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Télégramme
Publié dans L'opinion le 31 - 01 - 2014

Ceux qui s'interrogent, en prônant du roz, riz au lait ou riz cantonnais, sur le retour des plantes, devraient savoir que la pharmacie, nommée hier apothicaire, a commencé par des mixtures à base de flio, merdedouche sans toucher au krimbouche, avant de glorifier la pénicilline et la bétadine, compagnon du diabétique. Les chiffres au Maroc sont affolants, dirait Himmich, spécialiste dans les alertes.
On entrait, il y a longtemps, dans la pharmacie de madame Domenech, aucun lien de parenté avec le coach qui fait de la pub sur Fun Radio et qui a viré des beurs qui lui donnaient des frayeurs, flanquée du brave Salah, une pharmacie où trônaient magistralement de hauts vases qui rappelaient l'atmosphère des écoles de médecine et de pharmacie, métro Odéon.
Madame Domenech, arrivée au quartier de l'Océan – encore lui ! – dans les années 20, préparait au fond de son commerce citoyen des mélanges qui soignaient tout, les maladies les plus courantes, et cela inspirait du respect de la part des indigènes qui venaient se soigner chez la nassraniya, qui venait des Oudayas en voiture de sport, pas plus loin, chaque matin de bonne heure.
La pharmacie est toujours là depuis le début du siècle. L'enseigne art-déco, en fer forgé, un patrimoine de la ville, a été enlevée, parce que ça ne faisait pas moderne. Les carreaux en noir et blanc, rappelant les maisons dial zmane ya hasra, sont toujours là, mais on ne prépare plus de médicaments à base de plantes malgré les vases exposés que la fille Ramzi n'a pas sacrifiés, comme on a enlevé l'enseigne, lettres métalliques, signe des beaux arts, de plus en plus malmenés dans une ville où on chasse dare dare des valeurs qui font un malheur. stop.
Il ne suffit pas d'envoyer paître des ruraux derrière des plans muraux, pour dire qu'on a casé des prolos. A Aïn Aouda, où il y a plus de aoud que de aouda, où il n'y ni hippodrome, ni hippopotame, le zoo de Témara n'est pas loin, on a installé des gens qui vivotaient près du pont Akkrach - l'espace qui les abritait n'est plus que décor de Pompei – qui habitent maintenant dans des immeubles à 2 étages, ce qui est déjà une aubaine pour l'environnement. Mais on n'a rien prévu comme équipement socio-éducatif. Les nouveaux citoyens de Aïn Aouda, anciens d'Akkrach non loin de la carrière Miricani, dont on n'a jamais su qui était ce ricain, n'arrivent pas à en trouver un rythme urbain. Des petits commerces ouvrent au petit bonheur et personne ne vient les conseiller pour mieux agencer leur local.
Côté espaces verts, la Baladia, qui croit avoir à faire aux insurgés de Askandaria, estime que c'est pas son affaire, alors que tout reste à faire dans ces rues mal éclairées.
Dans chaque nouveau patelin au style bâtard, entre poteaux et chaussées cabossées, il faut nommer une commission, composée d'architectes, d'urbanistes, de paysagistes, d'assistantes sociales et de bien représentants des professions qui constituent l'âme d'un village, appelé à devenir adulte.
On a l'impression qu'on ne s'intéresse qu'aux zones urbaines et encore, des zones l'âme en peine où circuler peut tout faire basculer dans la tête. Une visite dans ces nouveaux sites désoriente un habitant de la villes habitué à des repaires. stop.
Les chômeurs d'aujourd'hui, qu'on appelait dans les sixties des chômeurs de luxe qui s'affichaient à la terrasse du café snob où les habitués roulaient en mob lambreta sans David Guetta, collé à l'oreille, un briquet Dupont en or. Ce Guetta qui empoche un fric fou, en appuyant sur des touches, des sons qu'un ordinateur peut fabriquer à la pelle.
Tandis que, de nos jours, un chômeur a du mal à remplir sa journée dans une madina où l'on n'écoute plus Dinah Washington, dans le bistrot de Moulay Jaâfar, « Le Montparnasse », repris pur Ntioui, un ex-musicien, un copain de Benny.
Le chômeur de 2014 n'arrive pas à payer un jus noir à 14 dh, le matin, un autre l'après-midi, dans des cafés où si vous ne renouvelez pas la conso, le serveur vous regarde avec des yeux méprisants.
Etre chômeurs maintenant n'est plus un luxe comme du temps où la société pouvait justement se permettre le luxe de tolérer des oisifs, craintifs comme un oiseau de nuit qui faisait la bringue. Fini le temps des betalas qui faisaient la fête à Bettana, sans penser aux lendemains qui déchantent. stop.
Amiante. L'escalade de la Tour Eiffel par des travailleurs qui pensent qu'ils sont touchés par ce fléau social, nous rappelle qu'au Maroc, il y a encore des cas calamiteux.
