Les liens avérés entre le polisario et les groupes extrémistes sévissant dans la région sahélo-saharienne ont été soulignés, lundi à Washington, à l'occasion de la présentation du «livre gris du terrorisme, au cœur de la coopération sécuritaire Maroc-Europe». «La collusion d'intérêts entre les séparatistes du polisario et les groupes extrémistes radicaux qui sévissent dans la région sahélo-saharienne n'est plus à démontrer comme en témoigne, notamment le kidnapping en plein cœur des camps de Tindouf, en 2011, de travailleurs humanitaires européens», a souligné El Mostafa Rezrazi, l'un des co-auteurs de l'ouvrage. M. Rezrazi a relevé, à cet égard, que les membres de polisario servent comme force d'appoint à ces groupes extrémistes, notamment Al-Qaïda dans le Maghreb islamique (Aqmi). Les camps de Tindouf ont toujours été vulnérables face au danger de la radicalisation, a-t-il indiqué, mettant en garde contre la perméabilité des frontières, un facteur qui facilite l'infiltration des camps par les groupes extrémistes sévissant dans le septentrion malien et ailleurs.