La chambre marocaine des producteurs de films a appelé à la levée de la censure du film Exodus. Présidée par Ahmed El Maanouni, qui se veut "fidèle à ses principes de liberté de création", la chambre, dénonce dans un communiqué, "la décision de censurer le film Exodus" et appelle à "la levée immédiate" de cette mesure "qui ternit les avancées démocratiques de notre pays". Elle estime que la censure est "indéfendable! toujours et partout" et qu'elle est "la preuve du déni de la liberté des spectateurs de pouvoir réfléchir, débattre et avoir une opinion". La commission de visionnage des films cinématographies relevant du centre cinématographique marocain (CCM) avait refusé à des exploitants de salles de cinéma le visa de projection du film "Exodus" pour avoir "personnifié Dieu". Une autre chambre de producteurs de films, celle présidée par Mohamed Abderrahmane Tazi, a pour sa part exprimé son "étonnement" suite à cette décision, estimant qu'elle "nuit au développement de l'industrie cinématographique marocaine" et à "l'image de marque du pays". Le film "Exodus: Gods and Kings" de Ridley Scott, met en scène l'exode de Moise avec son peuple après avoir été persécutés par les Pharaons. Il a été interdit également en Egypte et aux Emirats arabes unis qui y voient une falsification des faits historique. De son côté, le Directeur Général du Centre Cinématographique Marocain Sarim Al Haq Fassi Fihri a révélé que des contacts sont en cours avec la société de production et le réalisateur du film "Exodus: Gods And Kings" censuré pour trouver une solution. "Le film a été interdit à cause d'une séquence où Dieu est personnifié", mais "les portes restent ouvertes pour trouver une solution avec la société de production et le réalisateur, une solution qui va dans le sens du respect de notre religion et de nos valeurs", a affirmé M. Fassi Fihri dans une déclaration à la MAP. "La commission de visionnage des films est indépendante elle a livré un visa d'exploitation commerciale pour ce film. Il ne s'agit pas d'une commission de censure", a précisé le directeur général du CCM. Le film a été interdit également en Egypte et aux Emirats arabes unis qui y voient une falsification des faits historiques.