Ils sont déjà à 9000 nouveaux logements de colonisation à Al Qods (Jérusalem-Est), et on est toujours au stade des dénonciations. Le « ils » ces sont les Israéliens. Le « on », c'est la communauté internationale qui continue à subir l'effronterie de Netanyahu and Co sans qu'elle ne lève le moindre petit doigt pour que cesse le charcutage de la terre palestinienne en général et de la ville d'Al Qods en particulier. Pour paris et Londres, les visées israéliennes pourraient jeter le doute sur la volonté affichée par Israël de faire la paix avec les Palestiniens. Pour Washington la démarche de Tel-Aviv est de nature à compliquer davantage encore le retour des Israéliens et des Palestiniens à la table des négociations. Des paroles qui ne se traduisent pas en faits à même de changer la réalité sur le terrain. Ou plutôt dans les territoires, dois-je dire. Depuis 2010, (sans remonter plus loin dans le temps) date à laquelle Tel-Aviv a décidé son projet de construction de 3.000 logements pour ses colons en Cisjordanie et à Al Qods (Jérusalem-Est), à Maale Adoumim et dans une zone connue sous le nom de E1 (East One), les « puissants » de ce monde, en particuliers les Etats-Unis, n'ont pu qu'exprimer leur déception face à l'attitude d'Israël. Et pourtant, ces mêmes Etats-Unis ont remué ciel et terre, il y a juste un an, pour empêcher Mahmoud Abbas d'aller au devant du Conseil de sécurité déposer sa demande de reconnaissance d'un Etat palestinien. Il y a un mois, ces même Etats-Unis n'ont pas pu s'empêcher de récidiver avec leur soutien inconditionnel pour l'Etat hébreux en usant de leur lobbying à l'ONU contre le projet de résolution déposé par les Palestiniens pour une reconnaissance onusienne d'un Etat palestinien nom membre ayant statut d'observateur. La France, quant à elle, a « condamné la nouvelle approbation donnée par les autorités israéliennes au projet de construction de 1 500 logements dans la colonie de Ramat Shlomo, à Jérusalem-Est." en rappelant que "la colonisation est illégale, nuit à la confiance entre les parties et constitue un obstacle à la paix ». Reste tout simplement à rappeler que quand bien même, si il a voté oui à la résolution onusienne pour un Etat palestinien observateur, ̈Paris n'a pu s'empêcher, au lendemain de son vote, ( comme pour s'en excuser auprès de Tel-Aviv), de rappeler les deux parties, palestinienne et israélienne, à la table de négociation, « sans conditions préalables ». Or, depuis le gel des négociations entre Israéliens et Palestiniens, ces derniers n'ont eu de cesse de répéter, à qui veut les entendre, qu'ils étaient toujours prêts à retourner à la table des négociations sous condition d'arrêt des constructions de colonies. L'histoire et les événements sur le terrain leur ont donné raison. Malheureusement, tant qu'il n'y aurait que l'histoire et les événements qui leur donnent raison, et tant que les puissants de ce monde feront toujours montre d'impuissance face à l'arrogance sioniste, nul besoin de gager qu'Israël poursuivra son charcutage des territoires palestiniens, dans une impunité honteuse.