre énergétique dans un contexte géopolitique agité au niveau des régions de production du brut, l'accroissement de la demande de certains pays émergents, la rigidité de l'offre des produits raffinés suite au sous-investissement qu'a connu le secteur au cours des années 90, la montée en puissance de la sphère financière sont entre autres des facteurs qui peuvent expliquer ces profondes mutations qu'a connu le marché des produits pétroliers au titre des dernières années.
Cotations des produits agricoles
- Sucre brut :
S'agissant du sucre brut, deux phases distinctes caractérisent l'évolution des cotations dudit produit au titre de la période 2002-2012 :
Phase 1 : (2002-2007) : les cours du sucre brut ont presque doublé au titre de cette période passant de 190 $/T en 2002 à 370 $/T en 2006. Toutefois, le prix de revient à l'importation est resté en dessous du prix cible.
Phase 2 : (2008-2012) : à l'exception de l'année 2009, le cours du sucre brut au titre de cette période a été marqué par de forte volatilité enregistrant en 2011 son niveau le plus élevé depuis 30 ans. Le cours moyen des importations au titre de cette année s'est situé à 656 $/T/caf contre 477 $/T/caf en 2010. Selon les analystes, les niveaux bas des stocks mondiaux de sucre sont à l'origine de cette volatilité. Les stocks du sucre brut, sont, en effet tombés au titre des années 2010 et 2011 à leur niveau le plus bas depuis 20 ans, contribuant ainsi à l'augmentation des cours et à la volatilité des prix du marché.
En 2012, les prix mondiaux du sucre se sont relativement abaissés par rapport aux records historiques enregistrés en 2011, mais selon les analystes les cours dudit produit devraient se maintenir à un niveau élevé au titre de la décennie 2010-2020.
- Blé tendre
Au titre de la période 2002-2011, les cotations du blé tendre sur le marché international se sont inscrites dans une tendance haussière. Toutefois, deux phases distinctes caractérisent l'évolution des cotations dudit produit au titre de ladite période :
Phase 1 : (2002-2006) : les cours du blé tendre ont oscillé dans une fourchette allant de 111 $/T à 162 $/T. Toutefois, le prix de revient à l'importation est resté en dessous du prix cible. Phase 2 : (2007-2011) : une forte volatilité a caractérisé les cours du blé tendre sur le marché international. Devant cette situation et malgré la suspension des droits de douane, des restitutions ont été allouées aux importations du blé tendre afin de stabiliser les prix des farines libres et par conséquent, celui du pain. Force est de constater que la hausse et la volatilité du prix des matières premières agricoles s'est accrue ces dernières années pour atteindre leurs niveaux les plus élevés depuis les années 70.
L'adaptation des politiques et stratégies sectorielles nationales en matière agricole et énergétique aux nouvelles données du marché international constituera à la fois un défi et une opportunité pour notre pays pour mieux gérer et affronter les risques relatifs à l'instabilité des prix et les conséquences éventuelles sur la sécurité d'approvisionnement et la stabilité des prix intérieurs.
Structure des Prix de vente
intérieur à la consommation
Face à la flambée des cours des produits pétroliers, il a été procédé au cours de la période 2004-2012 à des répercussions partielles de cette hausse sur les prix de vente intérieurs à la consommation.
Au titre de la période 2004-2012, les prix du gasoil et de l'essence sont ainsi passés respectivement de 5,76 DH/L et 9,05 DH/L à 8,15 DH/L et 12,18 marquant une hausse, respective de 41% et 35%. Tandis que, le prix du fuel utilisé par certaines industries a pratiquement doublé au titre de ladite période passant de 2,3 DH/Kg à 4,66 DH/Kg.
Par ailleurs, les prix du gaz butane et du fuel destiné à la production de l'énergie électrique sont restés inchangés malgré la forte ascension des cours des produits pétroliers au titre de la décennie 2002-2012. Toutefois, le niveau des prix de vente intérieurs à la consommation des produits pétroliers restent en dessous des prix indexés sur le marché international. Les subventions unitaires accordées aux gasoil, butane et essence ont considérablement évolué entre les années 2008 et 2012. Pour le gasoil, le pourcentage de la subvention par rapport au prix de vente est passé de 22 % en 2008 à 55 % en 2011. Et en dépit de l'augmentation du prix du gasoil entrée en vigueur en juin 2012, ledit pourcentage se situe toujours à 50%, un niveau qui demeure fortement élevé.
Pour l'essence, le pourcentage de la subvention par rapport au prix de vente est passé de 9% en 2008 à 27 % en 2011 et à 22 % en 2012 malgré l'augmentation du prix de l'essence.
Concernant le gaz butane, la subvention par rapport au prix de vente a connu une montée vertigineuse entre les années 2008 et 2012 passant de 157% à 224%.
