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Neuvième Forum pour le développement de l'Afrique à Marrakech : Pour des initiatives de développement d'inspiration africaine
Publié dans L'opinion le 10 - 10 - 2014

Marrakech abritera du 12 au 16 octobre le neuvième Forum pour le développement de l'Afrique (ADF IX) qui se tiendra sous le haut patronage de Sa Majesté le roi Mohammed VI.
Le Forum pour le développement de l'Afrique (ADF) est un événement biennal phare de la Commission économique pour l'Afrique, qui offre une plate-forme multipartite pour débattre, discuter et lancer des stratégies concrètes pour le développement de l'Afrique. ADF est organisé en collaboration avec la Commission de l'Union africaine (CUA), la Banque africaine de développement (BAD) et d'autres partenaires de premier plan pour établir un programme de développement piloté par les pays africains qui reflète un consensus et conduit à des programmes spécifiques pour la mise en oeuvre. Le Forum vise également à présenter les conclusions des recherches actuelles et des opinions sur les questions majeures du développement à l'intention des principaux acteurs du développement de l'Afrique, pour leur permettre de participer à l'élaboration des programmes, des priorités et des objectifs communs et de déterminer l'environne¬ment dans lequel ils seront exécutés.
Le Forum rassemble un grand nombre de participants, parmi lesquels des chefs d'État et de gouvernement, des décideurs des États membres africains, des partenaires de développe¬ment, d'autres organismes des Nations Unies, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales, des universitaires, des organisations de la société civile, le secteur privé, des leaders d'opinion. Le Forum se déroulera en séances plénières et manifestations parallèles de haut niveau, comprenant des orateurs de marque, des conférenciers et des représentants des médias.
La neuvième édition du Forum pour le développement de l'Afrique se tient sur le thème: «Des modes de financement innovants pour la transformation de l'Afrique». Ce concept découle de la reconnaissance du rôle du financement dans la réalisation du programme de transformation structurelle fondée sur des initiatives de développement d'inspiration africaine et axées sur les pays africains. Ce concept s'appuie sur une nouvelle façon d'aborder le programme de développement des Nations Unies pour l'après-2015 et s'appuie sur les conclusions d'un certain nombre d'efforts régionaux et internationaux comme le Groupe de personnalités éminentes de haut niveau sur le programme de développement pour l'après-2015, la vingt-sixième réunion du Comité d'orientation des chefs d'État et de gouvernement du NEPAD tenue à Addis-Abeba en janvier 2012 et le septième réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l'Afrique et de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l'Union africaine, qui s'est tenue en mars 2014, à Abuja.
Le Forum offrira une plate-forme pour d'éminents partenaires africains afin de partager les informations clefs et de participer à des discussions ciblées et approfondies sur les questions relatives à des mécanismes de financement novateurs dans quatre domaines thématiques: mobilisation des ressources intérieures; flux financiers illicites; investissement de capitaux privés; et de nouvelles formes de partenariat. Le Forum vise également à renforcer la capacité de l'Afrique à développer des solutions concrètes pour les mécanismes de financement novateurs, comme des alternatives efficaces de financement transformatif du développement sur le continent. Il sera également guidé par des connaissances fondées sur des preuves et d'informations sur l'étendue et la portée des options pour tirer parti des possibilités de financement du développement durable de l'Afrique.
Le financement intérieur
pour la transformation
économique de l ‘Afrique
Le Forum examinera donc comment tirer parti des sources innovantes de financement pour cette transformation économique, sous-tendue par l'industrialisation et la croissance inclusive, qui va générer des emplois, améliorer les conditions socioéconomiques et fournir des ressources pour financer les initiatives d'adaptation face au changement climatique. Partager les meilleures pratiques, des politiques innovantes, des cadres opérationnels, des connaissances fondées sur des preuves et informations et des modalités participatives pour exploiter efficacement les ressources sera un autre axe de réflexion du Forum.
Le thème retenu pour le Forum ne pouvait venir à un meilleur moment, lorsque l'accès au financement pour le développement reste un défi de taille. Malgré des perspectives de croissance positives, l'Afrique fait encore face à un déficit de financement annuel de 31 milliards de dollars pour le seul secteur de l'électricité, alors que certains pays donateurs sont restés en-deçà des engagements internationaux. En 2013, par exemple, les engagements d'aide des pays donateurs membres du Comité d'aide au développement ont représenté 0,3 % de leur revenu national brut, seuls le Danemark, le Luxembourg, la Norvège et la Suède continuant de dé¬passer l'objectif de 0,7 %. À moyen terme, les budgets d'aide risquent d'être affectés, en raison de l'assainissement des finances publiques mené dans les pays donateurs traditionnels. Cette tendance, associée à un accroissement des investissements domestiques et besoins de financement de l'Afrique, rend nécessaire un débat sur l'importance stratégique du financement du développement en Afrique et les rôles à jouer par les différentes parties prenantes.
