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Tribune : Réalité de la logistique au Maroc
Publié dans L'opinion le 11 - 09 - 2014

Le Maroc d'aujourd'hui profite d'une position historique. Avec la chute des modèles traditionnels, c'est une vision nouvelle qui se dessine. Un modèle nouveau, propre à notre pays. La récente tournée africaine de Sa Majesté atteste de ce rôle que le Maroc se doit de jouer en tant que leader régional. La réalisation de ce projet de société passe par la création d'une économie compétitive. C'est dans cet environnement que la problématique logistique trouve son fondement pour accompagner cette volonté de fer que les Marocains ont adoptée sur le chemin de l'émergence économique. Coup de loupe sur ce qui sera l'un des leviers de l'économie marocaine.
La logistique est définie comme étant l'intégration d'un certain nombre d'activités pour mettre en œuvre et contrôler efficacement un flux de matières premières, produits finis ou semi-finis, et ce, du point d'origine à celui de la consommation. Cette définition indique en substance toute l'activité qui consiste à faire parvenir une marchandise jusqu'au point de consommation. Nous ne pourrions donc pas traiter de ce sujet sans évoquer le mode de transport le plus utilisé pour les marchandises : le transport routier.
Il représente, hors phosphates, l'équivalent de 75% des flux de trafic avec un volume ayant largement dépassé les 70 millions de tonnes par an. Traditionnellement, les industriels au Maroc ont toujours préféré internaliser afin de réaliser la maîtrise de la chaîne de valeur. Seulement 53% des entreprises industrielles font confiance aux prestataires, et pour cause : selon le ministère des Transports, il existe 25000 entreprises qui opèrent dans le secteur de la logistique, dont 90% qui ne disposent que de deux camions !
Pour ce qui est du transport ferroviaire, l'Office National des Chemins de Fer propose en somme deux offres possibles entre le convoi mono client qui cible uniquement les grandes entreprises nationales (moins de 20% du tissu économique national) et le transport de conteneurs qui cible les transitaires et autres compagnies maritimes.
Le transport par voie maritime, contrairement au ferroviaire, est fragmenté. Composé d'une pléiade d'intervenants, c'est un marché dominé par les opérateurs étrangers à hauteur de 80% qui proposent également des services additionnels. Avec l'émergence de Tanger Med en tant que Hub international, la compétitivité des ports nationaux s'est grandement améliorée.
Le transport intermodal permet d'utiliser plusieurs modes de transports, ce qui réduit de manière considérable les coûts liés au changement d'outils de transport puisque le transport intermodal est réalisé dans la même unité de chargement ou le même véhicule routier, et ce, sans empotage ni dépotage. Peu développé, il est principalement lié au commerce international. Actuellement, seuls les ports de Casablanca et Tanger Med sont dans la capacité de réaliser ce type de transport, étant dotés des infrastructures nécessaires.
La plupart des grandes entreprises opérant dans l'industrie ou le commerce préfèrent internaliser leur logistique, a contrario, les filiales des multinationales ainsi que les sociétés marocaines orientées vers le commerce international sont les seules entités à externaliser une partie ou la totalité de leur logistique. Toutefois, les seuls services de la chaîne de valeur logistique qui affichent une nette amélioration sur le marché, sont le transport et le stockage, de quoi résulte une offre de faible qualité en raison de conditions techniques inférieures aux normes internationales, ce qui n'est plus acceptable pour un pays aux ambitions de leadership.
Pour en venir aux faits, l'activité logistique représente un enjeu important tant pour le Royaume en termes de croissance économique qu'en compétitivité nationale. Malgré les efforts des pouvoirs publics déployés au courant de la dernière décennie, le Maroc n'a toujours pas réussi à enclencher une dynamique assez forte en termes d'investissements dans la logistique. Ce retard s'explique par un retard dans la mise en œuvre des ZMLF (Zones logistiques multi flux), un manque de compétences qualifiées, une demande encore peu sophistiquée et surtout une absence de cadre fiscal incitatif dans un marché fortement capitalistique. En conséquence, le secteur national de la logistique présente toujours de faibles performances avec une offre de services inadéquate en termes de coûts, de qualité et de délais.
Néanmoins, le Maroc a mis en place un certain nombre de stratégies sectorielles dans des domaines considérés comme le socle de ce qu'est l'émergence du pays (Energie, Industrie, Agriculture), et a mis au centre de cela la problématique logistique. D'ailleurs, le contrat-programme est une stratégie globale installée pour mieux répondre aux besoins de l'ensemble de l'économie marocaine en complément aux plans de développement aussi bien sectoriels que régionaux. Telle que définie, la stratégie logistique en cours de déploiement par le royaume devrait permettre d'accélérer la croissance économique de 0,5 point de PIB par an à l'horizon 2015, ce qui correspond en termes absolus à une valeur ajoutée de plus de 40 milliards de dirhams sur la même période, avec toutes les retombées positives que l'on peut prêter à un tel enrichissement, en sus, réduire le coût logistique de 20% à 15% du PIB à terme, ratio observé dans les pays des BRICS, ce qui devrait doper la compétitivité nationale. Finalement, l›efficacité logistique contribuera au développement durable du Maroc via la réduction de 30% du nombre de Tonnes/Kilomètres dès 2015 et une baisse d›environ 35% des émissions de CO2, tout cela sans évoquer la décongestion des routes.
La massification et la rationalisation de l›ensemble des flux logistiques dépendent principalement de la mise en place d›un réseau de plates-formes logistiques pour les activités de groupage et dégroupage de marchandises. Ces plates-formes logistiques, centres de valeur ajoutée à portée des opérateurs économiques, devraient permettre la canalisation et la concentration des flux nécessaires au développement d›une offre de services compétitive. Par conséquent, le développement de ces zones (ZMLF=zones logistiques multi flux) devra se matérialiser par des zones d›activité regroupant un ou plusieurs types de plates-formes, notamment pour les conteneurs, pour la distribution, l›agro-commercialisation et les BTP.
Cette vision ambitieuse, censée booster la compétitivité de l›économie nationale, dépend d'un certain nombre de facteurs dont les principaux restent la mise à niveau du réseau routier et autoroutier, la réactivité des pouvoirs publics et surtout la prise de conscience des acteurs locaux de l'importance de l'externalisation des activités logistiques.


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