Relativement aux fuels, le pourcentage de la subvention du fuel industriel par rapport aux prix de vente est passé de 41% à 60 % entre les années 2008 et 2012, une fluctuation qui est resté relativement modérée suite aux augmentation du prix du fuel industriel au cours des années 2010 et 2012.
Cependant pour les fuels destinés à la production de l'énergie électrique, les pourcentages des subventions par rapport aux prix de vente ont flambé. Ceci s'explique par les niveaux des prix de ces produits qui demeurent bas et ne connaissant aucune augmentation depuis leurs mises en service au profit de l'ONE. Ces niveaux de subventions élevées montrent clairement la source de la flambée de la charge de la compensation qui risque de frôler les 45 milliards de dirhams au titre de l'année 2012 pour les produits pétroliers.
La consommation annuelle des produits pétroliers a pratiquement doublé entre les années 2002 et 2012 en passant de 6 millions de tonnes à près de 11 millions de tonnes soit une évolution globale au titre de cette période de l'ordre de 80%.
L'évolution moyenne annuelle de la consommation desdits produits, se situe à près de 5% pour le butane, le gasoil et l'essence et à 7% pour le fuel. Ce taux d'évolution de la consommation demeure assez élevé comparativement au taux d'accroissement annuel de la population qui a été de l'ordre de 1,2 % au titre de la même période.
La consommation des produits pétroliers reste dominée par le gasoil et le gaz butane qui representent près de 70% de la consommation globale. La part du fuel a enregistré une hausse importante depuis 2010 suite au recours massif à ce produit pour la production de l'énergie électrique.
Produits alimentaires
- sucre
S'agissant du sucre, la consommation annuelle dudit produit se situe actuellement à 1,2 millions de tonnes.
La consommation nationale du sucre a progressé d'un million de tonnes en 2002 à plus de 1,2 millions de tonnes en 2011 soit une évolution moyenne annuelle de l'ordre de 2%. La consommation nationale de sucre par habitant se situe actuellement à près de 37 Kg par an soit 1,8 fois la consommation moyenne mondiale. Elle se répartit à raison de 80% pour la consommation des ménages et 20% pour l'utilisation industrielle. La structure de la consommation révèle des taux de 50% pour le granulé, 36% pour le pain et 13% pour
le morceau et lingot.
- Blé tendre
La consommation nationale en farines de blé tendre est passée de près de 33 millions de quintaux au titre de la campagne 2002-03 pour atteindre plus de 50 millions de quintaux au titre de la campagne 2011-12 en hausse de 55%, soit une consommation moyenne de 1,5 quintal par habitant.
Du fait de la limitation du contingent des farines subventionnées, leur part dans la consommation des farines de blé tendre est passée au titre de ladite période de 31% à 18%.
Dans la mesure où le Maroc n'est pas un pays producteur de pétrole, sa dépendance énergétique, mesurée par le complémentaire du rapport de la production nationale à la consommation de ces produits a été toujours élevée. Elle se situe actuellement à près de 93% contre 97% en 2002 en raison de la hausse de la contribution de l'éolien et l'hydraulique dans la production de l'énergie électrique au titre de ladite période.
Quant à la structure de notre balance énergétique, elle demeure caractérisée par la prédominance des produits pétroliers qui représentent 61% dans le total énergétique contre une moyenne mondiale de l'ordre de 34%.
La prédominance des sources d'énergie traditionnelles au niveau de notre balance énergétique constitue un facteur de vulnérabilité de notre économie dans un contexte international marqué par le renchérissement des énergies fossiles.
Ainsi, la facture pétrolière au titre de la période 2002-2011 a été multipliée par quatre passant de 16,2 milliards de DH en 2002 pour atteindre près de 79,8 milliards de DH en 2011 soit une hausse moyenne annuelle de l'ordre de 22% contre un accroissement moyen annuel de la consommation des produits pétroliers au titre de la même période limité à 5% contribuant ainsi à l'aggravation du déficit commercial de notre pays. La production du sucre à partir des cultures sucrières locales a évolué, au cours des dernières années, de 500.000 tonnes à 280.000 tonnes par an ce qui s'est traduit par la dégradation de prés de 25 points du taux d'autosuffisance en ce produit. Cette situation est attribuée principalement aux conditions climatiques défavorables.
La contribution de la production locale au niveau de l'écrasement de la minoterie industrielle (quantité collectée de la production locale du blé tendre) reste marquée par sa grande fluctuation (entre 6 et 26 millions de quintaux) du fait de l'instabilité des conditions climatiques.
Le recours aux importations de blé tendre intervient pour des quantités variant entre 10 et 33 millions de quintaux par an, ce qui laisse apparaître un taux de couverture des besoins de la minoterie industrielle variable oscillant entre 16 et 72%.


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