La mobilisation des ressources intérieures peut jouer un rôle central dans le financement du programme de développement durable pour l'après-2015 qui vise à éradiquer l'extrême pauvreté et réduire les disparités socioéconomiques et les conséquences environnementales. Cela pourrait être très coûteux et représenter des milliards de dollars, que l'APD ou le financement privé seul seraient incapables de financer. Pour résoudre ce problème, il convient de renforcer la mobilisation des ressources intérieures grâce à une refonte des subventions, un renforcement des systèmes d'achat national, une réduction des flux financiers illicites, une amélioration de l'efficacité des dépenses, un élargissement de l'assiette fiscale, une amélioration de l'administration fiscale et l'élimination des failles.
Flux financiers illicites : L'Afrique a perdu 50 milliards de dollars
en 10 ans
Des milliards de dollars sortent d'Afrique chaque année par le biais de flux financiers illicites. Les pertes annuelles subies par le continent au cours des dix dernières années sont estimées à 50 milliards de dollars en moyenne. Cela freine l'investissement et l'épargne intérieure, draine les réserves de devises fortes, réduit la collecte d'impôts et, partant, sape les efforts de transformation structurelle de l'Afrique. Pour lutter contre le problème des flux financiers illi¬cites et la dynamique qui les anime, il faut améliorer la transparence de la déclaration de revenu et des paiements des multinationales, renforcer la réglementation des paradis fiscaux et des juridictions dotées de lois sur le secret bancaire, redoubler d'efforts contre le blanchiment, afin de récupérer l'argent détourné et le consacrer à la réduction de la pauvreté et à des activités synonymes de croissance économique.
Bien que les investissements directs étrangers aient augmenté, le continent n'attire encore qu'une petite partie des fonds de placement mondiaux, qui sont concentrés dans quelques pays et secteurs comme les services aux entreprises et les technologies de l'information et de communication. Les pays africains doivent élaborer des politiques appropriées pour attirer le capital-investissement, notamment dans les secteurs identifiés comme des secteurs majeurs de croissance. Les gouvernements peuvent contribuer à une correction des asymétries de l'in¬formation en cautionnant la solvabilité d'entités et de personnes et en offrant des avantages fiscaux pendant les premières années de l'investissement.
Un gouffre infrastructurel et technologique couplé avec la dépendance de l'assistance financière
Le gouffre infrastructurel et technologique, couplé avec la dépendance continue envers l'assistance financière des investissements étrangers, et le déficit croissant d'environ 40 milliards de dollars des économies africaines généralement non exportatrices de pétrole, exigent une nouvelle approche du financement du développement, soutenue par des formes innovantes de partenariats internationaux. En outre, des failles importantes dans la relation actuelle entre donateurs et bénéficiaires, comme l'incapacité de promouvoir la responsabilisation mutuelle ou de rectifier les déséquilibres des arrangements commerciaux et financiers multilatéraux existants, et l'insuffisance des partenariats actuels face à des défis mondiaux tels que le change¬ment climatique et l'instabilité financière renforcent encore la nécessité de forger de nouvelles formes de partenariats, ce qui conduirait à des sources innovantes de financement.
Le programme de transformation de l'Afrique et les changements climatiques étant fortement interdépendants, on ne doit pas séparer le financement lié au climat et le financement du développement. Il est généralement admis que les émissions mondiales atteindront un sommet à l'horizon 2020 et retomberont à 50 % des niveaux de 1990 d'ici à 2050. Les mesures d'atténuation dans les pays en développement seront de l'ordre de 55 à 80 milliards d'euros entre 2010 et 2020. En plus des contributions des pays en développement, les pays développés devraient financer un coût d'adaptation annuel estimé de 10 à 20 milliards d'euros. L'Afrique n'a toutefois pas beaucoup bénéficié des mécanismes de financement des mesures d'atténuation existants au niveau mondial, seuls 2 % des projets du Mécanisme pour un développement propre (MDP) ayant été réalisés. Pourtant, toutes les prévisions indiquent que les impacts climatiques auront des effets négatifs sur des secteurs économiques clefs comme l'agriculture, l'eau, l'énergie et la santé, bien que le continent ait contribué le moins au réchauffement, représentant moins de 4 % des émissions de gaz à effet de serre. Pour pouvoir relever avec succès les défis du changement climatique, l'Afrique doit trouver des moyens d'attirer des fonds du secteur privé, tout en mettant en place des mécanismes reposant sur les ressources intérieures en complément des financements extérieurs.
Le Forum examinera donc certains aspects des domaines thématiques ci-après: a. La mobilisation des ressources intérieures;
- Les flux financiers illicites;
- Les fonds de capital-investissement;
- Les nouvelles formes de partenariats;
- Les problèmes du financement lié au climat.
L'examen de ces questions contribuera à élargir la base de la participation des parties prenantes et mettra en évidence les principaux problèmes qui se posent dans ces différents domaines.


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