Les indicateurs de produits du projet déterminés par la BAD se rapportent à la création deux Sociétés de projet, à la construction des deux centrales solaires de 200 MW (NOOR II) et 150 MW (NOOR III) et l'augmentation de la capacité nationale installée de production électrique à partir de l'énergie solaire. Les indicateurs d'effet sont : - le nombre d'emplois créés en phase de construction des centrale et pendant leur exploitation (y compris la proportion des emplois créés pour les femmes) ; - la production nationale d'énergie électrique produite annuellement à partir des sources solaires qui sera accrue ; - le taux d'intégration industrielle (locale) atteint dans le développement de centrales solaires ; et - les émissions de gaz à effet de serre dont le rejet est évité grâce au projet. Les données sur ces indicateurs seront fournies dans les rapports mensuels d'avancement des centrales qui seront établis par les Sociétés de Projet et/ou par le(s) Conseiller(s) Technique(s) ou LTA (Lender Technical Advisor) qui seront recrutés par MASEN pour lui assurer le contrôle et la supervision des travaux ainsi que dans les rapports semestriels du projet que MASEN transmettra aux bailleurs de fonds dont la Banque. Le modèle économique et financier des centrales NOOR II et NOOR III s'inspire de celui utilisé pour NOOR I (Phase I). L'engagement de l'Etat à assurer l'équilibre financier du Programme solaire marocain dont fait partie le présent projet, constitue un élément déterminant de la viabilité financière de l'opération. Cet engagement qui s'était matérialisé en 2010 par la signature d'une convention tripartite entre L'Etat, MASEN et l'ONEE, a permis de lancer la réalisation de la centrale NOOR I. Au terme de cet accord, l'Etat s'engage à financer le différentiel entre le prix du kWh payé par MASEN auprès des Sociétés de Projet et le prix de sa revente par MASEN à l'ONEE. Une convention spécifique pour prise en charge par l'Etat du différentiel qui sera généré par NOOR I a été signée le 13 juillet 2012 entre l'Etat et MASEN. Il est également prévu que deux (02) conventions spécifiques (une convention spécifique par centrale) soient également conclues entre l'Etat et MASEN pour la couverture des différentiels qui seront générés par les centrales NOOR II et NOOR III dont les technologies utilisées reste relativement élevée par rapport à la production électrique à partir de sources fossiles ou hydroélectriques malgré les financements concessionnels. En outre, le Taux de Rentabilité Financière (TRIF) du projet a été calculé en prenant en compte les coûts d'investissement hors droits de douanes et taxes et les coûts d'exploitation et de maintenance. Les revenus du projet sont ceux provenant de la vente d'énergie par MASEN à l'ONEE, soit en moyenne 12 cUSD/kWh (tarifs d'électricité THT-HT). La sélection des développeurs privés des centrales est faite sur la base du prix du kWh. Le projet générera de fait un retour sur investissement basé sur un tarif du kWh garantissant un minimum de rentabilité pour les fonds propres des Sociétés de Projet. Les détails de cette analyse sont présentés en annexe technique B7. S'agissant de la performance économique, la BAD rappelle que Maroc est le plus grand importateur d'énergie primaire fossile de la région MENA. Plus de 95% de son énergie primaire pour la production d'électricité est importée. Le projet permettra en complément des effets de la phase I (NOOR I), d'amplifier l'impact positif de la ressource solaire sur la balance commerciale du Maroc qui pourra réaliser une économie de devises du fait de la réduction escomptée d'importation d'énergies fossiles (charbon, fuel, gaz). Les autres externalités positives du projet sont les bénéfices liés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la fiabilité renforcée dans la fourniture d'énergie électrique aux secteurs productifs permettant d'améliorer la compétitivité des entreprises nationales et la promotion d'une nouvelle filière industrielle dans la confection d'équipements solaires et la création d'emplois.