La toute dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations-unies condamnant la politique de colonisation tous azimuts poursuivie par Israël et soutenue par l'administration Obama est beaucoup plus un désaveu testament de la part du président sortant qui doit quitter la maison Blanche dans quelques jours. En effet, ce coup d'épée dans le vent ne servira qu'à avoir un effet contraire, dès que Donald Trump entrera en fonction. Au jour d'aujourd'hui, il y a trois-cent quatre- vingt cinq mille colons en Cisjordanie et environ deux -cent milles dans la partie orientale de la ville sainte d'Al Qods Des résolutions de l'ONU il y en a déjà eu des dizaines, mais Israël qui se targue d'être la seule démocratie dans le chaos du proche et moyen orient , semble vouloir ignorer qu'une véritable démocratie, c'est d'abord un Etat de droit qui respecte le droit international, ne méprise pas la communauté internationale et n'impose pas un apartheid , une occupation et une colonisation tous azimuts. Autant cette résolution onusienne ne prévoit pas de sanctions à l'encontre de l'état hébreu, autant Israël a déjà riposté par des sanctions et il n'y a qu'à voir le nombre d'ambassadeurs en poste à Tel-Aviv qui ont été convoqués. Mais, comme il se chuchote dans les coulisses de certaines chancelleries que Donald Trump aurait peut- être l'intention de déménager l'ambassade des États-Unis de Tel-Aviv vers Jérusalem, comme signe de reconnaissance éternelle et irréversible et inconditionnelle, on se dit que le pire reste à venir. En politique étrangère les bons sentiments sont de très mauvais conseillers, car l'on se souvient du discours au monde arabe prononcé par Barack Obama au Caire, où il avait promis que l'Amérique ne tournerait jamais le dos à l'aspiration des Palestiniens à un État indépendant, mais il y a quatre mois, il accordait une aide militaire jamais égalée dans l'histoire des relations entre les États-Unis et Israël, se chiffrant à 38 milliards de dollars. Barack Obama n'a peut- être jamais fait de cadeau à Benjamin Netanyahu, qu'il déteste comme pas possible, mais cette résolution –testament, où il plante un poignard de plus dans le dos des Palestiniens, est une véritable aubaine et pour le premier ministre Israélien et pour Donald Trump, qui vont sans aucun doute en tirer les plus grands bénéfices possibles. Le plus grand avantage avec Obama, pour ne pas rendre à César ce qui appartient à Dieu, c'est qu'avec lui les choses étaient claires, puisqu'il n'y a eu ni négociations et encore moins de reprise du processus de paix, car Israël ne négocie jamais, mais impose son hégémonie militaire. Elle n'a jamais voulu, non plus, la paix car elle poursuit la colonisation et s'oppose à la création d'un État Palestinien indépendant. La seule chose dont a été capable Obama, c'est d'arriver à un accord sur le nucléaire Iranien, car là, on le comprend bien, il y avait un danger pressant pour les Occidentaux et Israël avec une bombe atomique entre les mains de Téhéran.