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Le cinéma africain s'interroge à Khouribga sur son avenir
Publié dans MAP le 16 - 07 - 2010

La ville de Khouribga, capitale du phosphate, s'est forgée, au fil des années, une solide réputation internationale en tant que plate-forme incontournable pour la promotion du cinéma africain.
-Envoyé spécial: Faouzi Azzam-
En accueillant pour la 13ème fois, le Festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK), le Maroc confirme sa vocation africaine et sa volonté inébranlable d'oeuvrer pour le développement de l'industrie africaine par le biais de l'échange d'expériences et l'encouragement de la co-production.
Selon les propos de plusieurs cinéastes africains participant au 13è FCAK, qui se tient du 10 au 17 juillet, l'organisation de ce festival cinématographique africain témoigne de l'intérêt particulier accordé par le Royaume à la coopération Sud-Sud et au développement ses relations avec les pays africains.
Le festival de Khouribga s'investit pleinement dans "la promotion du film africain et de la culture africaine", a déclaré à la MAP le réalisateur malien, M. Abdoulaye Ascofare.
Ce rendez-vous cinématographique "nous permet d'affirmer notre identité culturelle et d'exprimer au monde notre réalité", a-t-il souligné, se félicitant du soutien technique apporté par le Centre Cinématographique Marocain (CCM) aux productions maliennes du 7ème art.
Plusieurs cadres et professionnels maliens opérant dans le domaine du Cinéma ont été formés au Maroc, a-t-il rappelé, insistant sur l'importance de l'échange des expériences, de la synergie des efforts des producteurs africains et de l'appui des gouvernements aux projets cinématographiques.
Quant au cinéaste ivoirien, Sidiki Bakaba, qui participe au festival de Khouribga avec son long métrage "Iles de Tempête", il a qualifié la 13ème édition du FCAK de "flamme qui illumine le monde du cinéma africain".
"La tenue de ce festival envoie au monde entier un message fort et retentissant, affirmant que le cinéma n'est pas mort", a lancé l'acteur et metteur en scène ivoirien.
De plus, les journées cinématographiques de Khouribga constituent "une opportunité de retrouvailles et de réflexion avec les vétérans du cinéma africain", a-t-il indiqué.
"Cet événement s'est engagé sur la voie du brassage et dialogue des cultures favorisant une meilleure promotion du cinéma africain ", a précisé le cinéaste ivoirien.
"Le cinéma est un moyen d'expression artistique très puissant. Le cinéma africain ne mourra jamais tant que des artistes, comme ceux présents à Khouribga, continuent à militer pour que vive l'image mouvante africaine", a-t-il fait remarquer.

Pour sa part, l'acteur et producteur ivoirien, M. Jean Paul Amoussou, a fait savoir que "le festival de Khouribga est avant tout un espace de rencontre, de réflexion et de partage d'expériences cinématographiques".
"Dans cet espace, on peut engager ensemble une réflexion approfondie sur la destinée du cinéma. Ce festival est aussi une opportunité pour la découverte de nouveaux talents", a-t-il relevé.
"Le cinéma africain souffre cruellement de moyens financiers, de cadres compétents et de professionnalisme", a déploré le cinéaste ivoirien.
Pour insuffler une nouvelle dynamique au cinéma africain, "il faudra multiplier ce genre de rencontres pour asseoir une meilleure coopération africaine, interpeller les Etats pour le soutien financier et consolider la formation pour la professionnalisation des productions cinématographiques", a estimé M. Amoussou.
Selon M. Noureddine Sail, président de la Fondation du Festival du cinéma africain de Khouribga et directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), le cinéma africain traverse actuellement une période difficile avec une dégringolade inquiétante des productions.
"Chez tous les cinéastes africains, la pensée existe, celle de ne faire que de bons films ou du moins des films montrables", a-t-il dit lors d'un colloque organisé en marge du festival de Khouribga.
"Mais, Qu'est-ce qu'on doit faire pour exister sur le plan cinématographique et pérenniser notre existence? ", s'est interrogé M. Sail, l'icône du cinéma marocain, proposant l'idée du partage d'expériences et de la mutualisation des efforts des cinéastes africains car "tout seul, on est faible, mais ensemble on peut relever le défi ".
Afin de pouvoir de persister et exister sur le plan cinématographique, "nous (Africains), devons partager ce que nous avons, partager nos soucis, mais aussi nos potentialités dans le cadre d'une coopération Sud-Sud solidaire et responsable", a-t-il martelé.
"On a peu et on doit le partager", a-t-il insisté, faisant valoir que la coopération inter-africaine ne se limite pas au montage financier, mais elle s'étend à d'autres secteurs.
"Une telle coopération (Sud-Sud) n'est pas un choix, mais une nécessité vitale", a soutenu M. Sail, l'un des ténors du cinéma marocain.
D'autant plus, il ne suffit, parfois, que d'une étincelle pour le démarrage du moteur de la vie cinématographique avant qu'elle ne prenne son élan et s'envole vers un rayonnement universel.
Et le Maroc, qui tient à ses racines africaines, demeure disposé à apporter cette étincelle pour maintenir la flamme sacrée du 7ème art qui reste toujours allumée en Afrique, berceau des civilisations.


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