Des victimes de l'amiante, de Nantes à Carfou – c'est en Grèce – se défendent comme ils peuvent en utilisant les réseaux sociaux qui donnent la migraine aux ramasseurs de balles, qui veulent rester seuls à Roland Garros, pour se faire du blé.
Au Maroc, le scandale de l'amiante est étouffé par des périodiques méthodiques, qui choisissent leurs titrailles, pour ne pas froisser les donneurs d'ordres qui ne supportent pas le désordre qui remet en cause leur train de vie, même si leur campagne est en pleine ménopause.
Des familles entières continuent à réclamer leurs droits, mais les hajj et les hajjates font la sourde oreille, parce qu'ils se croient protégés par l'oseille, le fric qui donne des tics. Mais ne dit-on pas qu'Allah Kbir ? stop.
Finalement, l'émission doc sur les eaux minérales et l'eau du robinet, bue en toute confiance par des minets et des chibanis – bak chibani et mouk el haloufa, la pauvre - a passionné des téléspectateurs éparpillés sur la planète.
Désormais, on lit les détails sur l'emballage de la bouteille de Aïn Leuh ou Aïn Mica, avec suspicion, ces notices qu'on lisait religieusement, en dormant sur nos deux oreilles. Même la flotte d'Aïn Bribri, gratuite, qui donne envie aux Zghidri de laver leur tacot, avec l'eau de source ! sacrilège, a besoin d'une analyse, tellement ça frise la panique. stop.
La disparition de Marbella Antonio, un ancien de Rabat, a attristé tous ceux qui l'ont bien connu, notamment Rosko qui fut un grand copain du défunt, d'origine espagnole, dont la mère est restée au Maroc après l'Indépendance, comme beaucoup d'Européens avant que l'Europe ne soit une. S'di Mohamed Ould Bassidi, dont le frère, Rachid, est un turfiste confirmé, et Gavroche qui n'a pas vu, ni lu «Les Misérables», ont tenu à présenter leurs condoléances. Antonio était aussi le pote de Mohamed Azhar, le défunt flic chic qui nous faisait rire aux éclats. Repose en paix, Antonio. stop.
Le monde à l'envers. Le journal «Le Monde» a consacré la couverture de son supplément TV à Ruquier, la face la plus fade du paysage téléphile de l'Hexagone. Mais le quotidien qu'on s'arrache à 1 h de l'après-midi près de Lipp – n'oubliez pas la Brasserie du Golden Tulip de Rabat, un régal sur lequel on reviendra – n'en est pas à sa première fantaisie. Il avait consacré une page à une figure du 20 février, un certain Oussama parti de Bergama à la Place Bab El Had. «Le Monde», qui n'a consacré ni une page à Laroui, pas Fouad, l'autre, ni à Khaïr Eddine, un nom qui continue à faire trembler les éditeurs frileux, de Fribourg au Luxembourg. stop.
Mine de rien, on trouve à l'Akkari du fromage difficilement trouvable en ville. Du parmesan, du gruyère et du gouda, chez un commerçant entre vendeurs de bouzrougue qui fait tomber «erriougue», dans une échoppe médiévale.
Les Subsahariens s'en donnent à cœur-joie dans les endroits branchés du « Réservoir » qui rappelle «L'Entonoir» quand Moumou arrivait en Jaguar, pendant que des fils à papa roulaient en Simca 1000, carrée comme un carré d'as. Nos brothers, habillés à la Souika où on refait du Zara, du Massimo et Mango sans fond de Mongo Jeny, copié sur Internet, vivent à Rabat comme – à peu près – à Berlin, Berline, disent les Allemands qui ne roulent pas en berline. stop.
Sortir. Un saut au Maracanda repris par Marciano, ambiance clean. stop.
Le peintre Boussaboune sera le 14 février à la Galerie Art Kaïs, rue Toudgha, derrière les résidences Kays. En attendant, il faut voir la collection de Zouitène qui reprend le flambeau de la galerie Laurent, autrefois gérée par ses frères oulad ennass. stop.
La CIMR paie les retraités à la fin du mois. Comme les fonctionnaires. Jamais avant même si l'aïd, toujours baïd avec la Caisse, pointe à l'horizon. stop.
Maghrébins avant l'heure, Sidi Kaddour El Alami et Abddelkader Jilani sont connus aussi bien à Alger qu'à Tanger. S'ils étaient encore des nôtres, ils auraient composé pour les réfugiés de Homs, Damascus et Alep sur un fond du saxo de Archi Chep. stop.
Un oubli. En parlant du kiosque légendaire de Maurice et Madeleine – Proust n'oublie pas les siens – Ferez, nous aurions dû ajouter que le fils prodigue Abdel Illah est toujours là, avec son sourire irremplaçable. Voilà qui est fait. stop.
Bal Tragique au magazine «Charlie Hebdo». Un mort. Cavana. Fin de série. stop.


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