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Tourisme / Statistiques : Pourquoi l'embargo
Publié dans L'opinion le 18 - 09 - 2013

Le ministère du Tourisme vient de rendre publique les chiffres et statistiques sur les performances du secteur durant les ...huit (8) premiers mois de l'année 2013. La règle voudrait qu'on publie des bilans mensuels, trimestriels, semestriels ou même annuels. Pourquoi mois ? Que des quatre autres mois restant pour l'année 2013 ? Mystère ! A moins que ce ne soit à dessein pour cumuler les chiffres mirobolant du mois d'aout pour tirer vers le haut la performance négative du secteur durant le premier semestre.
Les professionnels du secteur du tourisme s'étonnent au sujet de statistiques officielles, à l'échelon national, du mois de juin et de juillet, qui ne sont pas toujours rendus publiques. Il est évident que c'est le ministère de tutelle qui donne le feu vert de la publication de ces chiffres.
Or jusqu'à présent rien n'est encore fait. On parle ainsi dans le milieu des professionnels d'un embargo exercé par le ministre au sujet de ces chiffres qui ne seraient pas satisfaisants et qui donc risqueraient de compromettre son optimisme intéressé. La stratégie serait donc d'attendre les chiffres du mois d'août, qui sont comme sait monsieur tout le monde, bien positive et faire sortir un beau cumul sur les trois mois.
D'aucun n'ignore que toutes les destinations touristiques nationales ont connu un flux formidable, juste après le ramadan, avec des surbookings inédits. C'est le cas d'Agadir par exemple, où on a vu des jeunes passer, pour la première fois la nuit sur la plage, faute de logement disponible. Bref faire noyer les chiffres du mois de juin et de juillet dans les statistiques du mois d'août pour faire ressortir un cumul positif, ne sert nullement la cause de la profession. C'est un leurre qui caractérise le secteur depuis des années et dont malheureusement on n'arrive pas à s'en débarrasser.
Ce qui est alarmant voire absurde, dans cette bagarre de chiffres, c'est que l'Observatoire du Tourisme, outil étatique qui est chargé de publier les chiffres et analyses du tourisme national, dispose de ces chiffres du mois de juin et juillet, mais ne peut les diffuser sans le feu vert du ministre. Or un Observatoire, doit être indépendant des instances du ministère du tourisme, il y va de sa crédibilité auprès des professionnels. A défaut, il ne serait que caisse de résonnance de sa tutelle, ce qui n'arrange nullement les analyses et observations relatives au secteur.
La logique voudrait, selon plus d'un, que l'Observatoire ait une autonomie financière à même de lui conférer toute la latitude nécessaire et les coudées franches pour accomplir en toute indépendance sa mission et procéder aux analyses et études relatives au secteur. Secteur qui , pour avoir une bonne visibilité de la profession, de son évolution ou de sa régression, a besoin du travail des Observatoires Régionaux du Tourisme. Mais ces derniers n'existent pas. Une aberration impardonnable pour un secteur érigé en priorité économique nationale depuis douze ans.
Cela dit, et pour clore ce chapitre chiffres sur le tourisme, il est nécessaire de revoir le système et ne plus s'arrêter sur les seules statistiques immuables « arrivées et nuitées ». Pour avoir une bonne visibilité de la marche du secteur, il est nécessaire de s'approfondir dans les détails : taux de retour par destination, dépenses touristiques moyenne par région et par destinations, chiffres concernant les croisiéristes, des campings caristes et on en passe...
Car plus d'un observateur pense que considérer que toute arrivée en poste frontière comme arrivée touristique est erroné et fausse toute analyse sur le secteur. Par contre, il faudrait s'approfondir sur des nuitées passées dans les établissements d'hébergement, classés ou pas, tant qu'ils reçoivent des clients. Ne serait-ce que pour pouvoir établir une bonne cstratégie de lutte contre l'hébergement clandestin et celui chez l'habitant qui fleurit de plus en plus, en le structurant avec un cahier de charge bien précis, comme il se fait ailleurs en la matière.
Les analyses chiffrées sur notre tourisme doivent être accompagnées également, chaque semestre sinon chaque trimestre par des études de satisfaction à travers les principales destinations touristiques du pays, pour savoir exactement qui vient chez nous: où, comment ? Pourquoi et en quelle période ? Bref, faire du bon travail d'analyse et ne pas de contacter des chiffres plats sans aucun commentaire ou observation, sinon des commentaires restreintes.


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